lundi 2 janvier 2012

[Critique] Stitches, de Conor McMahon



stitches
(Irlande, 2012)



Le Jour du Saigneur # 93




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Dans le domaine des slashers où un serial killer se met à trucider une bande d’ados, nul besoin de se prendre la tête pour trouver comment renouveler le genre entièrement afin de surprendre le
spectateur. Il s’agit parfois juste de trouver la bonne histoire, les bons personnages et surtout la bonne façon de tuer les ados pour rendre le tout à la fois cool et efficace ! C’est le cas de
ce « Stitches », qui décide de jouer à fond la carte de la parodie et du n’importe quoi, réjouissant avec délectation les délires sanguinaires de son spectateur… Jugez plutôt le pitch même de
l’histoire, qui à lui seul vaut le détour : un « clown lubrique » (ça fait rêver !) meurt par accident lors d’un goûter d’anniversaire dans lequel les enfants sont insupportables avec lui… Six
ans plus tard, soit le temps pour les enfants d’atteindre l’âge nécessaire pour les zigouiller tout en restant « politiquement correct », une sorte de confrérie de clowns lui permet de sortir de
son tombeau et de se venger joyeusement !

Si le scénario conserve une structure archi-classique, force est de constater qu’elle n’en demeure pas moins toujours parfaitement efficace ! Mais tout l’intérêt de « Stitches » vient
essentiellement de son humour complètement jour du saigneurbarré et de ses scènes de meurtres à la fois gores
et bien fendardes, toujours d’une inventivité qui force le respect… Si comme « de par hasard », les adolescents se retrouvent tous réunis dans la même maison qu’il y a six ans pour célébrer
l’anniversaire du même personnage, cela permet surtout de faciliter la tâche du clown lubrique et pour le coup sanguinaire (les coulrophobes risquent de passer un sale moment !), en trouvant sous
le même toit toutes ses victimes potentielles, qu’il va prendre un malin plaisir à éliminer les unes après les autres…

Ah, il faut d’ailleurs voir le revenant meurtrier en action pour le croire ! Le scénario fourmille de trouvailles géniales et d’ingéniosité sadique pour faire mourir ses personnages. Il faut dire
aussi que les commentaires du clown et sa fougueuse énergie à la tâche rend le tout diablement drôle : superbe énucléation au parapluie multicolore, intestins servant à confectionner un chien que
l’on fait normalement avec des ballons, tête gonflée à la pompe… Tout simplement macabre et hilarant, d’autant que certaines séquences demeurent brillamment parodiques : une course poursuite à
vélos (avec le traditionnel mini-vélo de clown), meurtre d’un chat façon « Les Nuls » (que le clown prend plaisir à tuer neuf fois, soit autant de fois qu’il est censé avoir de vie selon la
légende…), un nez de clown des plus « baladeur » (littéralement !), un jeu de grilles ouvertes ou fermées dans un cimetière (un personnage, croyant la grille fermée, se met à l’escalader tandis
qu’un autre pousse simplement la grille pour entrer, le tout en mode « comique de répétition »…) Bref ! On nage souvent en plein délire, rendant justement le film amplement sympathique et
irrésistible !



Stitches au PIFFF 2012































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