jeudi 19 janvier 2012

[Critique] Another Happy Day, de Sam Levinson



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Another Happy Day, de Sam
Levinson



(Etats-Unis, 2011)



Sortie le 1er février 2012



Note :
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Dans la famille de Lynn, on peut dire qu’on accumule les tares ! Elle-même est une mère semi-brisée, un peu dépressive et surtout dépassée par l’éducation de ses enfants… Parlons-en de ses
enfants justement : elle a élevé seule une fille issue d’un premier lit, qui passe son temps à se taillader les veines… Quant à ses deux garçons adolescents, il n’y a guère mieux à en tirer :
Elliot est un jeune drogué au comportement parfois violent à cause de son début de syndrome de la Tourette, et Ben est un garçon effacé souffrant d’un léger autisme… Tout ce petit monde se rend
un week-end à la campagne pour le mariage de Dylan, le fils aîné de Lynn, qu’elle a naguère « abandonné » à son premier mari, qu’elle craint de revoir, à cause d’un passé visiblement pas très
heureux, sur lequel plane le parfum du doute et des secrets…

Malgré les situations a priori extrêmes des personnages, on assiste avec « Another Happy Day » à un épisode en famille qui nous semble pourtant tellement proche, familier et sincère, que l’on
n’aura du mal à ne pas y croiser des another happy dayvisages ou des figures qui nous évoquerons des
gens bien réels… Entre des scènes de retrouvailles heureuses et émouvantes, des blagues potaches et joyeuses ou des moments de tension à la violence parfois palpable, le cinéaste Sam Levinson
(fils de Barry) décrit avec une vérité confondante et une douce cruauté un univers familial crédible dans lequel on plonge avec tendresse et fascination… Les personnages sont tous aussi complexes
les uns que les autres, manifestent des apparences souvent trompeuses et laissent apparaître leurs failles et leurs souffrances intimes à un moment ou l’autre du long métrage…

A travers sa chronique douce amère de la vie, Levinson voulait avant tout parler d’une famille, ce qu’il fait d’ailleurs avec un talent inouï en lui conférant une existence tangible et
parfaitement universelle, propice au sentiment d’identification… Les portraits sont tous vivants et crédibles, même s’il s’attache plus particulièrement à certains personnages en particulier,
incarné par des acteurs tous magnifiques : Ellen Barkin est notamment incroyable dans ce rôle de mère perdue et anéantie par une faille héritée du passé, et le jeune Ezra Miller est impeccable dans la peau de cet ado ambigu et ironique, qui
lui permet encore un peu de jouer son Kevin
...

La mise en scène, subtile et douce, suit cette cellule familiale au plus près de ses différentes composantes… Ses mouvements, ses changements de point de vue (introduits notamment par la caméra
vidéo utilisée par les jeunes garçons), permettent au film de demeurer constamment dans l’action et de ne jamais ennuyer son spectateur… « Another Happy Day », contrairement à son titre ironique
ou mensonger, se révèle une superbe comédie humaine, où le principe de réalité est souvent plus fort que celui de la fiction et dans laquelle l’amertume reste plus volontiers au cœur que la
douceur…































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6 commentaires:

  1. Y'a le gosse qui joue Kevin dans We need to talk about Kevin !!Tellement beau ce jeune homme ! J'essaierai d'aller voir ce film, et ensuite je
    lirai ta critique hihihi

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  2. Mouais j'ai bien aimé aussi ce petit film de famille un peu déjantée mais pas trop quand même. Porté par des acteurs et des actrices très bon, il y règne un humour décalé et possède une belle
    photographie.

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  3. papa tango charlie5 février 2012 à 01:43

    J'ai bien aimé, je m'attendais à une comédie classique alors qu'en fait c'est surtout de l'humour noir. Heureusement que pour égayer tout ça il y a le petit chien avec ses éperons et ses gaines
    de révolver qui fait quelques apparitions...

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  4. Dans le fond un assez bon film mais mais au final cette hystérie et cette concentration énorme de problèmes psy(de tous genres) finit autant par agacer que par fatiguer... Un fulm usant
    émotionnellementy parlant, donc pas si agréable... 2/4

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  5. J'ai....dé-tes-té. Horrible. Ce fut un calvaire de supporter Ellen Barkin dans ce film. Je ne sauve qu'Ezra Miller et son rôle de mauvais fils attachant. POur le coup on n'est pas du tout
    d'accord sur le film !^^

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  6. oh, carrément détesté ?! bigre... bon, si tu sauves le petit ezra, alors ça va... ;)

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