lundi 30 juin 2014

[Fil ciné] Les films de juin 2014

Semaine après semaine, suivez le fil des sorties ciné et des films vus par Phil Siné...

Semaine du 4 juin 2014

- Edge of Tomorrow, de Doug Liman (Etats-Unis, Australie, 2014)
- Tristesse Club, de Vincent Mariette (France, 2014)
- Les poings contre les murs, de David Mackenzie (Grande-Bretagne, 2013)
- The Rover, de David Michôd (Ausralie, Etats-Unis, 2014)
- Bird People, de Pascale Ferran (France, 2013)

Semaine du 11 juin 2014

- La ritournelle, de Marc Fitoussi (France, 2013)
- Palo Alto, de Gia Coppola (Etats-Unis, 2013)
- Cupcakes, de Eytan Fox (Israël, France, 2013)
- Black Coal, de Yi’nan Diao (Chine, Hong-Kong, 2014)

Semaine du 18 juin 2014

- Mean Streets, de Martin Scorsese (Etats-Unis, 1973)
- Sans toit ni loi, de Agnès Varda (France, 1985)
- Xenia, de Panos H. Koutras (Grèce, France, Belgique, 2014)
- Jersey Boys, de Clint Eastwood (Etats-Unis, 2014)

Semaine du 25 juin 2014

- Under the skin, de Jonathan Glazer (Grande-Bretagne, 2013) ☝☹
- Un tramway nommé désir, de Elia Kazan (Etats-Unis, 1951)
- Zero Theorem, de Terry Gilliam (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Roumanie, 2013)
- On a failli être amies, de Anne Le Ny (France, 2013)
- Le procès de Viviane Amsalem, de Shlomi et Ronit Elkabetz (France, Israël, Allemagne, 2013)
- Transcendance, de Wally Pfister (Etats-Unis, Grande-Bretagne, 2014)

vendredi 27 juin 2014

[Jeu] Les 7 degrés de séparation, nouvelle série # 3


Eh oui, c'est le grand retour du jeu qui fit naguère la mythologie du blog de Phil Siné : "Les 7 degrés de séparation". Intégré cette fois-ci aux autres jeux proposés, le principe reste le même : vous gagnez un point si vous reliez deux personnalités du cinéma en un minimum de degrés (cf. règle ci-dessous). Saurez-vous cette fois-ci établir un lien crédible entre deux des acteurs les plus prometteurs de leur génération : François Hollande et Michael Fassbender ?! Vous avez jusqu'au 4 juillet 2014 pour y parvenir...

Le point est remporté par Mister Loup qui propose : François Hollande > Albert Delpy (dans La fille du 14 juillet) > Denis Ménochet (dans Le Skylab) > Michael Fassbender (dans Inglourious Basterds)

Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…

Règle des « 7 degrés de séparation » : Reliez les deux personnalités du cinéma proposées en un minimum de "degrés de séparation" (et un maximum de 7!) sur le mode de "X a joué avec Y dans tel film qui a joué avec Z dans tel autre" (pour relier X à Z) et le joueur qui aura constitué une chaine avec le moins de degrés au bout d'une semaine dans les commentaires de ce billet remporte le point ! (Plus de détails sur ce jeu avec sa présentation et sa règle lorsqu'il fut lancé jadis sur ce blog...)

A partir de 2 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants en en faisant la demande à 3615philsine@free.fr :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (2 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (3 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (4 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5 points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)
- DVD « Sugarland Express » de Steven Spielberg (6 points)
- DVD « Le candidat » de Niels Arestrup (4 points)
- DVD "Killing Sharks" de Pat Corbitt et Gary J. Tunnicliffe (5 points)
- DVD "Jack Frost" de Michael Cooney (4 points)
- Coffret DVD Série "Le Caméléon" Saison 1 : épisodes 1 à 11 (7 points)
- DVD L’avion de l’Apocalypse, d’Umberto Lenzi (5 points)
- DVD Monster Brawl, de Jesse T. Cook (5 points)
- DVD Subwave, d'Anton Megerdichev (4 points)
- Double DVD Godzilla : Godzilla vs Biollante et Godzilla vs Mechagodzilla II (8 points)
- Nouveau > DVD « Saw » de James Wan (5 points)

