lundi 16 juillet 2012

[Critique] Mobile Home, de François Pirot



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(France, Belgique, 2011)



Sortie le 29 août 2012




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Pour son premier film, François Pirot a réussi à trouver un très joli titre à la fois drôle et polysémique… mais ce n’est pas tout ! Il réussit également un très joli film, chronique douce amère
de deux trentenaires qui n’ont pas encore réussi à trouver leur voie… et leur vie ! Le ton y est à la fois réaliste et très tendre, rendant le tout plutôt convaincant et émouvant, avec un soupçon
d’humour ou d’ironie plutôt bienvenu…

L’histoire est celle de Simon, qui a tout plaqué à la ville pour venir se ressourcer chez ses parents à la campagne, et de Julien, qui est revenu chez son père depuis plusieurs années maintenant,
afin de l’aider à se remettre d’une grave maladie… Ce sont deux copains d’enfance qui se retrouvent sur les lieux de leurs meilleurs souvenirs et qui ont tout à coup l’idée saugrenue de réaliser
un de leur rêve d’antan : partir à l’aventure « on the road » et vivre ainsi au jour le jour… Sauf qu’un contretemps avec le camping car qu’ils se sont décidés à acheter les empêche de partir
tout de suite : ils décident toutefois de commencer leur grand voyage malgré tout, en habitant déjà leur camping car à deux pas de chez leurs parents.

François Pirot filme ses personnages avec une belle affection : s’il se moque parfois un peu d’eux et de leurs airs d’« adulescents » incapables de s’inscrire dans l’âge adulte, il les accompagne
avec beaucoup de respect et surtout une grande humanité… Guillaume Gouix et Arthur Dupont forme un duo d’acteurs très réussi et très attachant dans ces rôles de paumés qui ne savent pas vraiment
ce qu’ils veulent, souvent hésitants ou ridicules dans leurs choix, toujours furieusement proches de nous… Comment s’inscrire dans le monde ? Faut-il renoncer à ses rêves ? Au gré de diverses
rencontres et de situations insolites, les projets de Simon et Julien ne vont finalement jamais aller dans la direction qu’ils pensaient… Si Simon reste persuadé que sa liberté passera par la
fuite de ce qui l’entoure (et l’enchaîne ?) ici, Julien finira au contraire par se rendre compte que son désir de partir l’amène à redécouvrir un bonheur qui se trouvait peut-être sur place… Les
deux amis seraient-ils finalement en train de grandir pour se rendre compte qu’ils ne sont peut-être plus tout à fait les mêmes et qu’ils doivent du coup faire des choix différents en se séparant
?































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1 commentaire:

  1. papa tango charlie18 septembre 2012 à 04:45

    Encore une critique très juste de ta part. Le ton du film fait mouche aussi bien pour l'humour que pour les scènes basées sur l'émotion (les liens familiaux, l'amour naissant chez julien). La
    toute dernière séquence de fin m'a un peu déçu par contre, mais tant pis.

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