mercredi 14 juillet 2010

Le Festival Paris cinéma 2010 vu par Phil Siné, Part IV


paris cinema 2010



 



Mon festival :

Réparti dans 13 hauts lieux de la cinématographie parisienne, le Festival Paris cinéma permet de s'éparpiller à travers la ville et de découvrir parfois de nouveaux endroits auxquels on n'a pas
forcément l'habitude ou l'idée d'aller voir des films généralement... Bien sûr, il y a toutes ces salles que j'adore et que je vois avec une certaine fierté arborer les couleurs du festival : la
Filmothèque du quartier latin, le cinéma du Panthéon, le Grand action, la Cinémathèque, les MK2 Bibliothèque ou Quai de Seine... Autant d'endroits fabuleux où je ne me prive pas pour aller me
faire une toile la plupart du temps ! Et puis le temps d'un festival, on peut avoir l'occasion de pénétrer de nouveaux lieux, comme cette année pour ma part le Gaumont Opéra ou le Forum des
images, où je n'étais quasiment jamais allé depuis sa réouverture... Pour le premier, cette expérience m'a permis de me souvenir pourquoi je n'aimais pas aller dans les cinémas Gaumont :
confiseries puantes à l'entrée, hôtesses hystériques qui vous distribuent des flyers à l'effigie des héros de "Twilight" aux abords des salles, toilettes inondées, pervers psychopathe et bruyant
à côté de moi dans la salle... autant de raisons rédhibitoires pour ne plus remettre les pieds dans pareil établissement, sans compter que le film vu y était plutôt médiocre ! Pour le second
espace, le Forum des images, ce fut un émerveillement : je connaissais déjà les lieux, mais finalement pas tant que ça... A la base, je ne devais m'y rendre que pour une seule séance, et puis le
sentiment de bien-être une fois à l'intérieur m'a convaincu pour y revenir le lendemain... Les salles sont chouettes (bien que la clim’ y soit un tout petit peu trop forte), les couloirs sont
larges, le public calme et peu nombreux, et il semble y avoir moult choses à explorer et à découvrir dans un intérieur par ailleurs très coloré ! Pour finir, je me suis même retrouvé au
CentQuatre, les anciennes pompes funèbres de Paris reconverties en lieu d' « effervescence culturelle », pour une projection en "semi-plein air" à la nuit tombée, tranquillement installé dans un
transat, pour des histoires de fantômes japonais... Là aussi, au début, je ne faisais que passer, et puis je suis resté, bercé par le calme et l'effroi, et surtout parce qu'il n'y avait presque
personne... Ah, calme et volupté salvateurs au beau milieu de l'incessante agitation urbaine ! Si absorbé d'ailleurs par le film, et si bien couché dans ma chaise longue, que j'ai bien failli m'y
endormir...

Puis vint le lundi soir, sonnant le glas d'un festival que l'on espérait voir durer toujours ! Mais il faut bien conclure, et une très belle cérémonie, présidée par Charlotte Rampling, est venue
brillamment s'en charger... Outre un palmarès ayant principalement consacré "La rivière Tumen" parmi les films en compétition
(l'intégralité des films primés est consultable ici), cette soirée « strass et paillettes » était surtout l'occasion de voir
plein de beau monde ! Autour de la gracieuse Charlotte, on a ainsi pu observer graviter tous les membres du jury (Valérie Donzelli, Tom Novembre, Elia Suleiman... jusqu’à Eric Reinhardt, leur
porte-parole), ainsi que quelques autres guest stars, à commencer notamment par Benoît Thévenin (de « Laterna magica »), représentant en chef des blogueurs (tout un jury pour décerner le "Prix des blogueurs" avait été constitué pour la première fois cette
année !), qui s'est même fendu d'un petit discours tout timide et émouvant sur scène… Tant de beaux souvenirs, qui voient ainsi se refermer ce huitième chapitre d’un festival auquel on ne peut
que souhaiter une vie encore très longue et très riche d’aventures et de rencontres ! Vivement l’année prochaine…

Les films :



 



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Gamera, le monstre géant
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[Le Japon à l’honneur]



de Noriaki Yuasa (Japon, 1965)
> Concurrent de Godzilla pour les enfants, la tortue géante Gamera n'a pas grand chose à envier à son modèle original : explosions nucléaires, destructions de maquettes rigolotes, projections
de feu... le tout dans un noir et blanc tout à fait charmant et avec une fin tordante, où les humains élaborent un stratagème savoureux pour se débarrasser du monstre !