Scores actuels :
π : 12 points
MaxLaMenace_89 : 7 points
Cachou : 7 points
Titoune : 4 points
Foxart : 4 points
Mister Loup : 3 points
Docratix : 2 points
Papa Tango Charlie : 2 points
Adèle de Saint-O : 3 points
Martin : 2 points
Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point
Marc Shift : 1 point
Cinédingue : 1 point
Maitre Savalle : 1 point
Dom : 1 point
Ronnie : 1 point
Stanley Schnitzler : 1 point
Romainst : 1 point
Zo : 1 point
Didi : 1 point
Alceste : 1 point
Tiopirat : 1 point

Bonne chance à toutes et à tous !

mardi 24 juin 2014

[Best Of] Ces films qui ont du chien...

Alors que ressort en salle l'impressionnant "White Dog" de Samuel Fuller et que ce bon vieux JLG filme son chien avec amour dans son "Adieu au langage", il faut croire qu'un cinéma canin est dans l'air du temps ! Le prix du Jury de la sélection "Un certain regard" à Cannes pour le film hongrois "White God", filmant la révolte des chiens contre l'humanité, ne nous fait pas mentir... Faisons donc sans attendre le point sur la thématique du chien au cinéma par le biais des films abordés sur ce blog...

Baxter, de Jérôme Boivin : Où l'on entend le contenu de pensée d'un chien qui porte un regard neuf sur les comportements humains...

Didier, d’Alain Chabat : Où l'on se rend compte qu'Alain Chabat fait vraiment super bien le chien ! (Bon, on avait déjà eu un bel aperçu de ses talents canins à l'époque de Royal Rabbin...)

Wrong, de Quentin Dupieux : Où Dolph a perdu son chien...

Karaté Dog, de Bob Clark : Parce qu'un chien qui fait du karaté, c'est quand même rudement fun !

Les nouveaux chiens de garde, de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat : A propos de chiens d'un genre malheureusement humains...

Frankenweenie, de Tim Burton : Parce que quand on aime vraiment son chien, on est près à tout, même à la ressusciter façon Frankenstein !

Le grand soir, de Benoît Delépine et Gustave Kervern : Où l'on découvre le dernier "punk à chien d'Europe" prêt à en découdre, sous les traits de Benoît Poelvoorde...

Le Clandestin, de Greydon Clark : Parce que les films qui ont du chat, c'est bien aussi... même si les chats sont des tueurs !

mercredi 18 juin 2014

[Jeu] Le Ciné-rébus # 37




Réponse : Karaté Kid
(car - at - haie - qui - deux)

Trouvé par Adèle de St-O

Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…

Règle du « Ciné-Rébus » : Déchiffrez le titre d’un film dans le rébus ci-dessus et gagnez un point si vous parvenez à être le premier à donner la bonne réponse en commentaire !

A partir de 2 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants en en faisant la demande à 3615philsine@free.fr :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (2 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (3 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (4 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5 points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)
- DVD « Sugarland Express » de Steven Spielberg (6 points)
- DVD « Le candidat » de Niels Arestrup (4 points)
- DVD "Killing Sharks" de Pat Corbitt et Gary J. Tunnicliffe (5 points)
- DVD "Jack Frost" de Michael Cooney (4 points)
- Coffret DVD Série "Le Caméléon" Saison 1 : épisodes 1 à 11 (7 points)
- DVD L’avion de l’Apocalypse, d’Umberto Lenzi (5 points)
- DVD Monster Brawl, de Jesse T. Cook (5 points)
- DVD Subwave, d'Anton Megerdichev (4 points)
- Double DVD Godzilla : Godzilla vs Biollante et Godzilla vs Mechagodzilla II (8 points)
- Nouveau > DVD « Saw » de James Wan (5 points)

