vendredi 27 juillet 2012

[Critique] Kyss Mig : une histoire suédoise, d’Alexandra Therese Keining


kyss_mig.jpg(Suède, 2011)



Sortie le 29 août 2012




attention.gif

star.gif


Avec son joli titre suédois qui veut dire exactement ce qu’il semble vouloir dire (« Kyss Mig » pour « Kiss me »), ce film d’Alexandra-Therese Keining est peut-être avant tout une histoire de
filles… au sens propre du terme ! On y suit en effet les hésitations amoureuses de Mia, sur le point de se marier à son fiancé de longue date, mais soudainement troublée par une autre femme,
Frida, qui est la fille de sa nouvelle belle mère, qu’elle rencontre justement le jour où son père se remarie… Une situation sacrément délicate, surtout après un premier baiser !

Si l’histoire est touchante, et respire la sincérité, on reste cependant plus sceptique devant sa construction plutôt conventionnelle et systématique, qui laisse finalement peu de place à
l’inattendu… On a déjà souvent vu cette histoire de coming-out soudain pour s’en tenir encore à des scénarios aussi sages et convenus… C’est dommage, d’autant que le thème du trouble sexuel
débouche sur un trouble identitaire subtil qui oblige Mia à remettre toute sa vie en question : elle passe ainsi par les étapes obligées du déni, de l’attraction-répulsion pour l’autre femme, du
désir d’être normale et surtout de ne pas tout gâcher avec son futur époux, d’autant plus que leur relation fonctionnait à merveille…

Côté interprétation, on ne peut pas dire que tout soit toujours très juste non plus, mais si certains seconds rôles laissent un peu à désirer (autant du point de vue de l’interprétation que de
leur utilité dans la fiction d’ailleurs…), les deux actrices principales (Ruth Vega Fernandez et Liv Mjönes) parviennent à une forme d’alchimie assez réussie : on croirait presque voir deux
jeunes filles en pleine crise d’adolescence… Elles aident grandement à croire à cette histoire un brin téléphonée tout de même, que l’on suit certes sans réel déplaisir, mais qui ne bouleverse
toutefois pas autant qu’elle aurait pu et surtout qui ne laissera certainement pas beaucoup de traces dans les mémoires…































  • Plus










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire