mardi 17 novembre 2009

2012, de Roland Emmerich (Etats-Unis, 2009)




Note : 



Est-il nécessaire de préciser qu’il n’est nul besoin de se déplacer voir « 2012 », le nouveau film catastrophe absolument catastrophique de Roland Emmerich ? Cette daube gigantesque et interminable
(2h40 tout de même !) nous montre une nouvelle fois, comme s’il était encore besoin de le prouver, que ce pseudo cinéaste réalise toujours comme un manche ! Avec une débauche de moyens et d’effets
spéciaux, il trouve le moyen de choisir pour chaque plan le point de vue le plus plat et le plus inintéressant possible : Emmerich, c’est un peu le degré zéro de la mise en scène… Côté scénario,
c’est encore pire que tout : expédiant son sujet (la fin du monde, excusez du peu !) en moins de cinq minutes avant le générique du début, il préfère s’attacher au sort de divers personnages,
cherchant à tout prix à se sauver en regagnant l’une des arches conçues pour résister au déluge et pour abriter les « élus » sélectionnés (surtout par l’argent !) pour repeupler la terre une fois
l’apocalypse passée… Tous les personnages sont des caricatures qu’on a vu et revu moult fois à l’écran et bien entendu dépourvus de toute épaisseur psychologique : le pompon revient quand même à
cette famille, forcément recomposée, où le père va se racheter aux yeux de ses enfants et de son ex-femme par sa bravoure héroïque… Le nouvel ami de la mère mourra au cours de l’aventure, ce qui
arrange bien les choses finalement… Comme dans tout Emmerich qui se respecte, on retrouve enfin ce sens du sacrifice et du patriotisme dégoulinant, plein de bons sentiments et d’espoir pour
l’avenir, même si après tout la quasi-totalité de l’espère humaine vient de rendre l’âme… Mais ce n’est probablement qu’un détail, surtout si le gentil chien-chien à sa mémère, lui, a réussi à s’en
sortir ! Reste à la limite une séquence, presque poétique, qui rachète l’espace d’un instant ce film vomitif : plusieurs grands mammifères flottant dans le ciel, héliportés dans la nuit à
destination des arches… Sur presque 3 heures de métrage, c’est bien peu tout de même !






























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3 commentaires:

  1. Bien d'accord avec toi!
    Ca se regarde et ca s'oublie vite! 2h40 sans aucune émotion, faut le faire. Il y avait de la matière pourtant!
    Et pourtant j'imagine ce qu'aurait pu donner un tel film dans les mains d'un aute réalisateur, et qui saurais (enfin!!!) mettre en place de vrais personnages, des personnages avec qui, quand ils
    ont des choix et des étapes à passer, l'on puisse vibrer...

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  2. savais - tu que roland emmerich était gay?????? ce qui n'enlève rien à la qualité de son film, bien sur! comme quoi les gays peuvent faire autre chose que du Visconti!! Remarque, entre Visconti et
    2012, pas tant de différences que ça quand on y pense... La fin du monde, la décadence, le salut.... Enfin y en a un qu'est plus primaire que l'autre, c'est sûr, mais un peu de "degré zéro" de
    temps en temps, ca fait du bien.

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  3. wouh ! le rapprochement est audacieux, mais j'aime bien l'audace... ;) je ne savais pas qu'il était gay, mais comme quoi, tu vois, ça n'incite pas toujours au talent... héhé

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