Scores actuels :
π : 12 points
MaxLaMenace_89 : 7 points
Cachou : 7 points
Titoune : 4 points
Foxart : 4 points
Mister Loup : 3 points
Docratix : 2 points
Papa Tango Charlie : 2 points
Adèle de Saint-O : 2 points
Martin : 2 points
Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point
Marc Shift : 1 point
Cinédingue : 1 point
Maitre Savalle : 1 point
Dom : 1 point
Ronnie : 1 point
Stanley Schnitzler : 1 point
Romainst : 1 point
Zo : 1 point
Didi : 1 point
Alceste : 1 point
Tiopirat : 1 point

Bonne chance à toutes et à tous !

samedi 14 juin 2014

[Critique] La ritournelle, de Marc Fitoussi

La ritournelle
de Marc Fitoussi
(France, 2013)

Sortie le 11 juin 2014

★★

Isabelle Huppert en « petite bergère », quoi de plus réjouissant ? La voir brosser le Boris, le bon gros taureau charolais, véritable bête à concours avec sa musculature impressionnante, aider à vêler l’une de ses vaches, ou juste marcher à travers champs entourée par ces merveilleux bovidés blancs : autant dire que « La ritournelle » , le nouveau film de Marc Fitoussi (dont on avait déjà aimé « Copacabana » et « Pauline détective ») démarre plutôt fort… et dire en plus que l’on n’est alors pas au bout de ses surprises !

Certes, le film ne raconte rien d’original, à travers ce couple de fermiers mis à l’épreuve de l’adultère, commis par la femme lors d’une escapade à Paris décidée sur un coup de tête : ces deux-là s’éloignent, éprouvent leurs sentiments… et se retrouvent forcément ! Mais l’histoire elle-même n’a peut-être guère d’importance devant la fantaisie de son traitement… Car il faut bien reconnaître à Fitoussi une belle liberté pour raconter ses histoires : il sait rendre un récit banal captivant, en le truffant de surprises étonnantes, d’un humour buissonnier et d’une émotion qui nous prend de court… Eh oui, son cinéma est ainsi : plein d’imprévus, d’inattendus, le plaisir et la sensation se révèlent là où on ne l’attend pas !

Au gré des déambulations de Brigitte, notre « petite bergère » comme aime à l’appeler avec beaucoup de tendresse son mari, on est ainsi transporté par des évènements incongrus ou surprenants, parvenant souvent à créer un sentiment fort… C’est le cas de la scène où un jeune immigré indien est surpris par la police alors qu’il vend des fruits à la sauvette à Brigitte : celle-ci va le retrouver et partager avec lui un moment hors du temps et des habitudes, tout bonnement humain… Même chose lorsqu’elle échange par la fenêtre de l’hôtel avec un autre client qui vient de déclencher l’alarme en allumant une cigarette dans sa chambre : de leur rencontre naîtra d’ailleurs d’autres moments que l’on laissera le soin de découvrir au lecteur de cette chronique…

Au fond, c’est du caractère de Brigitte que parle « La ritournelle » : cette volonté constante de vouloir aller vers l’autre, d’oser l’échange plutôt que l’indifférence… Tout cela rendrait le film de Marc Fitoussi presque militant, engagé pour laisser nos cœurs s’ouvrir sur le monde et les autres… Des vertes prairies de la Normandie à une baignade dans la Mer Morte, en passant par l’étonnante Paris, « La ritournelle » demeure traversé par une fantaisie, une fraîcheur et une douceur qui ne peut que nous mettre de bonne humeur…

Perspectives :

jeudi 12 juin 2014

[Critique] Bird People, de Pascale Ferran

Bird People
de Pascale Ferran
(France, 2013)

Sortie le 4 juin 2014

★★★

Quel ouverture merveilleuse, éprise d’audace et de liberté : Pascale Ferran filme les gens allant, errant, passant, toujours en mouvement dans les transports en commun… Au gré des métros et RER, on entend leurs voix, ce qu’ils disent ou ce qu’ils pensent, leurs petits calculs ridicules, leurs petites errances intérieures, on entend ce qu’ils écoutent, au fond leurs petites musiques intimes… Le tout filmé avec une apparente simplicité, rempli d’une grâce et d’une poésie qui traverse d’un bout à l’autre ce long métrage incroyable !

