mardi 3 juillet 2012

[Carnets de Festival] Paris Cinéma 2012 : épisode 1


paris cinema 2012Depuis le 29 juin et jusqu’au 10 juillet, le cinéma est à l’honneur à Paris, comme chaque début d’été depuis 10 ans : Hong
Kong, 8 films en compétition, 3 jurys (dont celui des blogueurs et du web, autant dire le plus
prestigieux !), des avant-premières à foison, Johnny To, Olivier Assayas, Leos Carax, un ciné-mix, une brocante, un ciné-karaoké, un bal, 14 lieux, les ressorties de l’été, Raoul Ruiz, Bruce Lee
ou Jackie Chan (mais faut-il vraiment choisir ?), du gore, du sexe et Charlotte Rampling, des étudiants et des bénévoles, Juliette Binoche et Denis Lavant, plus de 200 films programmés… Un
excellent anniversaire au Festival Paris cinéma et sans plus tarder un échantillon de sa programmation par votre envoyé spécial préféré !

a_coeur_ouvert.jpg[Avant-première]
A cœur ouvert, de Marion Laine
(France, 2012)
Sortie le 8 août 2012




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Une belle brochette d’acteurs est venue présenter le film en avant-première (Juliette Binoche, Edgar Ramirez, Hippolyte Girardot…) pour finalement ne pas en dire grand chose. « A cœur ouvert »
décrit la relation amoureuse de deux chirurgiens qui se prennent la tête : lui est alcoolique, elle tombe enceinte alors qu’elle ne veut pas d’enfants (mais comment aurait-elle pu deviner que
c’est le risque quand on ne prend pas de précaution et qu’on couche avec un garçon… elle n’est que médecin, après tout !) Bon, le film ne commence pas trop mal… mais ennuie très vite : ça va, ça
vient, ça s’en va, ça revient… putain, c’est très vite chiant à mourir et la métaphore comateuse finale est carrément ridicule ! On passe…


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[Avant-première]

Dark Horse, de Todd Solondz
(Etats-Unis, 2011)
Sortie le 29 août 2012




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Todd Solondz était là avant le film pour faire le clown sous nos yeux ébahis… quel drôle de personnage, tout de même ! Comme ses longs métrages, au fond, et « Dark Horse » n’y échappe pas…
Critique, satirique sur des personnages aux vies étriquées, on se marre quand même bien devant les ridicules de ces êtres pathétiques… Le film dévie même à plusieurs reprises, mais cela ne suffit
néanmoins pas à le rendre vraiment original pour quiconque connaît déjà un
peu le cinéma du monsieur
... Bien mais pas top !


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[Compétition]

The King of pigs, de Yeun Sang-Ho
(Corée du Sud, 2011)




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Film d’animation coréen, « The King of pigs » décrit les retrouvailles à l’âge adulte de deux anciens camarades de classe. Ils se souviennent du climat de terreur qui régnait dans leur école, des
humiliations et des violences qu’ils ont subi et du comportement à vif de leur seul ami à l’époque, aujourd’hui disparu… Malgré un graphisme très rudimentaire (ni très fluide, ni très réussi), le
film déroule une histoire d’une violence sans concession avec un regard d’une cruauté inouïe sur l’enfance ! Il dresse en outre un état des lieux assez tragique sur la société coréenne, dominée
par l’argent ou le désir d’en avoir (tiens, ça ne vous rappelle pas d’autres sociétés d’aujourd’hui ?), et qui laisse toujours les pauvres et les marginaux sur le bord de la route, les poussant à
commettre les crimes les plus abominables…


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[Avant-première]

Du vent dans mes mollets, de Carine Tardieu
(France, 2011)
Sortie le 22 août 2012




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A vrai dire, je n’attendais pas grand chose de ce film, peut-être à cause de son titre a priori idiot (je dis bien « a priori » seulement !), mais la présence de Denis Podalydès m’a convaincu de m’y rendre sans la moindre
hésitation… eh ben je n’ai pas été déçu ! « Du vent dans mes mollets » se révèle sur la durée une merveilleuse comédie subtile et fine, à la fois drôle et profondément émouvante, incarnée par
ailleurs par de merveilleux acteurs outre l’ami Podalydès : Agnès Jaoui change un peu de registre et ça lui réussit très bien, Isabelle Carré est juste formidable et les deux jeunes actrices sont
très justement dirigée… Une pépite de la « comédie française » !


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[Leos Carax]

Mauvais Sang, de Leos Carax
(France, 1986)




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Deuxième long métrage de Leos Carax, présenté avant la projection par son incroyable acteur Denis Lavant (pour le coup presque intarissable, contrairement au réalisateur), « Mauvais sang » est un
émerveillement de tous les instants ! Une drôle d’histoire entre polar et science-fiction est surtout le prétexte à une vision fulgurante du sentiment amoureux au temps du Sida… Juliette Binoche,
Denis Lavant, Michel Piccoli et Julie Delpy forment un quatuor des sens magnifique et la mise en scène constamment inventive et tempétueuse de Carax est un manifeste de génie ! J’espère avoir
l’occasion de vous en parler plus très bientôt…

(A suivre…)































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3 commentaires:

  1. Pour le moment on a aucun film en commun ;)

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  2. Merci de nous faire partager ton festival même si tu ne fais pas partie du jury des blogueurs cette année (un vrai scandale.) Et bien je n'ai rien vu de tout cela non plus ;) mais j'ai profité
    d'une séance Drunken Master en revanche. Aah, les films de kung-fu de l'époque...

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  3. Ah tiens on s'est croisé sans le savoir chez Solondz et Carax. Et je partage tes opinions, le premier est pas mal mais moins bien que les autres du réalisateur et le second est
    excellent.

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