vendredi 15 octobre 2010

Du cinéma en série


series



Les passerelles sont nombreuses et de moins en moins étanches, au bout du compte, entre les films de cinéma et les séries de télévision… Depuis longtemps, des productions télé se retrouvent sur
grand écran, et inversement. Les années 90 ont par exemple été riches en adaptations pour les salles de vieilles séries télévisées souvent « cultes », à l’image du « Fugitif », de « Mission
impossible » ou de « Chapeau melon et bottes de cuir ». Certaines séries se sont même payé le luxe de se « prolonger » sur grand écran, comme « Star Trek » ou « X-files ». Plus rares sont les cas
où un film a enfanté d’une série TV (on pense par exemple à « Stargate » et ses multiples avatars), mais ces dernières années semblent laisser présager le contraire : « Star Wars : the clone wars
», « Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor »…

Peu importe la réussite ou la qualité de tous ces « dérivés » interactifs entre le grand et le petit écran, il s’agit avant tout de comprendre que les deux supports semblent pouvoir tisser des
liens et montrer ainsi qu’ils ne sont pas si opposés que ce qu’il pourrait parfois sembler… On sait notamment le grand attachement du cinéma pour les « serial movies » : citons « Star wars », «
Alien », « James Bond », « Harry Potter », « Halloween »… etc. Mais on sait aussi que la télévision est parfois capable de produire des « unitaires » d’une qualité cinématographique indéniable,
avec parfois même la participation d’acteurs et de réalisateurs du 7e art ! De nombreux « téléfilms » produits par ARTE ont d’ailleurs souvent eu le privilège de la sortie en salles après leur
diffusion sur la petite lucarne : « Le chêne et le roseau » (qui donna « Les roseaux sauvages » au cinéma), « La belle personne », « La journée de la jupe »…

En d’autres termes, il n’y a rien de honteux pour un cinéphile de s’extasier parfois devant des produits typiquement télévisuels, et vice-versa pour un spectateur de télévision… C’est d’autant
plus vrai aujourd’hui que la qualité des feuilletons télévisés s’est considérablement améliorée, offrant à certains une véritable qualité visuelle et scénaristique, une signature «
cinématographique » presque confondante… Bien sûr le rythme de production et les restrictions budgétaires feront toujours que la télévision demeurera plus friande de gros plans que de plans
larges ou de plans séquences, mais certaines séries demeurent très habiles pour créer une intense « illusion » de cinéma ! Il faut regarder par exemple du côté de séries comme « Twin Peaks » ou «
X-files » (pour les pionnières !), ou plus récemment « Desperate housewives », « Dexter », « Buffy », « Californication », « Entourage », « True blood »… Il ne paraissait donc pas inconcevable
(ni aberrant) que « La cinémathèque de Phil Siné » se mette à parler séries, surtout en commençant par l’une des plus belles et accomplies des productions de ces dernières années : « Six feet under » !































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3 commentaires:

  1. trois exemples très différents d'interractions que tu oublies :


    - Kaamelott en france, semble destiné à profiter d'un dénoement sur grand écran, c'est en tout cas le souhait de son créateur Alexandre Astier.


    - La série NCIS (que je subit un peu à la maison mais bon) a un personnage qui fait tout le temps des références au cinéma, et parfois des références assez pointues, mises en relation avec la
    situation de la scène.


     


    - enfin dans la série "je suis pour petit écran mais en fait je vais aussi pour le cinéma" il y a eu cette année Carlos et surtout un certain Elephant il y a quelques temps de cela.

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  2. Je suis bien d'accord avec toi, séries et films sont aujourd'hui à placer sur le même niveau. J'essaye de commenter les deux sur mon blog en réservant un espace aux séries :
    http://chris666.blogs.allocine.fr/index.blog?blog=chris666&themeID=25504


    On pourrait ajouter à ton article les réalisateurs recrutés par HBO pour les séries de cette saison (Spielberg, Scorsese, Demme...) ce qui ajoute à la confusion des genres.


    Des films de cinéma devraient fournir prochainement leur ultime épilogue à Kaamelot, et aussi peut-être à 24. A ta liste de séries de grande qualité on peut ajouter Rome, Big Love, Mad men,
    Breaking bad, les Sopranos, Battlestar Galactica, Sur Ecoute, A la maison blanche, Lost, En analyse, Damages, Rubicon, etc... Et enfin ne pas oublier que Canal+ introduit en France la notion de
    série de haute qualité avec le très bon Engrenages, puis Pigalle et maintenant Maison Close qui bat des records d'audience. C'est un monde fascinant que celui des séries et qui bouge tout le
    temps : le nouvelle sensation c'est le nouveau bébé de la chaine US AMC : The walking dead.


    A+


     


     

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  3. merci pour cet éclairage !


    j'avoue que j'ai cité surtout les séries que je connaissais... j'ai encore de grosses lacunes dans le domaine ! (notamment toutes les séries que tu mentionnes...)

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