En s’attachant aux lieux de « transit », qu’il s’agisse des transports, de l’aéroport ou de l’hôtel où se passe le plus gros de l’action de « Bird People », la réalisatrice qui prend son temps (il s’agit de son quatrième film en 20 ans) montre une humanité en mouvement permanent… Un mouvement finalement peut-être infernal au point qu’il finit par faire « décrocher » certains, qui cherchent alors à fuir leur existence… C’est le cas des deux personnages auxquels s’attachent le film. Le premier, un homme d’affaire américain apparemment écrasé par le poids de responsabilités professionnelles et familiales, prend cette étonnante décision, radicale, de tout arrêter net : une nuit d’angoisse, à réfléchir, et le voilà qui « rate » volontairement son avion pour devenir cet homme nouveau contenu dans son nom même : Gary « Newman »… La seconde, jeune femme de chambre dans l’hôtel où l’homme réside, semble un peu perdue dans sa vie, et va vivre une expérience tout à fait inattendue, qu’il serait dommage de déflorer ici…

La facilité aurait été de créer une connexion forte entre ces deux personnages, mais ce n’est ni le propos ni l’envie de Pascale Ferran. Bien sûr, la rencontre aura lieu, à plusieurs reprises et sous différente forme d’ailleurs, mais l’intérêt de « Bird People » réside justement dans ses promesses d’inattendu, comme un train que l’on prendrait sans savoir où il nous conduira… De ce désir de surprendre naît une liberté et une poésie folle, qui parcourt un film que l’on traverse littéralement « émerveillé ». De l’observation que le mot « personne » désigne à la fois quelqu’un (« une » personne) et son contraire (c’est à dire « personne », justement) à un basculement soudain (mais presque naturel) dans le fantastique, le long métrage semble nous mener en bateau, avec une douceur et une légèreté qui le rendent véritablement « charmant » (quasiment au sens de « conte de fée charmant »), pour mieux nous ramener à nous-mêmes, à une profondeur de l’être incommunicable par le truchement des deux drôles d’oiseaux qui peuplent avec intensité l’écran… Anaïs Demoustier et Josh Charles sont impeccables !

« Bird People » est fluide, beau et surtout jamais démonstratif… Il demeure dans l’émotion et la sensation plus que dans l’explicatif, à l’image de ces survols ébouriffant de l’aéroport la nuit sur « Space Oddity » de David Bowie : toutes ces lumières et ces contours autoroutiers finissent même par devenir aussi mystérieux et métaphysiques que les effets stroboscopiques du dernier voyage de l’astronaute dans « 2001 : l’odyssée de l’espace »…

lundi 9 juin 2014

[Série] Looking, créée par Michael Lannan

Looking
créée par Michael Lannan
(Etats-Unis, 2014-****)

★★

Même si les personnages homosexuels sont désormais de plus en plus fréquents (quand ce n’est pas bêtement systématiques pour assurer une politique de quotas) dans les séries américaines, cela faisait tout de même longtemps qu’une série entière n’avait pas été consacrée à la communauté gay… Près de 15 ans après la cultissime « Queer as Folk » (aussi bien la version britannique que la plus durable version américaine), voici donc « Looking », qui décrit la vie quotidienne d’un groupe d’amis, principalement trois, dans la ville éminemment « gay friendly » de San Francisco…

Contrairement à l’expansif et militant « Queer as folk », on ne trouvera pas dans « Looking » ce côté revendicateur et parcimonieusement provocateur en vue de transformer la société : l’affirmation d’une sexualité différente et décomplexée dans toutes ses formes, la description d’un milieu gay coloré, fêtard et extraverti, ne sont ainsi pas au cœur de la vie des personnages de cette nouvelle série créée par Michael Lannan. « Looking » serait au fond symptomatique des revendications actuelles de la communauté homosexuelle (du moins la part la plus visible) : celle d’une assimilation aux autres (par le mariage, par le désir d’enfants et de famille…) plutôt qu’une volonté de se faire accepter pour sa différence même. Si les héros de « Looking » ne sont pas déconnectés du « milieu », il n’est pas pour eux un élément déterminant de leurs vies. L’étalage des spécificités du « monde urbain » homosexuel demeure d’ailleurs très limité au cours des huit épisodes de trente minutes qui composent la première saison de la série : une ouverture sur un plan « drague en plein air » assez foireux (mais ô combien savoureux !), un aperçu d’un sauna visiblement assez vintage (par le biais du personnage le plus âgé du groupe, d’ailleurs), une parade vaguement « leather » dans les rues de la ville… La série n’a clairement pas envie de provoquer, ou alors très timidement, et préfère orienter la vie de ses personnages dans quelque chose de plus banal, plus près de préoccupations intimes, détachées de tout esprit d’appartenance à une communauté…

