lundi 1 mars 2010

Ticks, de Tony Randel et Antonio Margheriti (Etats-Unis, 1993)

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Note :
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Quoi de mieux qu’un bon vieux séjour nature en forêt pendant les vacances scolaires, avec chaperons qui se la jouent « cool » (en vain) et quelques archétypes adolescents du cinéma gore : le grand
black rebelle qui insulte tout le monde, le couple hypersexué qui n’en a rien à foutre du reste du groupe, la jeune fille mutique depuis qu’elle s’est faite violée (séquence émotion au moment de
cette terrible révélation…) et bien sûr le petit puceau chétif et claustrophobe, qui finira comme il se doit par sauver toute la compagnie (enfin presque, il faut bien un ou deux cadavres pour la
route…), y compris le bellâtre bodybuildé… Dans le rôle de ce héros malgré lui : Seth Green, bien avant son rôle dans « Buffy contre les vampires ».

Le décor et les personnages sont plantés, l’histoire peut donc commencer… Au fond des bois, ils se retrouvent malencontreusement confrontés à d’horribles tiques géantes, ainsi transformées à cause
des hormones que des méchants trafiquants injectent dans les plants de marijuana qu’ils font pousser en toute impunité dans la forêt… Bon ok, le message est passé auprès des spectateurs du film
(essentiellement composés d’ados en mal de sensations fortes) : la drogue, c’est très très mal ! Le schéma du film d’horreur traditionnel est assez bien respecté, « Ticks » alternant les séquences
horrifiques avec des passages dialogués hautement philosophiques entre les personnages, et proposant une gradation dans l’horreur, les scènes « choc » s’enchaînant à un rythme d’intensification
progressive, à la fois dans la quantité et dans le dévoilement. On fait ainsi d’abord mourir le chien avant de passer aux humains. On commence par des tiques de la taille d’un poing et on termine
avec une tique géante de taille humaine ! A la fin, les personnages se retrouvent enfermés dans la maison au milieu des bois, qui est en fait littéralement encerclée par les tiques : on se croirait
du coup dans « La nuit des morts-vivants », auquel le film rend très certainement hommage…

Bon, soyons honnêtes tout de même, à trop accumuler les clichés, le film ne fait pas super peur et lorgne certainement plus souvent qu’il ne le voudrait du côté de la comédie… Est-il volontairement
parodique ? Au fond peu importe, puisque « Ticks » fonctionne très bien comme ça et qu’on rigole quand même bien ! Quelques scènes cultes restent par exemple en mémoire, comme la chasse à la tique
dans le cabinet de la vétérinaire, la tique transportant sur son dos la seringue que le docteur lui a planté. A la mort du chien, le grand black viril révèle toute sa sensibilité à travers des
dialogues d’une finesse poignante : « Ca aurait dû être moi ! Si ça avait été moi, il serait encore vivant ici ! » Après un finale grandiose autour d’une fenêtre comme seule échappatoire, un
personnage prononce également la réplique qui tue : « Ouais, on les a eu ! » Et puis la magistrale scène dans une casse de voitures à la fin, avec un gros plan qui fait super peur sur des larves de
tiques géantes et qui laisse le film ouvert à une suite plus urbaine, qu’hélas aucun cinéaste ne s’est encore aventuré à réaliser… Bouh, que c’est triste quand même !






























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2 commentaires:

  1. Putain, c'est maphobie "Number One" les tiques, l'insecte qui ne sert à rien dans toute sa splendeur!!! Une fois je me suis appreçu que j'en avais une sur le tibia qui marchait....Je me suis
    retrouvé en crise de tétanie en train de chialer...Un cauchemar alors je ne te parle même pas de ce film!!!

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  2. oulah, on en apprend de belles... ;)
    et tu as vu le film en fait ?

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