mardi 3 avril 2012

[Critique] Perfect sense, de David MacKenzie



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(Grande-Bretagne, 2011)



Sortie le 28 mars 2012




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Avec « Perfect Sense », David MacKenzie s’empare d’une excellente idée narrative : mettre en parallèle l’évolution d’une histoire d’amour et la propagation d’un virus étrange, qui fait
progressivement disparaître ses cinq sens à toute l’espèce humaine… Plus fable poétique que véritable film de science-fiction réaliste, le long métrage aborde ainsi la disparition de l’humanité
par le prisme de l’intime, à travers la sensualité même d’une romance. A mille lieues d’un traitement de blockbuster comme pouvait l’être récemment « Contagion », l’épidémie est vécue ici dans la sphère individuelle d’une relation amoureuse
naissante, confrontée à sa désagrégation progressive par la perte des sentiments, symbolisés par la disparition de l’odorat, du goût, de l’ouïe ou encore de la vue (qui marque évidemment la fin
du film dans une totale obscurité) de chacun des personnages, très joliment incarnés par un couple hautement sensuel : Ewan McGregor et Eva Green…

Dans cette histoire, si la profession du garçon, chef cuisinier, se révèle symbolique par rapport au sujet (quoi de plus pertinent que la bonne cuisine pour l’exaltation des sens, avec adjonction
de condiments pour relever le goût après la disparition de celui-ci par exemple), ce n’est pourtant pas parce que l’héroïne est épidémiologiste qu’elle va trouver un vaccin à la maladie en vue
d’un « happy end », comme on pourrait s’y attendre habituellement dans ce genre de film… Et même si l’on peut regretter quelques chutes de rythme ou des séquences assez maladroites et ridicules
(pris d’une fringale compulsive, les individus se mettent à dévorer tout ce qu’ils trouvent, depuis des poissons crus sur les étales marchands à du savon, en passant par des fleurs ou de la
mousse à raser…), la vraie originalité du film se trouve justement dans ce ton parfaitement décalé, étonnant, parfois drôle, et dans cette mise en scène inventive et éclatée, qui le rend unique
et suffisamment intrigant pour mériter qu’on y jette un œil… et voire même les deux !































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2 commentaires:

  1. AU bout de 15 minutes j'ai bien failli partir en courant. Et mon opinion n'a guère changé. Quelle plaie !

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  2. oh ? m'enfin ? le côté un peu trop de voix off peut-etre ?

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