mardi 4 octobre 2011

[Critique] Real Steel, de Shawn Levy



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Real Steel, de Shawn Levy (Inde, Etats-Unis, 2011)



Sortie nationale le 19 octobre 2011



Note :
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Autant le dire tout de suite (comme ça, ce sera fait), « Real Steel » commence plutôt mal et fait d’abord redouter le pire… On sent très vite une mièvrerie sourdre sur les images léchées et
glacées d’un produit hyper calibré et estampillé « Disney », avec ce qu’il faut de guimauve et d’enjeux scénaristiques déjà vu des centaines de fois… On y suit l’itinéraire d’un ancien boxeur
reprendre du poil de la bête au contact de son jeune fils, qu’il avait abandonné à sa mère une dizaine d’années plus tôt. On voit d’emblée toutes les ficelles d’une intrigue qui nous conduira
fatalement au dénouement que l’on attend sans surprise : le looser cynique et antipathique retrouvera la gloire et deviendra un bon père grâce à l’enfant… et c’est d’ailleurs ce qui ne manque pas
d’arriver, évidemment !

Pourtant, si tout a l’air cousu de fil blanc dans « Real Steel », fable manipulatrice jusqu’au bout des oreilles de Mickey, on ne s’en laisse pas moins prendre au jeu et l’on se met à suivre
l’histoire avec une vraie conviction, peu à peu piégé comme un bleu ! Est-ce le petit côté futuriste assez impromptu de l’intrigue, celle-ci se passant dans un futur où les boxeurs ont été
remplacés par des robots géants qui se castagnent sur le ring ? Est-ce le scénario finalement honnête, bien construit et sans temps morts, qui sait nous mener au bout de ces 2h10 sans ennui ?
Est-ce la qualité des effets spéciaux, rendant les combats de robots vraiment réalistes ? Est-ce l’interprétation plutôt convaincante de la plupart des acteurs, à commencer par Hugh Jackman et le
jeune Dakota Goyo, émouvant et attachant sans être horripilant et tête à claques comme la plupart des acteurs de son âge ? Quoi qu’il en soit, la façon dont le film parvient à faire passer comme
si de rien n’était une telle accumulation de clichés et de lieux communs force presque l’admiration, tant le mystère de notre satisfaction de spectateur à la fin de la projection nous semble
incroyable et inattendu… On sort du coup de ce mélo fantastique agréablement surpris, repensant à la fantaisie qui parcourt ce blockbuster atypique : si l’on n’échappe à aucun moment obligé, une
certaine légèreté nous le rend parfaitement supportable… On pense notamment à ces scènes décalées et étonnamment humaines entre le robot et l’enfant, tous les deux dansant et jouant avec une
désarmante complicité… Un film familial qui devrait pour le coup combler les petits comme les grands !































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3 commentaires:

  1. La bande annonce m'avait déjà séduit. Je m'attends donc pas à plus que le simple divertissement efficace que tu dépeins dans ta critique. Cela dit, ce sera déjà pas mal !

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  2. papa tango charlie19 octobre 2011 à 05:38

    Ce genre de film est souvent très niais ou plein de longueurs, et bien là on ne s'ennuit pas et les personnages son très sympas. les robots très bien réalisés et avec des scènes d'action soignées
    ont permis d'éviter le ridicule ou le désintérêt qu'on retrouve trop souvent. Et puis Jackman est vraiment un très bon acteur.

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