lundi 29 novembre 2010

Outrage, de Takeshi Kitano (Japon, 2010)



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Note :
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Après le superbe et sensible « Achille et le tortue », Takeshi Kitano
revient à ses premières amours avec « Outrage » : le film de Yakusa… Comme toujours, le cinéaste impose ici une mise en scène maîtrisée et virtuose, jamais avare de plans soignés et archi
composés. Son esthétisation de l’ultra-violence est impressionnante, sublimée par des affrontements entre triades impressionnants, pétaradants et précisément chorégraphiés ! Ca mitraille et ça se
zigouille dans tous les coins, ça tue à foison dans des fontaines de sang mais toujours dans des smokings impec’ et bien repassés, et ça ne manque parfois pas d’humour (forcément noir) dans
l’originalité et l’inventivité des humiliations ou des massacres (quelques découpages de doigts jugés inutiles, une séance chez le dentiste très particulière…)

Kitano tranche dans le vif et soigne ainsi la signature visuelle de son film. Pourtant, quelque chose semble manquer, son « Outrage » nous laissant la plupart du temps dans une contemplation
polie vaguement teintée d’ennui… Au fond, ça a beau charcuter et taillader en tout sens, ça a beau s’entre-tuer avec une certaine grâce, le tout ne passionne guère… Est-ce le côté « déjà vu » ?
La disparition des armes blanches au profit des seules armes à feu ? Est-ce l’atmosphère trop glacée de l’ensemble ? N’empêche que ce long métrage ne laissera assurément pas une place
impérissable dans la carrière de Beat Takeshi...



 



Mise en perspective :



- Achille et la tortue, de Takeshi Kitano (Japon, 2010)































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3 commentaires:

  1. J'en reviens tout juste et en effet, ça ne me laissera pas un souvenir impérissable. Juste quelques images signées comme ce plan superbe sur la digue avec les éoliennes toile de fond, et ce
    tueur qui retire ses pompes pour monter sur le lavabo. Pas de quoi se trancher le petit doigt pour autant.

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  2. A la fin, un jeune yakusa est retranché avec un paquet de fric et un flingue dans les toilettes. Un tueur silencieux l'abat puis repart tout aussi discrètement. Je n'en dis pas plus, pour ceux
    qui ne l'auraient pas vu.

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