vendredi 13 juillet 2012

[Carnets de Festival] Paris Cinéma 2012 : épisode 4


paris cinema 2012Après s’être pris du « vent dans les mollets » en pleine face, avoir aimé comme un clochard sur le « Pont-Neuf » et avoir fait « la chasse » avant l’« Amour », Phil Siné a achevé le Festival Paris cinéma 2012 « hors les murs »… Il s’est même incrusté à la petite fête de clôture, parmi des VIP pas très célèbres cette année (contrairement à l’année dernière, où il y avait du beau monde tout de même ! Ah, Jérémie
forever…
) : il faut dire que Vanessa Paradis n’est pas restée après la présentation de son film (paraît qu’elle avait même l’air dévastée… à cause des multiples histoires de coucheries de son
ex ? Ce n’est pas le genre de la maison de s’appesantir sur ce genre de rumeurs…) Mais outre le petit Pio (Marmai) plus barbu que jamais, c’était l’occasion de rencontrer le sympathique Jury des blogueurs de cette édition, presque au grand complet ! (non, on ne lancera pas de
rumeurs sur l’absence d’une des membres ce soir-là, pourtant visiblement en bien charmante compagnie…) Vivement l’année prochaine !

hors_les_murs.jpg[Avant-première]
Hors les murs, de David Lambert
(France, Belgique, Canada, 2011)
Prochainement




star.gif

star.gif


Premier film de David Lambert (notamment co-scénariste de Bernard Bellefroid sur le superbe « La Régate »), « Hors les murs » est vraiment une très jolie chose…
C’est l’amour fou et spontané de Paulo pour Ilir, qui laisse tomber sa copine pour lui, c’est de la poésie romanesque (et romantique ?) associée à un drame des sentiments très subtil, après une
séparation imposée par la prison… Il y a une merveilleuse alchimie entre les deux acteurs principaux (Matila Malliarakis et Guillaume Gouix) et l’histoire s’écoule, riche de surprises et
d’inattendu… La relation entre les deux garçons est traitée avec un réalisme touchant et les rapports physiques sont particulièrement bien filmés ! Quant aux comportements passionnés de Paulo,
visiblement en partie attiré par les relations de dominations, ils participent à la fascination qu’exercent sur le spectateur les images de « Hors les murs »… A ne pas rater quand il sortira
!

the_club.jpg[Hong Kong]
The Club, de Kirk Wong
(Hong Kong, 1981)




attention.gif

star.gif


Présenté dans une copie numérique en plusieurs morceaux au Festival (la copie pellicule aurait a priori disparu il y a quelques années et cette étrange présentation permettait surtout d’avoir une
version du film la plus complète possible), « The club » est de par son scénario un film précurseur de la vague des films mafieux sur les affrontements entre triades du cinéma hongkongais des
années 80 ! Mais c’est surtout un film étonnamment drôle (malgré lui) tant les acteurs y sont mauvais et les situations souvent assez débiles… Le style est malheureusement assez figé (mise en
scène trop statique), mais certaines cascades et scènes d’action restent assez réussies : on pense au meurtre d’un homme dans un complexe moderne, avec le son des marteaux piqueurs dans la rue
qui couvrent notamment les bruits des moteurs de bateaux qui permettent de tuer la victime… Le côté série B émerge d’ailleurs à merveille dans cette scène, la victime essayant de se défendre
d’abord avec les pales d’un ventilateur !

boy_meets_girl.jpg[Rétro Leos
Carax]

Boy meets girl, de Leos Carax
(France, 1983)




star.gif

star.gif


Dès son premier long métrage, Leos Carax nous emporte avec lui, dans la magie d’un Paris en noir et blanc et avec l’émerveillement d’un jeune Denis Lavant funambule… La poésie qui irradie tout au
long de « Boy meets girl » demeure tout simplement fantastique, comme un éblouissement de chaque instant ! La mise en scène est pleine d’audaces et de références, quelque part entre le cinéma de
la nouvelle vague et une nouvelle modernité encore à inventer… Carax le fera plus encore avec « Mauvais Sang », deux petites années plus tard… Il y a un souffle et une urgence
fougueuse dans cette œuvre de jeunesse, qui pourtant semble déjà maîtrisée de bout en bout !

the_we_and_the_i.jpg[Avant-première]
The We and the I, de Michel Gondry
(Etats-Unis, 2010)
Sortie le 12 septembre 2012




star.gif

star.gif


Michel Gondry devait être là pour présenter le film, et, retenu sur le tournage de « L’écume des jours », on nous l’a promis à l’issue de la projection… Mais il n’y était pas ! Du moins pas
physiquement… Car par la magie de la technologie, le producteur du film nous a mis en relation avec lui par téléphone (son téléphone portable, qu’il tenait à bout de main contre le micro…)
C’était d’ailleurs plutôt amusant et tout à fait dans l’esprit un peu bricolé du cinéma de Gondry : le son était un peu faiblard, mais on comprenait à peu près ce que disait le petit Michel, qui
a bien voulu répondre à quelques questions de spectateurs emballés par « The We and the I »… et il y a de quoi, tant le film est rudement intrigant et ingénieux ! Gondry y emploie un concept «
simili documentaire » pour filmer le trajet d’un bus rempli de lycéens du Bronx qui les ramène chez eux après leur dernier jour de cours de l’année… Au fur et à mesure que les adolescents
descendent, le film passe ainsi du « We » au « I », du « nous » au « je », faisant tomber les masques et démontrant surtout que l’esprit de groupe ne fait qu’alimenter la connerie humaine… Un
portrait réaliste et juste, joliment agrémenté de quelques fioritures typiques de la part du plus bricoleur des cinéastes !































  • Plus










3 commentaires:

  1. Salut Phil Siné, mais là je comprends pas, 4 chroniques de films dans une, tu fais comment ? Tu ne vas plus au travail ? C'est déjà les vacances ?

    RépondreSupprimer
  2. Oh j'avais bien envie de voir "The We and the I" mais j'ai fini par manquer la séance... 2 étoiles et tes impressions en quelques mots me confortent dans mon idée, j'irai donc en septembre :)

    RépondreSupprimer
  3. Les trois ;) A la base, c'est le sujet qui m'intéresse pour deux aspects différents très bien vendus dans la bande annonce, et dernièrement, le nom du réalisateur attise effectivement ma
    curiosité. Je n'ai encore rien vu de lui au cinéma mais il crée plein de belles choses étonnantes et inventives par ailleurs.

    RépondreSupprimer