Si on pourra ainsi reprocher à « Looking » de dresser un monde idéal d’où l’homophobie semble absente, on comprend très vite que l’intention des créateurs de la série n’est justement pas là… La beauté de « Looking » se situe justement dans la simplicité qu’elle propose, dans la description intime et délicate qu’elle montre des relations entre les êtres, aussi bien amicales qu’amoureuses… On retrouve d’ailleurs en partie la patte d’Andrew Haigh, réalisateur du superbe « Week-end », dans la série, celui-ci ayant tourné plusieurs épisodes de cette première saison… L’épisode 5, où l’on suit un couple naissant faisant connaissance tout au long d’une journée, marquera notamment les esprits par son émouvante sensibilité et sa délicate authenticité dans la description d’une relation amoureuse…

Subtile et touchante, la série puise sa force dans un réalisme doux amer qui nous rend très vite attachant et crédible le groupe d’individus qu’elle décrit… L’humour est lui aussi assez présent, rendant souvent les tendres drames de nos héros plus doux encore… On sourit, on s’émeut, on suit avec bonheur des personnages délicats que l’on espère retrouver bien vite dans une seconde saison…

vendredi 6 juin 2014

[Jeu] La Star mystère # 27

Réponse : Gaspard Ulliel
Trouvé par Martin

Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…

Règle de la « Star mystère » : Devinez quelle personnalité du cinéma se cache sur l’image ci-dessus et gagnez un point si vous parvenez à être le premier à donner la bonne réponse en commentaire !

A partir de 2 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants en en faisant la demande à 3615philsine@free.fr :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (2 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (3 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (4 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)
- DVD « Sugarland Express » de Steven Spielberg (6 points)
- DVD « Le candidat » de Niels Arestrup (4 points)
- DVD "Killing Sharks" de Pat Corbitt et Gary J.
Tunnicliffe (5 points)
- DVD "Jack Frost" de Michael Cooney (4 points)
- Coffret DVD Série "Le Caméléon" Saison 1 : épisodes 1 à 11 (7 points)
- DVD L’avion de l’Apocalypse, d’Umberto Lenzi (5 points)
- DVD Monster Brawl, de Jesse T. Cook (5 points)
- DVD Subwave, d'Anton Megerdichev (4 points)
- Double DVD Godzilla : Godzilla vs Biollante et Godzilla vs Mechagodzilla II (8 points)
- Nouveau > DVD « Saw » de James Wan (5 points)

Scores actuels :
π : 12 points
MaxLaMenace_89 : 7 points
Cachou : 7 points
Titoune : 4 points
Foxart : 4 points
Mister Loup : 3 points
Docratix : 2 points
Papa Tango Charlie : 2 points
Adèle de Saint-O : 2 points
Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point
Marc Shift : 1 point
Cinédingue : 1 point
Maitre Savalle : 1 point
Dom : 1 point
Ronnie : 1 point
Stanley Schnitzler : 1 point
Romainst : 1 point
Zo : 1 point
Didi : 1 point
Martin : 1 point
Alceste : 1 point
Tiopirat : 1 point

Bonne chance à toutes et à tous !

mardi 3 juin 2014

[Série] X-files : Aux frontières du réel, créée par Chris Carter (5/5)

X-files : Aux frontières du réel
créée par Chris Carter
(Etats-Unis, 1993-2002)

★★★

[Panorama en 5 épisodes de la série culte des années 90]

5. Une série messianique

Au commencement, l'agent Dana Scully est affectée au bureau des « affaires non-classées » (les fameux "X-files" ou "dossiers classés X" car non-résolus) pour "espionner" l'agent Fox Mulder et soumettre son travail sur le paranormal à l'épreuve de la science. Que de chemin parcouru lorsque l'on arrive au dernier épisode de la saison 9 ! En plus de 200 épisodes, que de basculements complexes et de tergiversations nébuleuses sur le débat entre la science, la foi et les extraterrestres ! Au fil des saisons, la philosophie de la série se révèle bien souvent passionnante et d'une rare subtilité à la télévision.

