La meute, de Franck Richard (France, 2010)

 

Note :

 

« La meute » commençait pourtant plutôt bien, avec la jeune fille et l’auto-stoppeur, les motards décérébrés hyper lourdingues, le rade miteux au bord de la nationale, occupé et tenu par une
population locale louche et dégénérée, assez proche des redneks américains utilisés dans les films de genre… Une drôle d’ambiance se met ainsi en place, oscillant étrangement entre le glauque
horrifique et l’absurde un peu gras façon Deschiens ou Groland ! On a même droit à une blague formidable avec un zoophile, un pyromane, un assassin, un nécrophile, un sadique et un masochiste… Un
film plein de belles promesses, en sommes, et à l’atmosphère travaillée, qui hélas patine très vite dans les flaques de sang qu’il laisse autour de lui. Semblant servir un mélange bourratif et
indigeste de plusieurs cinémas « déviants » (le film de torture à la « Saw », le « survival movie », le film de zombies, etc.), « La meute » finit malheureusement par faire du surplace et par
ennuyer. Coincé en outre entre un traitement purement gore et un ton comique très particulier, Franck Richard peine à trouver un positionnement juste et satisfaisant… Chose d’autant plus
regrettable que retrouver Yolande Moreau, Benjamin Biolay et Emilie Dequenne dans des rôles inimaginables et pourtant parfaitement bien tenus reste un plaisir de cinéphile enthousiasmant !