vendredi 12 août 2011

[Critique] The Future, de Miranda July



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The Future, de Miranda July (Allemagne, Etats-Unis, 2011)



Sortie nationale le 17 août 2011



Note :
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Artiste touche à tout, Miranda July signe avec « The Future » un nouveau film attachant et fantaisiste, après le très joli et réussi « Moi, toi et tous les autres » en 2005. Se mettant elle-même
en scène au sein de ce jeune couple urbain au seuil de franchir une étape importante de leur relation, elle nous séduit aussi bien devant que derrière la caméra…

« The Future » raconte un mois dans la vie de Sophie et Jason, juste avant qu’ils n’adoptent un chat et qu’ils ne deviennent ainsi « responsables », métaphore bien sûr du couple qui devient
adulte ou par là même « foyer », avec par exemple l’arrivée d’un enfant… Se demandant s’ils ont vraiment vécu ce qu’ils voulaient avant d’entrer dans cette nouvelle ère, ils décident de profiter
à fond de ces trente derniers jours de liberté, abandonnant leurs jobs et leur vie monotones pour vivre vraiment et rester à l’écoute du monde qui les entoure… Lui va commencer par se sentir
poussé une âme écolo puis se retrouver face à une projection de lui-même, vieil homme solitaire du futur, vivant dans le culte de la femme qu’il a tant aimé… Elle va échouer à accomplir son
projet de danseuse avant de commettre l’irréparable au sein du couple…

Ce qui est beau dans « The Future », c’est cette capacité permanente à l’inattendu : les personnages se laissent entraîner par des signes et des détails, offrant au film ses dérives et même
parfois des perspectives surréalistes ou fantastiques. On pénètre un univers en constant décalage, séduit aussi par le charme de ses personnages sensibles et poétiques… Ce n’est pas forcément un
grand film, ça ne dit pas forcément de grandes choses, c’est même parfois un peu déséquilibré, comme « sur le fil », mais c’est émouvant et sincère, et ça donne à voir des tas de jolies
perspectives : le contenu de conscience d’un chat abandonné à sa solitude, une réflexion sur l’addiction technologique (terrible mal contemporain ?), des fragments paradoxaux du futur (ou « des »
futurs possibles), de jolies séquences où le temps s’arrête, en suspension contre un avenir terrible que l’on craint inéluctable… Et puis surtout beaucoup d’humour, de la fantaisie à gogo et de
la tendresse : un mignon petit film dont on pourra facilement tomber amoureux, pour peu que l’on se laisse prendre au jeu…































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5 commentaires:

  1. Oui c'est un petit film mignon mais sans plus. Pas mal de sensibilité dans cette histoire un peu banae mais joliment racontée.

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  2. Ca a l'air vachement intéressant ce film, et assez drôle... j'y penserai !

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  3. Javais adoré la sensibilité de "Moi,toi et....." donc suis imaptient de découvrir celui-ci!


     


    Ber

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  4. Miranda July avait livré un merveilleux premier film, Moi, toi et tous les autres, sur la difficulé de rencontrer les autres et de briser la solitude. The Future évoque les mêmes problématiques,
    concentrées à l’intérieur du couple. Et le passage du temps, forcément hostile à l’amour. Mais le film ne dit presque rien, la plupart des scènes n’ont aucun intérêt et l’ennui devient abyssal.
    Ma critique :
    http://tedsifflera3fois.com/2011/08/27/the-future-critique/

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  5. j'avais moi aussi préféré moi toi et bla bla bla... mais je trouve que ce future là se défend quand même bien !

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