mardi 18 janvier 2011

Le sentiment de la chair, de Roberto Garzelli (France, 2010)



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Note :
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« Le sentiment de la chair » est un premier film vraiment étonnant et original, pour ne pas dire profondément perturbant… Il raconte la relation amoureuse qui se noue entre un jeune médecin
radiologue et sa jeune patiente, également étudiante dans le domaine du dessin anatomique. Sauf que leur fascination respective pour le corps humain va rendre leurs rapports de plus en plus
étranges et dérangeants, dans la mesure où ils ouvrent des perspectives inédites dans le domaine des sentiments…

Il est bel et bien question d’amour ici, et de rien d’autre ! Mais un amour rendu peut-être trop absolu et pris dans son sens le plus premier, quasiment le plus bestial aussi… Après une première
approche somme toute classique, leurs rapports sentimentaux et sexuels se mettent petit à petit à glisser vers des choses absolument inattendues : échanges de fluides corporels, découverte et
mémorisation du corps morceau de peau par morceau de peau… Et puisque ça ne suffit toujours pas, l’exploration plus intérieure doit avoir lieu : radios et IRM vont ainsi permettre au radiologue
de connaître sa petite amie le plus intimement possible, comme jamais personne n’a encore pu la découvrir, organe après organe… Hum, que tu as de belles côtes ma chérie ! Et ton bassinet, et ton
calice, ils me plaisent tellement ! Mais quand la jeune fille va faire un malaise suite à leurs expérimentations d’un autre genre et lui demander carrément de l’ouvrir pour mieux l’explorer
encore, au point de plonger les mains dans sa chair, le radiologue va se remettre très sérieusement en question… Avant une séquence finale absolument incroyable, assez proche des premiers films
de David Cronenberg, empreinte de fantastique dans un univers ultra réaliste ! Aboutissant presque à la fusion insensée des corps, à la dévoration amoureuse, au sens propre du terme, leur union
apparaît alors dans tout son désir d’absolu, belle ou glauque en fonction de l’appréhension de chacun, marquante dans tous les cas !

Le film, porté par une mise en scène simple mais pas non plus « facile », explore ainsi le thème universel et atemporel de l’amour et de ses excès, mais dans des perspectives audacieuses et
décalés, revenant peut-être finalement aux fondamentaux : le désir de la chair, au sens propre du terme ! « Le sentiment de la chair », ainsi, fascine de bout en bout, mais laisse également une
certaine place à l’humour, histoire sans doute de faire décompresser un peu le spectateur, de ne pas tout lui balancer tout ça trop âprement. Ca donne alors un film unique en son genre, intense
et passionnant, dont il serait dommage de faire l’économie à tout amateur de cinéma divergent…































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2 commentaires:

  1. Ouh là, ça a l'air bien chaud. En tout cas "quelles sont belles tes côtes" m'a bien fait rire.


     


    PS: j'ai réouvert les commentaires pour Au-delà

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  2. oui c'est chaud... mais d'une façon très anatomique et perturbante... ;)


    bon j'y vole !

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