dimanche 8 juillet 2012

[Critique] Killing Sharks (Megalodon), de Pat Corbitt et Gary J. Tunnicliffe


killing sharks(Etats-Unis, 2002)



The Shark Attacks Summer, c'est tout l'été sur le blog de Phil Siné !




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L’idée de départ de « Killing Sharks » (ou « Megalodon », on ne sait plus trop à force, tant la plupart des films de requins de pacotille sont généralement affublés de plusieurs titres chacun,
peut-être histoire d’arriver à les refourguer plusieurs fois aux spectateurs bonne poire ?) est plutôt alléchante et sympathique, dans la mesure où elle parvient à échapper aux gros clichés du
genre, qui se résument bien souvent à un décor de station balnéaire estivale, infestée de touristes abrutis tout juste bons pour servir de chair à requins… En effet, l’action se déroule ici dans
une plate-forme « high-tech » de forage jour du saigneurpétrolier, ce qui nous situe d’ailleurs en pleine
mer, ce qui permet même de développer un climat de « huis-clos »… même si celui dans lequel on nous plonge ici ne se révèle pas particulièrement oppressant.

On pourrait même dire au contraire que tout sonne un peu « cheap » dans ce « Shark
attack
» du pauvre… A vrai dire, l’esprit « huis-clos » permet avant tout de répondre à un budget limité par un nombre de décors hyper-réduits, dans lesquels les acteurs sont d’ailleurs
souvent filmés en plans serrés, un peu comme si ils avaient filmé l’intégralité du film dans le coin d’un garage à la déco rudimentaire… Même les effets spéciaux se montrent à peu près du même
accabit : s’ils n’ont rien de honteux, leur caractère extrêmement lisse et shark attacks summerépuré donne un peu l’impression qu’ils ne
sont qu’une première version de travail encore en cours d’élaboration… Ce n’est malheureusement pas le cas, et tous les plans en images de synthèse de la plate-forme ou de l’hélicoptère la
survolant (et dont le réalisateur est visiblement très fier tant il nous le montre sous toutes les coutures) sont si rudimentaires que leur caractère factice saute aux yeux du début à la fin…

Côté scénario, la dramaturgie est plutôt bien étudiée, amenant tout doucement l’idée du requin (trop doucement, trouveront peut-être certains, le squale tardant un peu à entrer en scène…) avec la
présentation des lieux pour une équipe de journalistes venus filmer la station pour étudier son impact sur l’environnement (on a même la caution écolo du coup !) : on descend au fond des mers
puis on remonte à l’infini à l’aide d’un ascenceur vitré super moderne capable de résister à la pression… là encore, le réalisateur semble très fier de nous le montrer… et pas qu’une fois, cela
va sans dire ! Et puis, c’est le drame : le forage coince, un pauvre type se fait mordre par un bébé mégalodon, et puis c’est l’engrenage… la tête de forage tombe dans un méga-trou qui se révèle
en fait l’entrée d’un océan parallèle qui jusque-là était fermé au notre : c’est là qu’évolue de nombreuses créatures préhistoriques, dont l’ancêtre du grand requin blanc, d’une taille de plus de
20 mètres ! Ouf, le monstre entre en scène… et déçoit un peu, se contentant de donner des coups de museau dans les sous-marins des personnages ou de casser la calotte glacière où ont réussi à se
réfugier pour un temps les survivants de l’ascenceur, qui leur a forcément fait le coup de la panne… Mais bon, si tout cela est parfaitement risible, nous rions justement de bon cœur, jusqu’à
cette scène finale assez débile (genre « trois mois plus tard… ») et son plan final foireux où l’ombre d’un nouveau mégalodon (le premier s’étant fait trancher en deux avec une coupure très nette
alors qu’il est censé avoir explosé…) passe sous le bateau de l’héroïne qui navigue en pleine mer on ne sait pas trop pourquoi… Peut-on vraiment dire que l’on attend la suite avec impatience ?



Index du Jour du Saigneur































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2 commentaires:

  1. Hahaha, les ascenseurs et leurs fameux coups de la panne alors ! :D Mais est-ce une impression ou ce film est-il de plus plutôt soft côté membres sectionnés et autres joyeusetés du genre ?

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  2. les pannes d'ascenceurs t'évoquent elles des choses plus personnelles ? ;)


    je ne me rends pas vraiment compte quand il s'agit d'évaluer le degré de violence d'un film à vrai dire, pour moi tout est très gentillet ici en effet... mais pour moi, des choses que les gens
    trouvent souvent affreuses sont aussi tout à fait gentillettes... comme la rillette !

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