Mad Max
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[Ozploitation]



de George Miller (Australie, 1979)
> L'aspect cinéma d'exploitation l'emporte largement sur la dimension futuriste post-apocalypse de l'histoire, et malgré un début assez bordélique et incompréhensible, on prend un plaisir
coupable à bien se marrer devant cette étrange niaiserie devenue culte, partagée entre une romance ridicule et un instinct vengeur ultra violent...

La mort en ligne
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[Histoires de fantômes japonais]



de Takashi Miike (Japon, 2003)
> Des morts étranges ont lieu, mystérieusement liées à des messages téléphoniques post-datés, où l'interlocuteur entend sur son portable sa propre voix au moment de mourir... Un scénario
intrigant et futé, des effets spéciaux impressionnants et inventifs, une atmosphère moite et fascinante font de ce thriller fantastique une vraie réussite, tendue et haletante, en forme de
réflexion sur la dépendance technologique des populations aliénées aux nouveaux modes de communication !

Le monde vivant
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[Hommage à Eugène Green]



d’Eugène Green (France, 2003)
> Voici la magnifique histoire du chevalier au lion qui combattit l'ogre pour sauver la princesse... Le tout est filmé en plans fixes, avec une pauvreté de moyens qui impose le respect : le
lion est incarné par un magnifique labrador, on ne voit jamais l'ogre en entier, les décors souvent naturels sont réduits au strict minimum... Dans un mélange étonnant de simplicité et de
grandeur, Eugène Green insuffle à son film un humour et une poésie bien particulier, unique et magnifique... Superbe et savoureux !

Tamara Drewe
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[Avant-première]



de Stephen Frears (Grande-Bretagne, 2010)
> Stephen Frears réussit une comédie hilarante et débridée, au charme tout british et à la galerie de portraits souvent délicieuse... Sucré et parfois acide, un film bien rythmé dans un
univers rural plein de piquant, habité par des acteurs absolument parfaits !

Cellule 211
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[Avant-première]



de Daniel Monzon (Espagne, 2010)
> Un thriller carcéral époustouflant et sous tension constante qui nous fait plonger au cœur d’une émeute de prisonniers, vécue de l’intérieur par un jeune maton, que l’on voit se transformer
en lion… Fort et soutenu !



 



Site officiel du festival Paris cinéma



 



Précédemment :



- Le Festival Paris cinéma 2010 vu par Phil Siné, Part
I



- Le Festival Paris cinéma 2010 vu par Phil Siné, Part
II



- Le Festival Paris cinéma 2010 vu par Phil Siné, Part
III
































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4 commentaires:

  1. Mad Max n'a qu'une étoile ? C'est pas bien ;)


    Sinon, Tamara Drew ne m'attire pas. Le coté rustique je suppose.

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  2. "Tamara Drewe"... Une pincée d'humour noir, un cuillèrée de cynisme et une pointe d'humour américaine à la Judd Apatow ! Un scénario parfait, rythmé comme du papier à musique qui passe d'un
    personnage à l'autre avec cadence. Les acteurs sont superbes et notamment le couple de l'adultérin Roger Allam et surtout la cocue Tamsin Greig vraiment excellente. Après "La disparition de Alice
    Creed" Gemma Aterton confirme que son potentiel est important et qu'elle doit éviter les blockbusters américain.

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  3. Et dis, tu l'as vu Tom Novembre ? Enfin, il ne suffit pas de l'avoir vu, encore faut-il avoir entendu sa voix... Je t'ai déjà parlé de ma passion pour sa voix ? Bref j'ai hâte d'aller
    voir Tamara Drewe moi ! Et oui maintenant que je suis de retour à Paname.

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  4. oui je l'ai vu... et même que je l'ai touché !! ah ah ah !!!


    tu me raconteras tamara alors, je pense que c'est un film pour toi en effet...

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