dimanche 16 octobre 2011

[Critique] The Thing, de Matthijs van Heijningen Jr.


jour du saigneurthe_thing.jpg



The Thing, de Matthijs van Heijningen Jr. (Etats-Unis, Canada, 2011)



Sortie le 12 octobre 2011



Note :
star.gif




Comment faire un remake sans vraiment faire un remake ? Les producteurs de cette nouvelle mouture de « The Thing » ont trouvé le moyen de trancher sans vraiment trancher en se lançant dans ce que
l’on appelle désormais un « préquel », soit un film dont l’intrigue se situe avant celle du film dont on s’inspire… Un moyen comme un autre, finalement, de ne pas s’attaquer frontalement au film
de John Carpenter de 1982, dont la perfection dramatique et visuelle inspire encore aujourd’hui un profond et intimidant respect ! Du coup, ce film américano-canadien, réalisé par un hollandais
et interprété par plusieurs acteurs norvégiens, évoque la façon dont une équipe de scientifique a réveillé « la chose » en la retrouvant congelée à côté de son vaisseau spatial enfoui sous la
glace de l’Antarctique…

Malgré son statut de préquel, « The Thing » réplique pourtant par bien des aspects le film d’origine, un peu comme la créature extraterrestre de l’histoire, qui peut copier à l’envie tous les
individus qu’elle tue… De là à dire que la folie des remake du cinéma hollywoodien est en train de tuer le cinéma de genre, il n’y a qu’un pas que je m’abstiendrai de franchir dans cette
chronique ! Bien sûr, on sent bien l’hommage que Matthijs van Heijningen a voulu rendre au travail de Carpenter, en offrant à son film une atmosphère et une dramaturgie très proche de celle de
son modèle : même décor en huis clos d’une station scientifique au milieu de nulle part au pôle Sud, mêmes enjeux d’une histoire où l’on passe son temps à se demander qui est contaminé par la
créature et qui ne l’est pas encore, même photographie jouant des contrastes entre le feu des lances flamme et la glace de l’environnement… et surtout même effets spéciaux ! Il est effectivement
étrange de constater que malgré l’évolution des techniques, la qualité visuelle des effets horrifiques du monstre polymorphe, certes très impressionnante, demeure pourtant assez proche d’un film
réalisé trente ans plus tôt… l’effet de surprise en moins, bien entendu ! Cela est dû aux perspectives absolument révolutionnaires que proposaient alors le film culte de John Carpenter…

Pourtant, « The Thing 2011 » demeure un film appréciable : bien fichu, bien ficelé, bien réalisé, il se suit avec plaisir et sa plasticité offre aux yeux du spectateur avide de gore un festival
de tentacules d’un autre monde et de membres découpés puis réassemblés à loisir les uns aux autres… so chic ! Même s’il n’innove en rien l’univers de la série B et qu’il ne s’écarte quasiment
jamais de rails déjà tout tracés, le film sait se rendre attractif par les multiples références qu’il file à l’écran… On pense à « Aliens », avec le personnage de la femme forte et le monstre
détruit au lance-flamme, et bien plus encore – ça paraît évident – à « The Thing 1982 » : ainsi, même si la façon d’y parvenir se révèle finalement assez laborieuse, les dernières images du film,
qui se veulent raccord avec la « suite » de John Carpenter, certes largement aidées en fond sonore par l’utilisation du thème culte d’Ennio Morricone, laissent doucement venir un frisson nous
parcourir la queue l’échine…



 



 Lors des jours du Saigneur précédents...































  • Plus










4 commentaires:

  1. aucune créativité ! je passe mon tour!


     


    Ber

    RépondreSupprimer
  2. Je le verrais surement en video celui là. En tout cas, ta critique est assez proches de beaucoup d'autres que j'ai lu : un remake déguisé peu surprenant mais qui reste sympa à voir.

    RépondreSupprimer
  3. Je vais pas y aller. Je sens que je vais encore m'énerver !

    RépondreSupprimer
  4. ah ah, tu es la sagesse incarnée !

    RépondreSupprimer