samedi 30 juillet 2011

[Critique] Les hommes libres, d’Ismaël Ferroukhi



hommes libres



Les hommes libres, d’Ismaël Ferroukhi (France,
2010)



Sortie nationale le 28 septembre 2011



Note :
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« Les hommes libres » est un très beau film, à la fois touchant et passionnant,
sur une part de l’Histoire de la seconde Guerre mondiale restée dans l’ombre. Sous le Paris occupé par les Allemands de 1942, on évoque en effet rarement l’engagement de certains musulmans pour
aider des juifs ou des membres de la résistance… Le film se concentre ici sur le personnage emblématique (et ayant réellement existé) de Si Kaddour Ben Ghabrit, alors recteur de la Mosquée de
Paris, soupçonné notamment de fournir de faux papiers aux personnes menacées. Autour de lui gravite toute une série d’autres figures, à commencer par celle de Younes, un jeune algérien un peu
paumé qui va se transformer en militant de la liberté au contact de Ben Ghabrit et d’un jeune et troublant chanteur arabe, juif et homosexuel (ça fait beaucoup pour un seul homme !), qui
deviendra son ami…



 



On admire d’abord le soin accordé à la reconstitution historique, visiblement travaillée,
documentée et précise. Si la mise en scène et le scénario s’avèrent de facture très classique, on ne peut pourtant que reconnaître leurs qualités : image élégante, histoire parfaitement
construite, dramaturgie efficace… On se laisse prendre au jeu romanesque et presque… romantique ? Car si l’on admire le jeu d’acteurs que l’on prend plaisir à retrouver, tel que Michael
Lonsdale ou Lubna Azabal, on reste surtout joliment troublé par l’intensité vaguement homo-érotique qui se joue entre les très beaux Tahar Rahim et Mahmoud Shalaby. Les destins de leurs
personnages, Younes et Salim, sont en effet passionnément liés, et même si leur relation demeure désespérément platonique à l’écran, on ne peut s’empêcher de voir dans le profond échange de
regards qu’ils se lancent à la fin du film la promesse d’une grande et belle amitié… des plus particulières !































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