lundi 12 août 2013

[Critique] Leave it on the floor, de Sheldon Larry



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(Etats-Unis,
Canada, 2012)



Passez un été "en chanté" avec Phil Siné !



Sortie le 7 août 2013




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Premier long métrage de Sheldon Larry, réalisateur issu de la télévision (notamment pour des séries : le film s’en ressent un peu), « Leave it on the floor » est l’un de ces films hors norme, qui
surprend autant qu’il étonne… et qui ne ressemble à aucun autre ! Plongeant avec énergie dans le mouvement underground des « ballrooms » (sorte de compétitions de danse entre le « voguing » et le
R&B) et d’une subculture gay afro-américaine défavorisée, le film nous décrit sous la forme d'une comédie musicale le quotidien d’une communauté de jeunes hommes en rupture avec leurs
familles, qui se soutiennent les uns les autres et gardent espoir à travers la danse… Entre drame ethno-psycho-socio-(et autres trucs en –o)-logique et humour à paillettes, on s’attache assez
vite à cet univers et à ses personnages…

Certes, le manque de moyens évident du film (sans doute trop ambitieux) nuit régulièrement à sa qualité d’ensemble (longueurs et maladresses ponctuent ici et là le long métrage), mais la
sincérité et la générosité qui en émanent sauvent presque tout ! Si certaines scènes sont franchement ratées ou caricaturales (la première, notamment, où la mère du héros le chasse de la maison à
cause de son homosexualité) et si les aléas du scénario finit parfois par ressembler à une telenovela pour ménagère (histoires de cœur et de cul parfois un peu gnangnan ou chargées), les
tentatives de mise en scène (notamment des séquences chantées, en prise avec le quotidien des personnages), les scènes de danses endiablées et l’engagement des acteurs finissent par tout faire
passer ! Une séquence sur un toit, entre amertume et gay-té, se révèle notamment très réussie…

Alors c’est vrai que « Leave it on the floor » aurait certainement beaucoup gagné à être raccourci et un peu moins naïf dans son écriture, mais sa tendresse, ses messages de tolérance, le talent
de son acteur principal (le jeune Ephraim Sykes, à tomber !) et sa douce mélancolie entre éclats de rires et de larmes, font du long métrage de Sheldon Larry une vraie découverte, aussi atypique
que stimulante dans le paysage cinématographique parfois trop formaté… Malgré ses défauts, comment résister à un film qui ose autant et qui offre en outre un spectacle musical et dansant
entraînant et punchy : "Le scénario et les paroles des chansons on été écrites par Glenn Gaylord. Les séquences musicales du film font référence à de nombreux genres allant du rap à la house, en
passant par le Hip Hop, le R&B, mais également des chansons inspirées par celles de Broadway… Kimberly Burse a composé la musique. Elle a mobilisé les musiciens de Beyoncé et son chorégraphe,
Franck Gatson Jr.", explique avec enthousiasme le cinéaste…































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