mercredi 2 mai 2012

[Critique] Nino : une adolescence imaginaire de Nino Ferrer, de Thomas Bardinet



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(France, 2011)



Sortie le 25 avril 2012




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Bien loin de la mode très scolaire des « biopics », « Nino » est au contraire, comme son sous-titre l’indique (« une adolescence imaginaire »), une vision parfaitement fictive de la jeunesse du
chanteur Nino Ferrer… Une expérience plutôt originale et intéressante en soi, qui révèle qui plus est une sacrée volonté de se démarquer de la part du réalisateur Thomas Bardinet, qui assure en
outre la totalité du travail sur le film, tourné sans équipe technique ! Le film tient pourtant parfaitement la route – ce qui est en soit un petit miracle – mais révèle qui plus est un vrai
charme et une authentique personnalité…

Sur un sujet pourtant archi-rebattu, celui de la chronique adolescente d’un été, « Nino » fait preuve d’une fraîcheur incroyable et épatante ! On assiste au marivaudage amoureux du jeune
Agostino, dit « Nino », dont le cœur se partage entre deux jeunes filles : l’amie d’enfance qu’il connaît depuis toujours et une nouvelle venue qui éveille vigoureusement ses sens… Ca pourrait
sembler vieillot et c’est pourtant tout le contraire : il émane du récit une belle nostalgie, mais en même temps une vraie modernité, née probablement des tentatives plastiques résolument
inventives du cinéaste. Filmés en pleine nature, les émois adolescents se font poétiques ou parfois mélancoliques, mais l’atmosphère conserve une innocence badine et un certain humour qui confère
à l’ensemble un charme fou !

L’image est brute, sans trop de traitement, ce qui offre probablement une belle vérité et une douce sensualité à la représentation de l’adolescence, par ailleurs joliment incarnée par un casting
de jeunes gens en or ! David Prat, Lou de Laâge, Sarah Coulaud… tous sont absolument merveilleux de naturel ! On aime aussi les hommages multiples et inattendus au chanteur Nino Ferrer,
disséminés ici et là dans le film : un téléphone qui sonne dans un café qui fait dire au serveur, hélant le barman, « Gaston y’a le telefon qui son », ou encore ces séquences laissant le temps en
suspens, au cours desquelles l’acteur David Prat fait mine de chanter avec la voix de Ferrer lui-même… On est surpris enfin de la présence aussi surprenante qu’irrésistible de l’ami Pierre Carles en impresario à lunettes
pailletées : un film en définitive drôle, lyrique et carrément hors du commun !































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2 commentaires:

  1. Je n'avais pas entendu parler de "Nino", mais je vois que Lou de Laâge fait son chemin, apres "J'aime regarder les filles". On sent un potentiel de future Lea Seydoux.

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  2. les jeunes acteurs sont tous très bien et le film vaut vraiment le coup... si jamais tu as l'occasion !

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