samedi 8 juin 2013

[Critique] Les petits princes, de Vianney Lebasque



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(France, 2013)



Sortie le 26 juin 2013




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Premier film de Vianney Lebasque, on sent derrière la mise en scène des « Petits princes » les apprentissages et les « tics » de l’école « Besson » (le long métrage est d’ailleurs un pur «
produit » EuropaCorp). Le scénario cousu de fil blanc, les idées lourdement appuyées et démonstratives, le parler « jeune » - voire « banlieue » - des personnages, les séquences « à sensation »
qui servent à rien (ici quelques exploits footbalistiques des jeunes comédiens), un montage fragmenté sans réelle justification : voilà autant de raisons de sentir ses poils se hérisser à la
vision d’un film dont la lourdeur du cahier des charges fige toute tentative artistique… Autant dire que la projection commence mal, d’autant que l’histoire se révèle un amoncellement de clichés
et de séquences attendues, entre la volonté de plaire à un trop large public et celle d’émouvoir à grands coups de surenchère dans la sensiblerie factice et forcée…

Pourtant, au fur et à mesure que se déroule cette histoire un peu réchauffée sur le dépassement de soi (sur le mode « oh, c’est pas parce que tu as une malformation cardiaque qui peut te faire
mourir au moindre effort que tu ne peux pas devenir footballeur professionnel et réaliser tous tes rêves »), des choses plus subtiles finissent par apparaître… Entre des caricatures de jeunes qui
surfent entre drogue et envie de niquer, on découvre par exemple un personnage féminin adepte de street art… Le personnage de Reza, l’entraîneur adjoint par défaut, apparaît également plus
profond au détour d’une séquence… Mais le choix de certains acteurs joue lui aussi un grand rôle dans le plaisir que l’on peut finir par éprouver à regarder « Les petits princes » : Eddy Mitchell
en entraîneur faussement directif, bien sûr, mais aussi Reda Kateb, plutôt nuancé, et même le jeune Paul Bartel dans le rôle principal, qui incarne avec douceur un garçon « blanc » un peu
bousculé dans une équipe constituée d’enfants issus de l’immigration (l’idée du racisme inversée est certes amenée avec des gants de boxe, mais a au moins le mérite de se poser là à des fins
éducatives…)































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2 commentaires:

  1. J'étais justement vaguement tenté par ce film, qui me rappelait un peu Goal. 

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  2. Ca me donnait envie mais finalement tu m'as refroidi ^^

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