vendredi 24 février 2012

[Série] Quoi de neuf docteur ? créée par Neal Marlens


quoi_de_neuf_docteur_bis.jpgQuoi de neuf docteur ? (Growing
Pains)



créée par Neal Marlens



(Etats-Unis, 1985-1992)



Note :
star.gif

star.gif


Je me souviens de l’heure du goûter en revenant du collège à l’aube des années 90, à regarder tantôt « la première chaîne », tantôt Antenne 2, à manger des pim’s devant le « Club des ratés » ou
des chocos « tout choco » devant « Giga » ou l’une des nombreuses autres émissions concurrentes contre l’invincible Dorothée qu’avait pu lancer le service public en ce temps-là… Parmi les
nombreuses séries que l’on pouvait trouver à cette heure-ci dans ces programmes pour jeunes ados vintages (enfin « vintages » aujourd’hui, pas à l’époque, hein… on était même top tendance alors
!), l’une d’entre elle retenait toute ma maigre capacité d’attention et m’astreignait à une ponctualité sans failles devant ma télé lorsqu’elle était programmée : il s’agissait de « Quoi de neuf
docteur ? »

C’est en tombant sur le coffret à tout petit prix de la première saison que je me suis replongé avec plaisir dans cette série culte (en tout cas pour moi…), véritable petite madeleine proustienne
de ma folle jeunesse où la télé était ma seule amie… (oui, maintenant, c’est le cinéma : j’ai grandi, du coup c’est normal que mon seul ami soit plus grand aussi…) Ce fut d’ailleurs une vraie
joie de constater que je ne m’étais pas trompé à l’époque, puisque la série a plutôt bien vieillie et qu’elle demeure tout à fait plaisante et divertissante encore aujourd’hui… à quoi de neuf docteurmoins que ce ne soit l’effet d’une
nostalgie passéiste à la « c’était quand même rudement mieux avant, les programmes qu’on regardait quand on était petit », qui me monte soudainement au cerveau ?

Mais qu’est-ce que c’est que « Quoi de neuf docteur ? », finirez-vous par me demander d’un ton pressant, vous qui avez peut-être oublié cette merveille ou qui ne l’avez peut-être même pas connu,
tant je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaîîîître… Eh bien il s’agit de ce que l’on appelait en ces temps immémoriaux d’une « sitcom » (l’ancêtre de la
télé-réalité, si l’on veut, sauf que ça n’a absolument rien à voir !), dans laquelle on assistait aux mésaventures quotidiennes truculentes de la famille Seaver, avec le père psychiatre à
domicile, la mère ayant repris depuis peu son métier de journaliste, et leurs trois enfants sans quoi tout ça manquerait cruellement de vie : Mike l’affreux, Carole l’intello et le jeune Ben…

Au gré des épisodes, le feuilleton nous délivre avec un humour franc et sincère de véritables tranches de vie, aux situations plutôt simples et souvent assez réalistes… Les personnages étant
parfaitement caractérisés et ne se limitant pas à une psychologie de surface, il se dégage la plupart du temps une vraie émotion de ces petites situations de la vie quotidienne, qui peuvent tout
aussi bien être drôles ou plus graves, évoquant parfois la mort avec une belle finesse… Et si la famille Seaver respire globalement l’amour et la complicité malgré ses multiples chamailleries, le
ton n’en est pas pour autant niaiseux ou glorifiant une image de la famille parfaite ! Bien au contraire, on se prend même à s’attacher à chacun des personnages, justement parce qu’ils sont bien
plus complexes et profonds que ce qu’ils semblent a priori…

Mais si cette famille nous paraît aussi « vraie » et proche, c’est probablement aussi parce qu’elle bénéficie d’un casting judicieusement trouvé… Entre l’espièglerie du jeune premier Kirk Cameron
(incarnant l’aîné Mike) et l’humour pince-sans-rire d’Alan Thicke (le psychanalyste de père), le potentiel de comédie humaine des acteurs relève parfois de la pure magie ! Au fil de la série qui
comptera sept saisons, c’est un pur bonheur, tendre et complice, que de voir grandir les acteurs et leurs personnages, dont le cercle s’élargira d’ailleurs au fur et à mesure, avec un nouvel
enfant en cours de route et même l’apparition (et révélation !) d’un certain Leonardo DiCaprio dans les derniers épisodes… ça vous dit quelque chose ?

Reste que mon petit plaisir vintage ne pouvait durer qu’une saison, seule les 22 premiers épisodes ayant été édités en DVD pour le moment, laissant les 144 suivants doucement dériver dans nos
oublieuses mémoires… mais qu’attendent les éditeurs vidéos ou la TNT pour sortir de l’ombre cette série injustement abandonnée dans les années 90 et désespérément introuvable depuis ?!































  • Plus










2 commentaires:

  1. Papa tango Charlie6 mars 2012 à 01:10

    Moi aussi j'adorais manger des bn ou de la brioche vendéenne devant quoi de neuf docteur : j'etais sous le charme de ta critique, mais voilà qu'une vilaine interview de kirk Cameron raconte qu'il
    est un membre fervent de l'église évangélique, et qu'il ne tourne plus que dans des films à vocation religieuse: seigneur! Je te passe ses prises de positions très open... Comme celles de sa sœur
    candace cameron, qui jouait le rôle de mon héroïne DJ dans "la fête à la maison"... Que sont devenus mes idoles? ^^

    RépondreSupprimer
  2. oooh comme tu me fais plaisir ! je désespérais de voir quelqu'un réagir à mon article et partagé avec moi sa nostalgie pour cette série...


    quoi ? mike se serait égaré en chemin ? mieux vaut ne pas trop savoir ce que deviennent nos idôles parfois... le syndrôme Bardot !

    RépondreSupprimer