jeudi 24 novembre 2011

[Hommage] His name is Joe !


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Ce fut une soirée grandiose... ou plutôt non : ce fut une soirée épique ! Mais non, que dis-je ? Ce fut une soirée « dantesque » ! Samedi 19 novembre dernier,
l'équipe de la « Panic cinéma » consacrait en effet toute une soirée hommage au grand Joe Dante, avec rien de moins que la présence du bonhomme
coincé en sandwich entre deux de ses chef-d'oeuvres offerts au septième art...



 



Tout commence par la grande salle du Nouveau Latina archi-bondée dès 20h, avec du mogwai à tous les rangs, du « piranha » rosi à l'écran
(la bande annonce française (et vieillie) du film, carrément tordante !) et forcément de la « Panic (cinéma) sur Florida Beach » !



 



La projection du premier film de la soirée, « Small soldiers », fut une pure révélation pour moi, puisque (shame on me) je ne l'avais encore jamais vu... Il faut dire que le long
métrage fut un échec commercial cuisant en son temps, symptomatique de la déflagration chronique de la carrière du réalisateur dans les années 90 (le fameux « pic de Dante » inversé),
au cours desquelles il ne put réaliser que trois films (et encore, à condition d'y inclure « Gremlins 2 » en 1990, qui marque surtout l'achèvement des glorieuses années 80 du cinéaste).
Pourtant, cette histoire de jouets animés par une puce créée à l'origine à des fins militaires, qui vont bouleverser le morne quotidien d'un jeune garçon et de la ville où il habite, reste une
petite merveille de film de terreur pour la famille, même si son atmosphère le connote tout de suite très 80's !



 



Et après cette délicieuse mise en bouche put enfin apparaître sous nos yeux ébahis l'illustre Joe Dante, probablement l'un des plus grands cinéastes pour les jeunes cinéphiles déviants qui ont
grandit dans les années 80... Je précise « déviant », car le parcours de Dante l'a toujours laissé apparaître comme une forme d'antithèse d'un cinéaste comme Spielberg, prenant non pas
la série B pour en faire un cinéma léché et respectable, mais plutôt pour en revendiquer la marginalité et l'irrévérence intrinsèque !



 



« Big Joe » était donc bel et bien là devant nous, en chair, en os et en sang, et des questions que l'on pouvait déposer dans l'urne du gentil Gizmo en début de séance allaient lui être
posées à bâtons rompus... Ces échanges furent comme autant d'instants inoubliables dans la mémoire cinéphage du petit être sensible que je suis... car Joe Dante est quand même un putain de
symbole dans le cinéma de genre : le symbole d'une époque complètement décomplexée capable de produire des étrangetés aussi excitantes ou improbables qu'« Hurlements »,
« Explorers » ou « L'aventure intérieure »...



 



Au cours de cet entretien magique et élégiaque, nous avons notamment pu apprendre que « Gremlins » devait à l'origine être un petit film d'horreur fauché, avant de se transformer, au
fil de la production des effets spéciaux de plus en plus coûteux, en cinéma de luxe... Il fut alors nécessaire de faire quelques retouches au script, notamment d'édulcorer des séquences bien trop
gores, afin de transformer une monstruosité à ne pas mettre devant tous les yeux en spectacle familial : c'est ainsi qu'est né le premier « film d'horreur pour enfants » de
l'histoire du cinéma, une sorte d'aberration paradoxale dont le concept même sied pourtant très bien à cet étonnant et passionnant cinéaste !



 



Après avoir avoué, non sans humour, ne pas avoir vu le remake de son
« Piranha » par Alexandre Aja
, au prétexte que les premières images du film lui rappelaient trop le sien et ne lui donnaient du coup pas du tout envie de le voir (comprendre qu'il
considère son propre film comme assez médiocre : une œuvre de jeunesse, au fond, réalisée avant même les glorieuses années 80...), il a montré autant d'envie et de motivation que nous à la
perspective prochaine d'un « Gremlins 3 »... tout en nous rappelant sardoniquement que les studios, eux, ne partageaient malheureusement pas notre enthousiasme ! Mais cela
n'empêche pourtant pas l'immense Joe Dante de multiplier les projets et de poursuivre son petit bonhomme de chemin pour notre plus grand plaisir...



 



Cette fantastique soirée s'est achevée par la projection de « Gremlins », œuvre culte du cinéaste par excellence, que je découvrais d'ailleurs pour la première fois sur grand écran et
en VO... Grandiose !



 



(Un grand merci à Yann et à l'équipe de « Panic cinéma » pour l'accueil et la gratuité!)































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