jeudi 1 mai 2014

[Critique] The Amazing Spider-Man 2 : le destin d’un héros, de Marc Webb



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The Amazing
Spider-Man 2 : le destin d’un héros



de Marc Webb



(Etats-Unis, 2014)



Sortie le 30 avril 2014




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Passons rapidement sur le scénario de cette suite de « reboot »…
Archi-classique et attendu, il n’en ai pourtant pas moins honteux : il passe par toutes les étapes obligées (et consacrées) pour accomplir le destin du super-héros moderne, avec actes héroïques
pourvus d’effets spéciaux de ouf, conflit intérieur à base d’histoire d’amour contrariée, révélations sur son père et ses origines, affrontements de méchants ambivalents (Electro ou le Bouffon
Vert sont des gentils devenus méchants)… Bref ! La surprise n’est largement pas de mise ici, même si le tout demeure plutôt regardable et appréciable : honnêtement réalisé, malgré une
standardisation à outrance…

Oublions donc le récit pour nous focaliser sur le personnage même de Peter Parker / Spider-Man, que l’acteur Andrew Garfield parvient à s’approprier avec une certaine originalité, ou à défaut un
étonnant décalage… Jouant les éternels ados attardés (le jeune homme a bientôt 31 ans), sa figure longiligne et nonchalante fait de l’homme-araignée un gentil écervelé, qui « s’amuse » à sauver
le monde plus qu’il ne se sent missionné pour cette charge… On sent bien d’ailleurs qu’il s’éclate dans ses actes de bravoure, sautillant et bondissant comme un amphibien plus que comme un
arachnide, ponctuant quasiment toutes ses victoires de répliques en forme de blagues potaches.

En gros, la notion de responsabilité du super-héros présente dans la trilogie de Sam
Raimi
(sur le mode de « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ») est un peu envoyée balader pour des perspectives largement plus fun ! On se demande même parfois si Marc Webb
ne propose pas finalement un Spider-Man constamment sous acide : l’étrange accent anglais de Garfield rend ses répliques parfois incompréhensibles et surtout son comportement est parfois limite
épileptique… sans compter cette scène hallucinée où il parle comme un schizophrène à sa copine juste avant qu’elle passe un oral pour aller travailler en Angleterre : logorrhée verbale aux
frontières de la folie, tics nerveux, rictus de défoncé… Le film est-il en train de nous parler des méfaits de la drogue sur les jeunes d’aujourd’hui ? La morale du film n’en serait que plus
pertinente : Spider-Man reste dévasté d’avoir laissé mourir sa petite amie à cause de son inconséquence – inconséquence que l’on mettra ainsi sur le dos des substances visiblement extra-fortes
qu’il doit prendre ! Bon, si une telle perspective se base bien sûr sur une certaine ironie, il n’empêche que le « sad ending » laisse entrevoir une suite sombre et peut-être enthousiasmante à ce
second volet de « The ‘Amusing’ Spider-Man » : le héros s’enfoncera-t-il dans une noirceur qui le fera douter de sa bonté… ou l’héroïne qu’il aime sera-t-elle plus vraisemblablement
miraculeusement ressuscitée par une séquence retrouvée de son ADN oubliée dans un placard de OsCorp ? Nous verrons bien, même si nous ne sommes pas forcément très impatient de le savoir…



Perspectives :



- The Amazing Spider-Man, de Marc Webb



- Spider-Man, de Sam Raimi































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2 commentaires:

  1. Pas super top cette suite... On a quand même du mal à oublier la version de Sam Raimi !

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  2. Salut,
    Je trouve que The Amazing Spider-Man 2 est vraiment haut en couleur. Cependant, il y avait un peu trop de « méchants » à mon goût. Néanmoins, ce titre reste globalement de bonne
    qualité. 

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