vendredi 27 janvier 2012

[Critique] Wayne’s World, de Penelope Spheeris


wayne_s_world.jpg(Etats-Unis, 1992)




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Avant toute chose, il convient de préciser (et d’avouer…) que ce film est complètement « nul », et pas seulement parce que "Les Nuls" Alain Chabat et Dominique Farrugia se sont chargés du
doublage de la version française… A vrai dire, revoir « Wayne’s World » 20 ans après est une bien curieuse expérience, entre régression dans l’âge ingrat et une pointe de déception, voire
d’incompréhension totale, devant ce que nous érigions pourtant en son temps comme un pur film culte !

Enfin « culte », le film le reste d’une certaine façon, surtout pour ceux qui étaient ados au début des années 90, tant il fourmille d’une multitude de références, de répliques et de gags qui
sont en partie restés dans les mœurs durant toutes ces années… du moins dans les miennes, de mœurs, cet avis n’engageant bien sûr que moi ! Mais les « Megateuf ! mégadélire ! » à scander
joyeusement, les deux pouces levés devant son visage au rictus figé pour exprimer son enthousiasme, les « chewiing » ou « chapiteaux d’honneur » (même si on ne les adresse pas forcément à Claudia
Schiffer…) sont demeurés des « must »… voire même des « voiture… engagement ! » qui font à chaque fois s’interroger tout mon entourage, pensant que je suis encore en train de perdre la boule…

Bref ! « Wayne’s world » est ancré dans son époque et sûrement beaucoup dans la mémoire de ceux qui l’ont vu (et aimé, ce qui n’est pas forcément le cas de tout le monde non plus !) dans la
mouvance des 90’s… Aujourd’hui, il est fort à parier qu’une personne qui le découvrirait ne verrait en lui que ses défauts, soit principalement son scénario quasi inexistant, qui le fait plus
ressembler à une suite de sketches et de n’importe nawak qu’à un grand tout cohérent ! Certes, il y a de vagues enjeux autour de l’émission de Wayne et de son fidèle acolyte Garth (qui fantasme
sur Bugs Bunny quand il se déguise en lapine), ou de son histoire d’amour avec une rockeuse, mais le tout ressemble plus à un salmigondis de blagues potaches, d’humour pipi-caca-sphincter et de
délires en tout genre, dont on se demande souvent s’ils n’ont pas été improvisés en live…

Mais derrière un ensemble parfois faiblard ou indigeste, des pannes de rythme fréquentes ou une mise en scène platement illustrative, on ne peut nier le talent naissant du grand Mike Myers (futur
« Austin Powers ») pour la comédie ou encore l’attrait musical du film, qui énumère de nombreux standards du rock (l’ouverture mythique sur Bohemian Rhapsody
de Queen
est géniale !) et invite même des guests incroyables comme Alice Cooper ! Certaines autres références, bien que tombant parfois comme un cheveu sur la soupe, prêteront en outre à
sourire, qu’il s’agisse d’une apparition de Robert Patrick en Terminator à la recherche du petit John Connor (le film « Terminator 2 » venait de remporter le succès qu’on lui sait) ou encore
d’une fin à tiroirs, revisitant plusieurs genres du cinéma, dont une fin « à la Scoubidoo » des plus réjouissantes !































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3 commentaires:

  1. Non c'est pas nul et oui c'est toujours culte (même si ça me paraissait déjà bien vieilli quand je l'ai vu vers la fin des 90's et que toutes les références musicales du film influencent un peu
    mon avis)!! Ca me fait quand même bien plaisir que toi aussi tu "voiture... engagement" ou "chapiteauu!" (moi non plus pas pour Claudia cela dit ;), je crois bien que c'est le seul film au monde
    dont j'aime aussi la vf!

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  2. Quel pied je me rappelle avoir pris devant ce film à l'époque ! Un vrai bon délire...

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  3. tout à fait d'accord avec toi, mon cher kochon !

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