mercredi 7 août 2013

[Critique] Velvet Goldmine, de Todd Haynes



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(Grande-Bretagne,
1998)



Passez un été "en chanté" avec Phil Siné !




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« Velvet Goldmine » est un film rock et éminemment musical, qui rend hommage au courant du « glam rock » des années 70, mais surtout au pouvoir de fascination des grandes idoles sur leurs fans…
Le film raconte l’enquête d’Arthur, un journaliste, à qui l’on a demandé de retrouver la trace du célèbre Brian Slade (personnage imaginaire dont toute ressemblance avec un certain David Bowie ne
serait pas du tout fortuite), qui a mystérieusement disparu après un dernier coup d’éclat où il a simulé son propre assassinat au cours d’un concert… Il se trouve qu’Arthur était justement un
admirateur du chanteur au cours de son adolescence, et son enquête prend alors très vite des allures de réminiscences de sa jeunesse de « fan boy », de ses premiers émois sur des pochettes de
disques, ou encore sur l’affirmation de sa sexualité…

L’univers de « Velvet Goldmine » se révèle très kitsch et coloré, la bande son devrait combler les fans de Glam et les personnages créés pour l’occasion possèdent l’exubérance et la perversion
propre aux vraies pop stars ! Outre David Bowie, les références aux idoles sont légions : Curt Wild, l’amant de Brian Slade, évoque par exemple autant un Iggy Pop complètement allumé qu’un
pré-Kurt Cobain poégotique… Pour incarner ces deux vedettes revendiquant le strass et les paillettes de la marginalité et d’une (bi)sexualité assurée, Jonathan Rhys Meyers et Ewan McGregor
donnent tout ce qu’ils peuvent et illuminent littéralement l’écran !

Hommage aux mouvements underground plus qu’au seul Glam rock, « Velvet Goldmine » est composé en outre d’une mise en scène souvent assez inventive et originale, dans ses fioritures et ses détails
kitsch qui favorisent l’émerveillement… La construction de l’histoire pourra néanmoins sembler un peu brouillon, multipliant les allées et venues entre passé et présent, et laissant circuler les
personnages à une vitesse telle qu’elle ne leur permet pas toujours de nous toucher comme on aurait voulu… Paradoxalement, cette mise en scène foutraque ne colle pas toujours bien à l’intention
du film, et le spectateur, au lieu d’être emporté dans la folie de l’action, se retrouve parfois mis à distance, comme abandonné au bord de la route du rock’n’roll… Mais ce n’est pas si grave,
car « Velvet Goldmine » sait nous faire rêver, justement par son aura parfois assez mystérieuse, et l’on ressort de là comme sur un petit nuage, avec la sensation nostalgique et légère d’avoir
rejoué notre adolescence, en la fantasmant comme on fantasmait naguère notre vie à venir…



Perspective :



- Hedwig and the angry inch, de John Cameron Mitchell































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2 commentaires:

  1. J'ai découvert ce film il y a quelques jours et cette critique résume très bien ce que j'en pense ! Je suis ressortie de ce film sur un petit nuage !!

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  2. content de résumer ta pensée... et content que le film t'ait plu ! :)

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