mardi 20 avril 2010

Nuits d’ivresse printanière, de Lou Ye (Chine, 2010)



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Note :
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Tourné dans la plus totale clandestinité en son pays, le film de Lou Ye (lui-même interdit de tourner depuis son précédent long métrage) présente les amours interdits de deux jeunes hommes, dont
l’un est marié. Quand on comprend que la femme de celui-ci a engagé quelqu’un pour le surveiller et prendre en photos ses infidélités, puis que cet espion entamera une liaison avec l’amant du
mari, on voit toute l’étendue du trouble de ces amours contrariées et sulfureuses… « Nuits d’ivresse printanière » nous embarque dans des rapports amoureux complexes et multiples, dans une
atmosphère moite et hautement sensuelle.

La mise en scène de Lou Ye parvient en effet à une superbe exaltation des corps et de leur jeunesse, proposant des scènes d’amour parfois assez crues, et pourtant toujours très belles et très
tendres… Les corps sont brûlants dans son cinéma et ne se privent jamais de s’enivrer les uns des autres, passant doucement de l’un à l’autre, au gré de la révélation des désirs des personnages.
Tout est filmé à fleur de peau, l’amour, mais aussi le drame, au travers de furtifs moments tragiques d’une violence écarlate : poignet tranché, comportements hystériques commandés par la
détresse ou la jalousie… La caméra erre souvent, sur les peaux, mais aussi tout autour, se perdant dans les paysages aux couleurs sombres et étranges, comme celles d’une lumière sans éclat. La
mélancolie remonte alors doucement à la surface d’un film envoûtant et marqué par une intense poésie charnelle. On ressort de ce voyage à la fois triste et beau, perdu en nous-mêmes dans des
songes profonds et fiévreux…































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3 commentaires:

  1. Je n'ai pas été aussi enthousiaste... J'ai trouvé qu'il y avait un décalage entre le traitement des scènes de sexe gay (crues et charnelles) et celles hétéro (discrètes voir  nulles)... De
    plus le grain de l'image et la mise en scène caméra à l'épaule ne me selble pas adéquate à l'histoire malgré un fond prometteur et une histoire intéressante.

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  2. Très belles lignes que tu consacres au film, qui restituent très bien les sensations et les sentiments que suscite ce film charnel et torturé. Je pense l'avoir plus aimé encore qu'UNE JEUNESSE
    CHINOISE, certainement pour sa plus grande cohérence narrative, qui peut aussi prendre des allures redondantes, avec la reproduction d'un même schéma en milieu de film...


    (Critique prochainement sur mon blog)

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  3. cool je vais voir sur ton blog... ;)

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