L'intelligence du feuilleton est de faire évoluer les cheminements des personnages de façon presque symétrique, mais toujours inversée, ce qui permet de garder constamment un équilibre parfait. Les personnages ne sont ainsi pas des blocs caricaturaux et stéréotypés : ils sont au contraire en proie aux doutes, aux questionnements, au vacillement incessant des valeurs et des choses qui les entourent... Fox Mulder, croyant indubitablement à l'existence des petits hommes verts qui auraient enlevé sa sœur, fera l'expérience (dans la saison 5) d'un perte totale de sa foi lorsqu'un homme lui démontrera que l'armée veut faire croire au monde que les extraterrestres existent pour détourner l'attention des horreurs que commettent les gouvernements : guerres, expériences génétiques... Le personnage de Scully semble plus complexe encore : scientifique et sceptique invétérée au début de la série, elle n'en croit pas moins en Dieu, croyance symbolisée par la croix qu'elle porte fermement au cou. Enlevée par ‘X’ (des extraterrestres ? l'armée ?), elle en perdra sa croix, que Mulder lui gardera un temps et lui rendra à son retour. Peu à peu, Scully subira une forme de glissement de sa foi : elle se détournera de Dieu pour se mettre à croire aux aliens. Seulement ce glissement peut être interprété comme un simple acte d'amour (de foi ? mais est-ce au fond si différent ?) à l'égard de Mulder : en adoptant sa cause, elle pénètre en quelque sorte son âme et son cœur.

Tout ceci n'est qu'une infime part de tout ce que l'on pourrait échafauder et discuter autour de l'évolution de la série dans le domaine de la "croyance". De façon général, on peut établir plusieurs constats, à commencer par cette transformation de Dieu en extraterrestres, abordant une forme de nouvelle religion, entre secte et tendance « new age » : il y a donc un changement d'objet, mais fondamentalement, tout cela demeure de la "croyance" sans preuves et sans "savoir". D'autre part, la quête de la vérité propre à l'ensemble de la série peut s'apparenter à un chemin de croix, véritable acte de foi, ou même à une quête de foi. Peut-être pas une croyance aveugle, mais une volonté de croire : c'est toute la subtilité du "I want to believe" mulderien (sentence affichée dans son bureau sur un poster d’OVNI), non pas "je crois" mais "je veux croire", ce qui a une signification radicalement différente.

La complexité de la réflexion des créateurs de la série nous mène parfois sur des lignes insoupçonnées : le "croire pour comprendre" des dernières saisons, notamment, en est une édifiante illustration, spécialement dans l'épisode qui se veut une résolution de "l'affaire Samantha", c'est à dire l'enlèvement de la soeur de Mulder (« Délivrance », saison 7).

Sur la fin, le feuilleton s'avance sur des terres plus mystiques et quasi-messianiques. Malgré un retour au scepticisme, incarné par l'agent Doggett, nouveau partenaire de Scully suite à la disparition de l'agent Mulder, ce dernier verra quand même ses convictions quelque peu ébranlées par divers phénomènes. Un "prophète" nommé Absalom (ou "gourou" selon la crédibilité qu'on lui accorde) ira même jusqu'à lui dire : "Vous me dîtes aidez-moi mais vous ne voulez pas croire en moi" (épisode « Renaissances » de la saison 8).

La voie du sacré finit par devenir une autoroute avec l'arrivée du petit William, l'enfant de Scully et Mulder dont la conception demeure miraculeuse (est-il le résultat d'une expérience génétique ? ou miracle de Dieu sur une femme stérile et presque vierge ?), puisque celui-ci est attendu comme le messie et sera celui, d'après « La prophétie » (saison 9), qui sauvera (ou damnera ?) l'humanité en prenant le pouvoir de l'armée de super-soldats extraterrestres... Ca peut paraître idiot dit comme ça, mais détrompez-vous !

