jeudi 9 août 2012

[Critique] The Dark Knight Rises, de Christopher Nolan



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(Grande-Bretagne,
Etats-Unis, 2012)



Sortie le 25 juillet 2012




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Huit ans après sa sombre disparition dans le déshonneur, l’arrivée d’une nouvelle menace sur Gotham City oblige le « Chevalier noir » Batman à resurgir de la nuit… Cette nouvelle menace s’appelle
Bane, un nouvel ennemi horriblement méchant qui est bien décidé à détruire la ville pour « libérer » ses âmes endoctrinées par l’idéologie économique ! Avec « The Dark Knight Rises », le cinéaste
ès « Blockbusters intelligents » Christopher Nolan conclut avec maestria sa trilogie sur le superhéros déguisé en chauve-souris, dans une perspective toujours aussi sombre et réaliste, très
éloignée en somme des univers fantaisistes des comics d’origine…

Si le scénario possède une forme très « classique », il l’arbore au sens noble du terme : avec une lisibilité et une cohérence absolue, l’histoire se révèle toujours parfaitement structurée et
habilement écrite, rendant le film à la fois fluide, agréable à suivre et joliment rythmé, dans une alternance fascinante de scènes d’action décoiffantes et de lignes de dialogues filmées avec
une vigueur, une tension et un staccato qui n’a parfois rien à envier aux moments plus explosifs… Formellement, on ne peut en outre qu’admirer le style et la virtuosité de la mise en scène de
Nolan, à la fois douce et puissante, posée et fougueuse… en somme fusionnant les émotions et les sens dans un syncrétisme ébouriffant !

Et même si l’on peut se demander l’intérêt d’étirer le film sur près de 3h, alors même que l’histoire ne le nécessitait pas forcément, la patte du cinéaste demeure belle et bien imprimée sur
l’écran : certes, on reste dans la légende de « Batman », qui n’appartient pas à Nolan, mais celui-ci parvient néanmoins à y laisser échapper sa personnalité, notamment dans une métaphore
pessimiste de notre propre société, violente et corrompue, d’où les « héros » ont bien du mal à émerger… « The Dark Knight Rises » n’atteint pas l’intelligence, l’identité et le caractère unique
de ce que pouvait être « Inception », mais il est loin de
consister en une faute de goût dans la carrière d’un grand cinéaste de plus en plus confirmé ! Autour de lui gravitent d’ailleurs certains des meilleurs acteurs du cinéma contemporain, tous
irréprochables : Christian Bale, Gary Oldman, Tom Hardy, Morgan Freeman… ou encore le merveilleux Joseph Gordon-Levitt, dans un rôle dont on ne connaîtra la véritable identité qu’à la fin et qui
lui va effectivement comme un gant ! De là à l’imaginer comme le nouveau héros d’une prochaine franchise… Why not ?!



Perspective :



- Inception, de Christopher Nolan (Etats-Unis, Grande-Bretagne,
2010)































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8 commentaires:

  1. papa tango charlie9 août 2012 à 03:50

    C'est vrai que j'ai bien apprécié car les acteurs étaient tous bon: Anne hattaway, michael Caine, et même marion Cotillard, qui s'est fait railler plutôt injustement. Une seule déception, je
    regrette le parti pris de ne rien dire ni de rien voir qui soit relatif au Joker, mis à part la situation dans laquelle il a mis batman au départ.

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  2. Un très bon divertissement; Mais loin de TDK.

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  3. Non pitié pas de "Robin" ou "The Pink Squire Rises". Nolan conclue très bien sa trilogie, et je ne le crois pas enclin à écouter les sirènes des studios pour commercialement poursuivre dans ce
    sens.


    Par contre toi qui fait de malheureux spoils (au point que je ne lis tes critiques qu'après avoir vu les flimes) tu ne dis rien de la dernière scène de marion cotillard, qui quand j'y étais,
    ainsis que dans les séances de tous mes amis, a déclenché un éclat de rire général, libérant la tension accumulée précédement. De la part de Nolan j'ai envie de penser que c'était intentionnel...

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  4. Du grand spectacle efficace et intelligent, miroir teinté de noir d'une société en plein effondrement (à l'image du dernier niveau de conscience d'Inception). Un must dans son genre.

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  5. Pink Squire, littéralement ça serait l'écuyer rose, vis à vis du chevalier noir et des mitiés particulières qu'on prête parfois à batman et robin. Même si pour paraphraser Bigard, apparement
    Batman aime la chate...


    Joseph joue très bien et n'est pas désagréable à regarder, mais faudrait que ça soit béton pour que nolan et lui se lance dans ce genre de projet.


     


    Par contre je suis impatient de voir à nouveau ces deux collaborer à nouveau. D'ailleurs Nolan a une brochette fidèle d'acteur: tom hardy, Cillian Murphy, cotillard aussi

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  6. C'est sans doute ce côté "blockbuster intelligent" qui plait tant chez Nolan. Ce dernier opus m'a bien plu en effet, il est maîtrisé et tient tout à fait la route.

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  7. Une conclusion assez traditionnel, c'est vrai, qui n'atteint pas le niveau du précédent The Dark Knight. Reste que dans l'ensemble cette trilogie de Batman monte distinctement le niveau du genre
    je trouve.

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  8. très clairement, oui ! :)

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