mercredi 1 janvier 2014

[Critique] Jurassic Park 3, de Joe Johnston



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Jurassic Park 3



de Joe Johnston



(Etats-Unis, 2001)




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Pour le troisième volet de « Jurassic Park », Steven Spielberg cède les rennes de la grosse machine à Joe Johnston, qui voulait d’ailleurs réaliser une suite au premier film dès sa sortie… Après
« Le monde perdu » dirigé par Spielberg lui-même, il obtient
ainsi carte blanche pour imaginer un nouveau volet à la saga qui aura chamboulé à jamais notre vision des dinosaures ! Habitué à l’artillerie lourde (« Chéri, j’ai rétréci les gosses », « Jumanji
»), il s’en sort d’ailleurs plutôt bien, du moins si l’on part du principe que « Jurassic Park III » n’est rien d’autre qu’une « série B de luxe », un blockbuster de pur divertissement, aux
effets visuels d’enfer mais au scénario au fond assez sommaire…

Il faut dire que la prise de risque en matière d’imagination est ici à son minimum… Sans être véritablement un copier-coller des films précédents, ce troisième « Jurassic Park » ne va néanmoins
guère au-delà ! Nous voilà de retour sur « Isla Sorna », le site B de John Hammond, dont on découvrait l’existence dans « Le monde perdu ». Alors que l’île est interdite d’accès (un nouvel
écosystème préhistorique l’a entièrement repeuplée), un couple décide d’y aller coûte que coûte, en mission de sauvetage pour leur fils disparu… Après l’avoir manipulé, ils entraînent dans leur
folie le paléontologue Alan Grant, toujours incarné par l’excellent Sam Neill, que l’on prend d’ailleurs plaisir à retrouver après son absence dans le second film ! Et à partir de là, à peu près
rien d’autre, sinon un enchaînement époustouflant de scènes d’action montrant la difficile survie de nos héros perdus au milieu des dinosaures…

Mais même si le film n’apporte pas grand chose à l’histoire de la saga et assène une fois encore les mêmes idées (en gros, que l’homme est un fou qui se prend pour Dieu avec sa science !), il
faut bien reconnaître que le plaisir – certainement coupable – de se laisser emporter dans une aventure pleine de bruit et de fureur, un peu comme on fait un tour de grand huit à la fête foraine,
est bien là ! D’autant que l’on ressent une certaine sincérité de la part des concepteurs du film, ou tout du moins l’envie d’un travail soigné et bien fait, qui provoque l’enthousiasme du
public… « Jurassic Park 3 » bénéficie ainsi de l’expérience des deux films précédents et d’effets spéciaux au top, mêlant images de synthèse et animatroniques dans une fusion quasi-merveilleuse !
La mise en scène de Johnston se révèle elle aussi plutôt efficace et se lance dans des séquences proprement ébouriffantes : le crash de l’avion sur l’île, attaqué par un Tyrannosaure puis un
Spinosaure (un dinosaure encore plus gros et plus féroce, qui deviendra un peu la star de ce nouveau film), les apparitions renouvelées des Vélociraptors (montrés de plus en plus intelligents,
Alan Grant parvenant même au final par communiquer avec eux dans une scène assez kitsch mais toujours fun !), l’attaque des Ptéranodons dans une volière géante, le retour du Spinosaure dans une
rivière enflammée… Et c’est d’ailleurs bien dans ces moments que le film se révèle à lui-même : avec plus de dinosaures, plus d’effets spéciaux, plus d’action, plus d’esbroufe – en d’autres
termes plus de moyens –, « Jurassic Park III » cherche juste à nous en ficher plein les mirettes, au détriment peut-être de la capacité d’émerveillement qui constituait l’essence même des deux
opus signés Spielberg… Sans doute moins marquant que ses brillants modèles, le film de Joe Johnston n’en est pas moins un spectacle réjouissant !



Perspectives :



- Jurassic Park



- Le monde perdu : Jurassic Park 2



Bonne année !































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