Quoiqu'il en soit, pareille série demeure presque un mystère de la part de son créateur, Chris Carter, qui un jour a dit : "Je suis un athée qui espère vivre une expérience religieuse un jour". Il semblerait que sa série ait accompli ses espérances...


The X-files, retour sur une série culte :

dimanche 1 juin 2014

[Critique] Dressé pour tuer (White Dog), de Samuel Fuller

Dressé pour tuer (White Dog)
de Samuel Fuller
(Etats-Unis, 1982)

Le Jour du Saigneur # 142

Reprise en salles le 28 mai 2014

★★★

Film injustement maudit, « Dressé pour tuer » fût accusé de racisme avant même sa sortie, qui devint alors extrêmement confidentielle, rendant ainsi le film quasiment invisible à l’époque, sinon un peu en Europe… Cette accusation envers un long métrage qui se révèle en réalité tout le contraire d’une œuvre xénophobe détermina d’ailleurs le cinéaste Samuel Fuller à s’exiler en France. En redécouvrant le film aujourd’hui, force est de constater que le monde était alors passé à côté d’une œuvre immense, voire peut-être d’un chef-d’œuvre !

« Dressé pour tuer », étonnamment adapté d’un roman (autobiographique !) de Romain Gary, raconte la rencontre d’une jeune actrice avec un chien qu’elle a accidentellement renversé sur la route… Après avoir vainement recherché son propriétaire et que le chien lui a sauvé la vie lors d’une agression, elle décide de le garder avec elle, jusqu’à ce qu’une série d’évènements troublants laisse découvrir la vérité sur ce mystérieux chien. Il s’agit en réalité d’un « chien blanc » (« White Dog »
est d’ailleurs le titre original du film), c’est à dire un chien volontairement dressé par son maître pour s’attaquer exclusivement aux personnes noires et les mettre à mort…

Déterminée à garder son chien malgré le danger de cette bombe à retardement, la jeune femme trouve de l’aide auprès d’un dresseur noir, qui se fait un défi personnel de déconditionner le chien… sauf que le scénario du film, construit comme un véritable film d’horreur de l’époque, réserve bien des aléas et surtout des scènes d’attaque du chien assez violentes et impressionnantes. On retiendra particulièrement celle d’un homme noir que le chien poursuit dans une église et qu’il achève, le museau ensanglanté, sous le vitrail d’un Saint François d’Assise entouré d’animaux, dont un pacifique et immaculé chien blanc ressemblant au berger allemand du film de Fuller… Ironie mordante de la part du cinéaste !

La mise en scène de « Dressé pour tuer » est d’ailleurs bien souvent exaltante et passionnante ! Elle peut jouer avec le spectateur (lorsqu’un petit garçon noir traîne dans la rue, à la vue du spectateur mais pas encore à celle du chien… pour finir par rentrer dans une maison au moment même où le chien aurait pu le voir… suspense et frisson garanti !) ou encore se révéler brillamment intelligente, justement sur la question du racisme… On notera notamment le « cirque » où le dresseur travaille, aux allures de prison avec ses barreaux, qui emprisonne les différents personnages les uns par rapport aux autres… Le finale, éminemment pessimiste, où le chien finit étendu au milieu de cette « prison », demeure une belle métaphore, d’autant que le générique de fin a la grande idée de permuter l’image en négatif, faisant passer le chien du blanc au noir, comme si l’on devait toujours demeuré prisonnier de préjugés manichéens…

Construit comme un thriller aux frontières de l’épouvante, « Dressé pour tuer » demeure ainsi une pièce majeure et fascinante de l’œuvre de Fuller, dans laquelle tout semble éminemment agencé : interprétation parfaite (avec notamment un chien magnifiquement dressé), plans audacieux et musique (signée Ennio Morricone) participant à une atmosphère à la fois tendue et pleine de désespoir pour l’humanité…

Perspective :