vendredi 17 septembre 2010

Godzilla vs Mechagodzilla II, de Takao Okawara (Japon, 1993)


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Note :
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« Godzilla contre Mechagodzilla 2 » aurait très bien pu devenir l’ultime épisode japonais de la saga ! En effet, la Toho profitait d’une dernière occasion de réaliser un film avant le transfert
de la franchise aux américains… Bien sûr, les retards dans la production du Godzilla
américain que l’on sait (signé Roland Emmerich)
permirent finalement aux japonais de conclure la deuxième « grande époque » de la série (1984/1995) par deux autres films : « Godzilla vs Space
Godzilla » et « Godzilla vs Destroyah ».

Argument commercial ultime, l’idée qu’il puisse s’agir du tout dernier Godzilla japonais permit au scénariste de se lâcher complètement ! Outre l’apparition de « guest » en folie (à commencer par
le retour du robot Mechagodzilla bien sûr, dans une carosserie flambant
neuve, mais aussi de Rodan, l’espèce de ptérodactyle rougeoyant qui lance des lasers), la découverte d’un œuf géant de « godzillasaure » sur une île déserte sera l’occasion de donner une nouvelle
progéniture à papa Godzilla et de créer un lien d’affection fort entre le « bébé » et une charmante scientifique, tout ça afin de charmer et d’attirer un public plus féminin… Les producteurs
lancèrent en sus une rumeur comme quoi Godzilla périrait dans cet épisode ! Ce qui n’est d’ailleurs pas complètement faux, puisqu’il perd effectivement la vie dans l’ultime combat du film, au
cours duquel les militaires à bord du Godzilla mécanique parviennent à lui exploser le deuxième cerveau (!) qu’il possède en bas du dos (sic) : heureusement, Rodan viendra lui transmettre son
énergie pour le faire revenir à la vie !

Les scènes avec le bébé Godzilla sont souvent ridicules à souhait et les combats de monstres géants sont kitsch et colorés : en somme, on passe un merveilleux moment de godzillerie japo-niaise !
De nombreuses séquences de destruction urbaine contrastent avec l’ennui qui filtrait de certains épisodes trop bavards du géant vert qui crie comme une pelleteuse mécanique… Des plans sur des
mouvements de foules affolées, avec un Godzilla qui s’agite gentiment en arrière plan, sont quand même sacrément bidonnants ! Et comble de la puissance « goldorack », le Mechagodzilla devient un
« SuperMechaGodzilla » lorsque le Garuda, une espèce de petit vaisseau spatial tout juste bon pour faire quelques chatouilles au méchant Godzilla (qui du coup lui rigole doucettement à la tronche
en lui balançant un bon petit crachat radioactif), vient s’emboîter dans le dos du MechaGodzilla : on est en plein « Bioman » et c’est trop bon comme ça !



 



Mise en perspective :



- Godzilla vs. Mechagodzilla, de Jun Fukuda (Japon, 1974)































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