dimanche 22 août 2010

Expendables : Unité spéciale, de Sylvester Stallone (Etats-Unis, 2010)



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Note :
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Vous pensiez ne plus jamais revoir les bons gros films d’action complètement décérébrés que l’on nous servait à la louche dans les années 80 et 90, entre les acrobaties de Steven Seagal ou les
grands écarts de Jean-Claude Van Damme ? Eh bien détrompez-vous, malheureux : Stallone remet le couvert cette année avec ses « Expendables », une bande de joyeux adeptes de la salle de sport qui
passent leur temps à se castagner entre eux ! Le seul intérêt du film est de revoir quasiment les mêmes figures que l’on voyait en ce temps là : Sylvester Stallone, Mickey Rourke, Jet Li, Doph
Lundgren… et jusqu’à une brève apparition de Bruce Willis et Arnold « Governator » Schwarzenegger, qui avouons-le demeure assez savoureuse ! Mais ça, c’est deux minutes d’un film de presque deux
heures… Alors c’est vrai que malgré leurs nombreuses rides, ces durs à cuire hyper virils restent super efficaces et en grande forme physique (un peu grâce aux effets spéciaux quand même,
rappelons-le !), toujours prêts à mener des combats musclés, nerveux et chorégraphiés à mort : on jurerait de vraies petites ballerines parfois ! Si vous aimez l’action et seulement l’action,
j’imagine que vous y trouverez votre compte : « Expendables » est un pur produit de pif paf boum badaboum scouiic clic clac vrrt et encore boum ! Mais pour tous les autres, je crains que le film
ne les plonge comme moi dans un abyssal ennui, étant donné la maigreur du scénario, le désordre de l’ensemble (on renonce au bout d’un moment, dans ce déferlement de combats et d’explosions, à
comprendre qui est qui, qui fait quoi, qui tue qui, qui est méchant ou gentil et pourquoi…), ou encore la mise en scène très inégale (quelques tentatives marrantes, mais un ensemble plus que
banal et un montage trop haché : rappelons que ce n’est pas parce que l’action va vite qu’il faut enchaîner une multitude de plans de moins de 2 secondes… sans quoi ça devient vite insupportable
!) Bref, un éprouvant moment de vacuité intellectuelle et de bêtise explosive nourrie à la testostérone dépourvue d’ironie. Il y a bien quelques blagues ici ou là, mais elles relèvent plus du gag
pour gros bourrin que de l’allusion distanciée. Reste que la scène la plus drôle l’est très certainement de façon totalement involontaire : après avoir renoncé aux femmes à la fin du film (pour
d’obscures raisons d’ailleurs !), tous ces mâles extériorisent leur homosexualité latente et refoulée en lançant des formes dures, longues et pointues dans la cible d’un bar où seul les garçons
semblent admis : comme quoi ils feraient peut-être mieux de se servir d’autres parties de leurs corps que leurs poings pour se faire du bien tous ensemble…































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11 commentaires:

  1. ... et tant qu'on y est, enlève moi donc ce vilain S à ensemble


    merci

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  2. Et dire que je croyais être la seule à avoir l'esprit mal tourné ;)


    Dans mes bras, mon ami ^^


     

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  3. Pas vu mais ton analyse final est très drôle.

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  4. voilà un avis un peu sévère pour ce film réalisé en hommage aux films d'action des années 80. Loin d'être génial (c'est clair), parfois inégal, au moins Stallone a le mérite d'envoyer la
    marchandise.

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  5. cinemaisnotdead23 août 2010 à 04:07

    Merci pour cet avis drôlement sympathique

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  6. je te trouve un peu dur sachant déjà à l'avance ce que tu allais voir comme style de film je m'attendais à ce que tu notes en tenant compte de ce facteur.

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  7. Ta conclusion m'a bien fait rire. Le fait qu'ils laissent l'hispanique chez elle m'a agréablement surpris ; il manquait plus que Statham et et Stallone se la prenne tous les deux, bières en
    main... !
    Un film à voir en mode no brain, même si, mode brain actif, certaines choses sont difficiles à digérer (ou alors, c'est mon mode no brain qui est parasité par des relents de pensée).

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  8. Tout à fait d'accord avec toi... L'affiche n'avait pas menti... Malgré un casting de qualité il s'agit d'un film où la tête d'affiche se focalise sur les seuls Stallone et Jason Statham, même Jet
    Li n'apparait que très peu au final. L'autre soucis est le scénario, ce n'est ni plus ni moins que "les 7 mercebnaires" ou "les 12 salopards" mais où tout le monde survit ! Donc peu d'héroïsme
    car en fait ils sont trop forts ! L'humour fait plus pitié qu'autre chose et le dialogue larmoyant entre Rourke et Stallone est surtout à pleurer de rire. Le seul point louable est de revenir à
    de vraies cascades efficaces mais peu originales ; il suffit de voir le combat entre Couture et Austin, il s'agit ni plus ni moins que du catch, sans doute la nostaligie de leur passé mais qui
    est peu crédible dans un combat de guerre. Bref c'est risible et ridicule. Sans le casting on croirait à un téléfilm bourrin pour soirée ennuyeuse. 0/4

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  9. D'abord bravo pour avoir déniché cette homosexualité soujascente ! Je retiens en effet les mêmes griefs envers ce film qui s'assume bourrin sans vraiment de distance ironique. C'est aussi sans
    doute, de manière plus prosaïque, l'occasion d'offrir aux vieilles gloires musclées des eighties une retraite sous une franchise que Sly espère fructueuse (un second épisode est déjà envisagé je
    crois au vu des bonnes recettes US). L'action en mode Besson (Stallone était dans "Taxi 3" il faut s'en souvenir) est en effet insupportable mais séduit un public susceptible de garnir le
    tiroir-caisse de Nu image et de Sly. Un film à voir entre potes pour une bonne tranche de rigolade (en tous cas je me suis pas mal marré de mon côté).

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  10. J'aurais dû dire "à voir entre potes si on n'a rien d'autre à faire", pour être plus exact.


    Pour la suite, ta piste est intéressante. On peut envisager Bruce LaBruce sur le coup.

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  11. ah ah, ok pour la précision ça me semble plus cohérent... ;)


    et sinon labruce ce serait en effet parfait !

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