dimanche 14 août 2011

[Critique DVD] Zombies of Mass Destruction, de Kevin Hamedani


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Zombies of Mass Destruction, de Kevin Hamedani (Etats-Unis, 2009)



Sortie DVD et Blu Ray le 17 août 2011 chez Opening



Note :
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Surfant sur la vague des comédies horrifiques à la « Shaun of the dead » ou « Zombieland », mêlant l’humour potache à une invasion de morts-vivants bien
saignante, ces « Zombies de destruction massive » souffrent bien sûr de la comparaison avec leurs modèles, dont ils n’ont ni les moyens ni l’originalité, mais restent cependant un divertissement
correct et plaisant, pour amateurs de bisseries DTV… « La nouvelle arme de distraction massive ! », clame le dossier de presse : tout un programme !

Si le film n’évite pas les gags et les effets gores attendus et déjà vus, son originalité vient probablement surtout de ses personnages, volontairement caricaturaux, qui servent au final une
belle démonstration et feront alors tout le sel de l’intrigue. Jugez plutôt sur pièce le présupposé de départ : Frida et Tom reviennent dans la petite ville de leur enfance, incarnation d’une
province tranquille où règne pourtant les pires racismes et fanatismes… Si la première vient aider son père iranien, elle ne manquera pas de se faire soupçonner pour terrorisme à cause de ses
origines, même si elle est parfaitement américaine. Et si le second se ramène avec son copain Lance pour enfin annoncer à sa mère son homosexualité, tous les deux ne tarderont pas à se faire
reprendre en main par d’horribles religieux, qui possèdent même une méthode pour les faire revenir dans le droit chemin de l’hétérosexualité, sous la forme d’une machine qui rappelle celle d’«
Orange Mécanique », mais dans une version forcément plus ludique et décalée
!

En accumulant ainsi quelques poncifs sur les peurs contemporaines de la population moyenne américaine, « Zombies of mass destruction » parvient à dire bien plus qu’il n’y paraît et à oser une
critique assez savoureuse d’une société butée et conservatrice… On jubile à voir que les vrais héros de cette histoire, ceux qui se sortiront vivants du « carnage zombie », s’avèrent finalement
être les personnages de marginaux, rendus les plus attachants par la mise en scène, qui les oppose à leurs oppresseurs, ces ignobles et débiles américains « typiques » ! Du coup, même si le film
de Kevin Hamedani n’est pas un très grand film, il demeure une agréable et saignante plaisanterie, avec ses hauts et ses bas, mais surtout avec une grande ouverture d’esprit… et rien que ça, ça
fait déjà une grosse différence !



 



Mise en perspective :



- Bienvenue à Zombieland, de Ruben Fleischer (Etats-Unis, 2009)



 



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