lundi 23 juillet 2012

[Critique Gonzo] Would you have sex with an Arab ? de Yolande Zauberman



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(France, 2010)



Sortie le 12 septembre 2012




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C’était un jeudi. J’arrive en avance à la projection du nouveau film de Yolande Zauberman et je m’installe confortablement dans l’un des sièges gigantesques à accoudoir double du Club Marbeuf
(une salle secrète d’élus cinéphiles à Paris…) Quelques individus s’installent de part et d’autre de ma personne, mais je me dis qu’ils ont l’air gentils et que tout va bien se passer…
D’ailleurs, ceux-là se sont révélés parfaitement gentils. Pas autant cependant que la grosse conne qui s’est installée juste à côté de moi en entrant au dernier moment dans la salle et en
dérangeant tout le monde pour s’installer pile au milieu du rang, alors même que les lumières venaient de s’éteindre et que le film commençait… Mais à ce moment-là, je ne savais pas encore
vraiment à quelle point cette grosse était conne et surtout de quelle façon elle allait parvenir à me gâcher la projection du long métrage au titre pourtant aussi audacieux et excitant (?) que «
Would you have sex with an Arab ? »

A vrai dire, ça commence par un allumage intempestif de son portable… Je laisse faire, je me dis que c’est le début de la séance, qu’elle doit couper son réseau ou envoyer un dernier sexto à son
abruti de copain qui va venir l’attendre à la sortie du cinéma juste après pour aller niquer… sauf que non, ce n’est pas du tout ça, mais ça j’allais le découvrir un tout petit peu plus tard,
alors qu’elle aura déjà allumé et éteint son téléphone une bonne trentaine de fois peut-être, dérangeant à chaque fois mon regard, devenu incapable de se concentrer sur le seul écran auquel il
aurait pourtant fallu se consacrer : celui de la salle de projection !

En fait, j’ai essayé un temps de filouter afin de contourner à tout prix le moment de la confrontation où je finirai par lui dire qu’elle est trop conne cette grosse conne de chez conne, à
déranger comme ça les gens avec son smartphone de sale pétasse impolie et égotiste ! Comme il y avait un siège d’écart entre nous, j’ai commencé par disposer mon sac et ma veste de façon à ce que
ça cache l’écran de son téléphone à ma vue… Sauf qu’il restait toujours le rétro éclairage « bleu connasse » projeté sur son visage de pute ! Du coup je relevais mon coude droit en disposant ma
main derrière la tête afin de ne plus voir sa sale gueule de pouffiasse… un coup à choper une bonne crampe, bien évidemment ! Le pire dans tout ça, c’est que je suis presque sûr qu’elle me voyait
faire et qu’elle avait parfaitement conscience de la gêne qu’elle engendrait sur ma pauvre personne qui tentait désespérément de comprendre de quoi il retournait sur l’écran principal et non sur
le sien… Du coup, j’avais beau tergiverser en tout sens, la confrontation verbale avec cette pétasse à gifler devenait inévitable, d’autant que j’étais cerné de toute part et qu’il était
parfaitement impossible de changer de place !

Je me penche donc vers elle en pensant « Tu éteints ton portable grosse salope ! », mais en disant gentiment « S’il vous plaît vous pourriez arrêter d’allumer votre téléphone sans arrêt, la
lumière me gêne pour voir le film… » Et là, comme c’était une grosse pute, elle a quand même eu le toupet de répondre, persuadée d’avoir raison dans son choix de me pourrir la séance : « Oh, mais
j’ai besoin de me conduire comme une conne parce que je prends des notes en même temps… » Ah oui, voilà, du genre je suis une professionnelle en talons hauts et en jupe de pute ras-la-touffe qui
m’ont permis de coucher avec le directeur du journal ou du site web qui m’emploie pour écrire des piges de merde torchées en trois phrases simples sur les films que je vois sans les comprendre…
Mais QUELLE GROSSE CONNE ! Mais quelle pouffiasse ! Elle a quand même consenti à arrêter… du moins elle l’a dit ! Mais elle ne l’a pas fait, bien sûr, en grosse pétasse qu’elle était : du coup
elle cachait son téléphone sous une sorte de veste pour l’allumer, sauf que je captais forcément tout le temps la lumière sur son visage de truffe ! Que faire d’autre, sinon subire les
agissements de tous ces connards et de toutes ces connasses qui nous empoisonnent la vie au quotidien, juste parce qu’ils se croient être seul au monde et sans la moindre obligation de respect à
l’égard de ceux qui les entourent, dans la rue, dans le métro ou dans une salle de cinéma…

Les lumières se sont rallumées, la pouffe est partie et je me suis alors demandé ce que j’allais bien pouvoir écrire sur ce film auquel on m’avait pourtant si gentiment convié… Un titre
intrigant, se terminant d’ailleurs par un point d’interrogation (le milieu du cinéma pense d’habitude que ça porte malheur…) et des images de la jeunesse de Tel-Aviv, de nos jours, en particulier
perdue dans le monde de la nuit… Par provocation, on demande aux juifs s’ils pourraient coucher avec des arabes, et inversement pour les arabes… L’occasion de rappeler d’ailleurs que 20 % de la
population d’Israël est étonnamment arabe ! Interrogation sur le désir et la tolérance, « Would you have sex with an Arab ? » a l’air d’être un documentaire intéressant, mais quelque peu figé
cependant, comme s’il avait visiblement du mal à développer et transformer son concept de départ, certes très astucieux, en quelque chose d’autres…































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2 commentaires:

  1. Phil ! Je t'ai déjà dit que je t'adorais, poto blogueur ?! High Five ! J'adoube à 2000% ce billet magnifique, ce cri du coeur qui exprime les tourments qui peuvent parfois m'habiter également et
    que je retranscris régulièrement sur mon blog. Cher ami, ton combat est mon combat ! A bât les connards et les connasses qui se comportent comme des gros égoïstes et mériteraient d'être radiés à
    vie des salles de cinéma !

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  2. merci copain de moi !! ah, des radiations à vie de certains encombrants des salles obscures, un rêve de cinéphiles ! ;)

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