lundi 16 novembre 2009

The box, de Richard Kelly (Etats-Unis, 2009)






Note :









Contrairement aux apparences, The box est probablement l'un des films les plus excitants et les plus intéressants de ces dernières semaines ! Si ce film de Richard Kelly commence comme un
thriller a priori assez classique, il bascule pourtant très rapidement dans tout autre chose...
Mais commençons par le concept de départ, comme il est vendu par les affiches et la bande annonce : un couple se retrouve soudainement avec des problèmes financiers et se voit parallèlement offrir
une opportunité alléchante par un étrange individu, celle d'appuyer sur un bouton pour obtenir un million de dollars... Seule contrepartie : une personne qu'ils ne connaissent pas mourra. Après
avoir constaté que le bouton n'est raccordé à rien, la femme appuie frénétiquement sans savoir quel terrible engrenage vient d'être déclenché... Voyant arrivé le million de dollars, ils se doutent
que quelqu'un est peut-être mort par leur faute. La culpabilité ne sera cependant pas leur seul souci, puisqu'ils commencent à découvrir une complexe machination aux ramifications multiples... et
s'ils étaient l'une des prochaines personnes à mourir ? Un thriller haletant est donc parfaitement lancé et on le regarde se dérouler avec plaisir, même si certaines aberrations commencent à nous
déranger : pourquoi l'intrigue se passe en 1976 ? (Est-ce pour les tapisseries maronnasses ou pour les combinaisons moulantes de Cameron Diaz ?) Pourquoi la NASA ou la NSA ? Et puis pourquoi
l'ombre de la planète Mars plane ainsi sur les personnages ?
Très vite, le film plonge dans le fantastique, l'étrange ou même le conte philosophique... Ca pourrait devenir du grand n'importe quoi, mais c'est au final hyper-jouissif ! On dirait parfois du
X-files bien paranoïaque ou du David Lynch dans sa meilleure époque. A certains moments, on se croirait presque dans L'invasion des profanateurs... Mais en réalité, on est chez
Richard Kelly, dont la personnalité de cinéaste est forte et bien trempée ! On est subjugué devant cette intrigue complexe et délirante, par la teneur morale et quasi-existentialiste du propos
(Sartre est clairement cité), par cette mise en scène riche et impressionnante et puis par ce finale grandiose, bien qu'un brin misogyne (genre boîte de Pandore, ce qui expliquerait encore mieux le
titre d'ailleurs)... Une oeuvre stylée et stylisée par un prodige du cinéma, à découvrir de toute urgence !






























  • Plus










1 commentaire:

  1. Une ouevre surprenante en effet et que la bande annonce est trompeuse, mais on est ravi de ne pas voir le film promis, sympa mais prévisible, pour plonger dans ce thriller
    psycholigico-fantastique. Jubilatoire comme Donnie Darko. Et les acteursse font oublier derrière leurs personnages, au service d'une histoire qui les dépasse.

    RépondreSupprimer