lundi 27 août 2012

[Critique] Magic Mike, de Steven Soderbergh



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(Etats-Unis, 2012)



Sortie le 15 août 2012




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Inspiré par la propre expérience de Channing Tatum (qui fut un temps strip-teaseur avant de devenir acteur), « Magic Mike » raconte le parcours du brave Mike, 30 ans, qui multiplie depuis 10 ans
les petits boulots en espérant un jour monter son entreprise de meubles artisanaux… Mais si c’est fabriquer des tables avec des restes d’os de dinosaures qui l’intéresse le plus, c’est pourtant
grâce à la boîte de strip-tease où il s’exhibe le soir qu’il gagne le mieux sa croûte ! Là, des jeunes femmes en transe se jettent sur lui pour lui glisser des billets dans le string d’où elles
espèrent probablement voir sortir le loup…

Réalisé par le très prolixe Steven Soderbergh (qui déclarait pourtant il y a peu vouloir arrêter la mise en scène), « Magic Mike » se déploie sur un scénario certes très classique, construit par
exemple autour de deux figures opposées (celle de Mike, chargée d’expériences, et celle du « kid » Adam, sa nouvelle recrue d’à peine 20 ans, qui a encore tout à apprendre), mais pourtant bien
construit et plutôt agréable à suivre… Le film tire même sa plus grande force dramatique de la simplicité de sa narration et des caractères qu’il décrit : les personnages partent tous dans des
trajectoires bien précises, qui les transforment en archétypes non pas caricaturaux mais au contraire exemplaires, comme autant de psychologies humaines identifiées… Si Mike a le cœur sur la
main, par exemple, prenant Adam sous son aile ou essayant de gagner sa vie honnêtement, il s’oppose en tout point à Dallas, le patron de la boîte de strip-tease, qui, lui, incarne le businessman
américain dans toutes son horreur déshumanisée, pétri d’avidité, d’assurance nauséeuse et d’opportunisme, autant en affaires qu’en « amitiés »… Quant au petit Adam, il incarne le jeune homme
innocent en plein parcours initiatique, si euphorique du monde qui l’entoure qu’il est prêt à tout essayer au point de vite s’égarer du droit chemin que Mike lui indique pourtant !

Si tout a l’air ainsi très calibré dans « Magic Mike », le film ne s’empêche pourtant pas de gratter ici et là un certain vernis de l’« American Way of Life » en cours de disparition (la crise
est passée par là…), sans compter que cela semble fait avec une honnêteté sincère et une belle spontanéité, que l’on voit d’ailleurs transparaître dans le jeu des acteurs plutôt décomplexé…
Channing Tatum révèle justement des talents insoupçonnés, comme une forme de sensibilité émergeante sous une tonne de muscles ; Alex « Numéro 4 » Pettyfer demeure certes parfaitement inoffensif mais néanmoins tout à fait charmant ;
et Matthew McConaughey est terrible dans le rôle de ce patron ambigu et tristement vénal ! Le spectacle se situe pour beaucoup dans leurs numéros de strip-tease à la fois audacieux et savoureux,
à l’ironie souvent plaisante, au cours desquels on pourra mater sans déplaisir leurs physiques des plus avantageux, à eux comme à leurs petits camarades d’effeuillage...



Perspective :



- Contagion, de Steven Soderbergh































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7 commentaires:

  1. Comment dire oui oui ce film me parait bien alléchant


    Et en plus il y a une histoire !


    Waou j'y court !


    Bises et bonne soirée

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  2. papa tango charlie27 août 2012 à 04:45

    Quand même Dallas il faisait un peu peur avec son string en cuir à queue de cheval... 


    J'ai trouvé plutôt bien même si c'était un peu sans surprise... heureusement il y avait un peu de fraicheur comme Marilyn Monroe qui pète dans sa robe en mousseline! ;p


     

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  3. Bof, je ne vois pas trop l'intérêt de ce film. A part voir des beaux gosses hyper musclés. Mais ça ne suffit pas vraiment...

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  4. Après Contagion et Haywire j'ai envie d'écorcher Soderbergh je vais donc éviter :)

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  5. Un bon film même si le scénario est trop conventionnel, le talent de Soderbergh fait le reste... 2/4

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  6. C'est vrai que McConaughey est assez savoureux ici. Sa carrière a belle allure en ce moment. Bon, après, Magic Mike, ça cassait pas trois pattes à un canard. Regardable, et tu sens bien que
    Soderbergh veut dire quelque chose sur ses contemporains, mais ça reste sommaire.

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  7. Coucou


    non pas encore car il est à l'affiche dans mon cinéma du 29 septembre au 1er octobre va pas falloir me louper


    Bonne soirée ! Bises

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