jeudi 4 août 2011

[Critique] J’aime regarder les filles, de Frédéric Louf



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J’aime regarder les filles, de Frédéric Louf (France, 2011)



Sortie le 20 juillet 2011



Note :
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Pierre Niney, de la Comédie française, est un bien joli garçon. Beau comme un
charme (même quand il a une « gueule de raton laveur »), coupe de cheveux savamment décoiffée et finesse de trait à la Louis Garrel, sourire enjôleur et espièglerie du regard… Son premier grand
rôle au cinéma nous confirmer qu’il n’a pas été « CinéBoy » sur « La cinémathèque de
Phil Siné »
pour rien ! Sans compter qu’il possède une aisance de jeu et une inventivité du geste des plus subtiles et admirables… Le contraste qu’il existe entre sa sensibilité timide et
juvénile et sa ferme assurance pour enlacer ou déshabiller le corps des filles devrait en faire chavirer plus d’une… et certainement plus d’un, par la même occasion ! On aime ainsi regarder le
garçon dans « J’aime regarder les filles », même si le film comprend par ailleurs bon nombre de jolies filles aussi, à commencer par Lou de Laâge et Audrey Bastien…

On peut dire ensuite que « J’aime regarder les filles » est un « film de louf » ! Un premier film de Frédéric « Louf » d’une part, mais aussi un petit film de « fou », qui ose se disperser et
suivre son cœur, quitte à prendre diverses directions… Outre les émois adolescents et l’éveil à la sexualité de jeunes adultes, qui dominent quand même bien la dramaturgie, on aime en outre les
discrètes allusions politiques… Il faut dire que l’on ne situe pas innocemment une intrigue dans la France mitterrandienne naissante, même lorsque ce n’est pas son but premier, comme l’explique
le réalisateur : "Je suis plus un romantique qu’un militant. J’ai donc surtout fait une histoire d’amour. Et un film sur l’adolescence. Plus précisément encore : sur l’immaturité et ses
inconvénients." Mais il distille tout de même un assez juste discours sur l’immaturité politique des français aussi, ou sur les nombreuses promesses non tenues du gouvernement Mitterrand (le
million de chômeur ou le droit de vote aux étrangers, notamment…) Grossièrement social, le film se révèle cependant faussement caricatural : certaines scènes raisonnent au final bien plus
finement que ce qu’elles laissaient présager par leur situation…

Mais l’amour, toujours, demeure le nerf de la guerre ! Et à l’aide de ses comédiens dont plusieurs sont issus de la Comédie française, Frédéric Louf offre à son film un drôle de petit air
théâtralisé… Certaines saynètes s’avèrent par leur mise en scène et le dynamisme de sa « troupe » d’acteurs assez plaisantes et spontanées, sans compter qu’elles convoquent souvent de grandes
références classiques ! Alors ça vaudeville et ça marivaude à mort, ça shakespearise au balcon aussi, mais autant le dire tout de suite : ça mussetise avant toute chose, car tous ces jeunes gens
apprendront bien vite à leurs dépens qu’« on ne badine pas avec l’amour »…



 



Mise en perspective :



- CinéBoy 1 : Pierre Niney (présenté par Pamela)































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1 commentaire:

  1. Je suis d'un avis opposé au tien. Pour moi l'amour est un jeu, bien trop pris au sérieux dans ce film. Je m'attendais à du badinage justement et c'est lourd si ce n'est gras. C'est la première
    critique de mon blog si ça t'intéresse.Très bon blog en tout cas. Bravo

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