dimanche 20 janvier 2013

[Critique] Hellraiser, de Clive Barker



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(Grande-Bretagne, 1987)



Le Jour du Saigneur # 99




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Adaptation de l’un de ses romans, « Hellraiser » est aussi la première réalisation du touche-à-tout de l’horreur Clive Barker pour le cinéma. Très vite devenu culte et à l’origine de nombreuses
suites, son film se distingue pourtant en de nombreux points des classiques de l’horreur des années 80 et se permet même des thématiques plutôt audacieuses pour le genre…

Après avoir fait l’acquisition d’un mystérieux cube, Frank parvient à l’ouvrir à l’aide d’un étonnant mécanisme façon « puzzle en relief » et à libérer des « cénobites », des êtres étrangement
vêtus qui le rendent très vite prisonnier de leur monde infernal, dans lequel les adeptes du sadomasochisme prennent jour du saigneurplaisir à être torturés… Venant occuper la maison familiale à l’abandon où il a disparu (mais ça personne ne le sait encore), son frère Larry s’y
installe avec sa fille Kirsty et sa femme Julia, qui se trouve être aussi la maîtresse secrète de Frank… Après s’être blessé à un clou, Larry perd du sang dans la pièce où son frère a disparu, ce
qui le fait mystérieusement réapparaître sous la forme d’un écorché vif pas très ragoûtant… Lorsque Julia le découvre, il lui demande de lui amener des hommes qu’il pourra tuer pour se «
régénérer », afin de fuir les cénobites qui peuvent à tout moment le retrouver !

Quelle incroyable histoire tout de même, qui outre les classiques scènes un peu gores inérrantes aux films d’horreur se permet des incartades dans le domaine du SM, qui auront sans doute choqué –
ou peut-être émoustillé ! – bon nombre de spectateurs… Les transformations de Frank sont notamment particulièrement dégueulasses, toutes en chair visqueuse évoquant quelque peu les premières
amours de David Cronenberg. L’ambiance sulfureuse et érotico-déviante, qui interroge assez subtilement le désir sexuel chez l’homme (ou chez la femme, qui est aussi une coquine !), reste en outre
une belle et sidérante réussite, qui marque profondément le style du long métrage… Quant aux cénobites, dont les looks « queer et latex » sont largement inspirés des sous-cultures underground,
ils tranchent largement avec les normes des tueurs que l’on trouve dans le cinéma d’épouvante traditionnel ! Le personnage de Pinhead, au visage recouverts de clous, ne fait dans ce premier opus
que de brèves apparitions, mais possède déjà une prestance suffisante pour comprendre le culte et l’importance qu’il prendra par la suite… ou par les suites, devrait-on dire ?



Perspective :



- Nightbreed : the Cabal Cut, de Clive Barker































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