dimanche 29 juillet 2012

[Critique] La mort au large, de Enzo G. Castellari


mort_au_large.jpg(Italie, 1981)



The Shark Attacks Summer, c'est tout l'été sur le blog de Phil Siné !




attention.gif


Série B italienne complètement fauchée, « La mort au large » sent qui plus est bien fort le plagiat pur et dur, en offrant un script qui ressemble à s’y méprendre à un mix (pas très habilement)
réalisé entre « Les dents de la mer » et sa suite « Les dents de la mer 2 »… Alors que le troisième volet de la saga n’allait pas
tarder à être réalisé, l’opportunité était trop belle pour se faire un peu de fric avec un jour du saigneursuccédané de derrière les fagots, intention par
ailleurs quasiment revendiquée par les producteurs avec ce mystérieux chiffre 3 qui apparaît sur une voile de l’affiche du film, histoire de mieux « noyer le poisson »… Gonflé !

Quoi qu’il en soit, tout est là : la première attaque de la bête, les premiers doutes par un gentil spécialiste des requins qui veut interdire aux vacanciers de se baigner, les méchantes
autorités qui ne veulent pas avertir les gens de peur de gâcher la saison touristique, la chasse, la panique… On retrouve même les planches à voiles (avec une régate qui sera un carnage !) et
l’hélicoptère (qui se fait bouffer) du deuxième opus des « Dents de la mer » shark attacks summermade in USA ! Reste que tout demeure ici
mal fichu, écrit à la va-comme-je-te-pousse, mal joué et réalisé avec les pieds…

Il faut dire que le rythme n’est pas très soutenu, que le montage est parfois très étrange et que les effets spéciaux, surtout, ne sont vraiment pas glorieux… Si les attaques de l’affreux monstre
marin sont pourtant assez nombreuses, ses apparitions sont à peu près toutes du même acabit, avec la même grosse tête de requin qui sort de l’eau à la verticale, sachant qu’il s’agissait là du
seul morceau de maquette conséquent créé pour le film… Pour combler les moments juste avant l’attaque, le « réalisateur » ose carrément balancer des stockshots de documentaires animaliers, avec à
chaque fois des images de squales de tailles ou d’espèces différentes, à croire à force qu’il y a plusieurs créatures ! La scène la plus débile – et donc hilarante ? – restant peut-être celle où
des plongeurs se réfugient dans une grotte sous-marine dont le requin s’acharne consciencieusement à reboucher l’entrée avec des gros rochers qu’il pousse habilement du bout de son museau
saillant… Ridicule, à l’image de ce long métrage sans queue ni tête (enfin si, une grosse tête de requin…) qui frôle le grand n’importe quoi : pour amateur de bis italien vite torché,
complètement raté mais pas toujours drôle pour autant !



Index du Jour du Saigneur































  • Plus










2 commentaires:

  1. Oh si, ridicule et hilarant : la régate de la mort avec son requin à la bouée qui fonce partout et éjecte un type (ou un mannequin...) de son bateau! :D Et le magnifique plongeon
    final du héros dans la dernière scène qui aurait dû être dramatique en fait (sauf que là, c'était bien raté du coup), c'est affligeant mais... Hahaha !! Non ?


    Et puis un plagiat éhonté qui s'est fait à son tour éhontément repomper par Cruel Jaws n'attire-t-il pas un tout petit peu la sympathie malgré tous ses défauts ? ;)

    RépondreSupprimer
  2. ben en fait je trouve qu'il y a de la série B hahaha, mais aussi de la série B simplement chiante... je crois que celui ci est quand même plus proche de la seconde catégorie... mais ce n'est que
    mon humble sentiment, une fois ! :)

    RépondreSupprimer