vendredi 26 novembre 2010

Survival of the dead, de George A. Romero (Etats-Unis, 2010)



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Note :
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Romero sera toujours Romero, et ceux qui prétendent le contraire sont juste des gros nuls ! Non, le maître des Zombies n’est pas devenu l’un des nombreux morts-vivants qu’il met en scène dans ses
films, contrairement à toutes les méchancetés blasphématoires qui ont été prononcées à son sujet ces dernières années alors qu’il réalisait sa seconde « trilogie des morts vivants », et plus
particulièrement à propos de cet ultime épisode, laminé par la critique et les fans à un point tel que le film sera banni d’une sortie au cinéma sous nos tropiques et relégué à une basse
exploitation pour le marché vidéo… Bouh ! Honte sur vous bandes de nazes ! Parce que « Survival of the dead » est bien loin d’être la bouse infâme à laquelle on nous avait jusque-là préparé…

Fidèle au concept de sa mythique saga de l’horreur inaugurée en 1968 avec « La nuit des morts vivants », ce sixième opus met encore en scène la lutte de quelques survivants « humains » dans un
monde infesté de zombies, dont ils peuvent rejoindre les rangs à la moindre morsure… Fait inédit jusqu’alors, le personnage principal de ce « Survival » apparaissait déjà brièvement dans une
séquence du précédent volet (« Diary of the dead ») : sauf qu’il passait alors pour un type vraiment pas cool, alors que là il l’est, « cool » ! Tout comme l’ensemble du film, d’ailleurs, à la
fois cool et fun ! Parce que Romero sait vivre avec son temps, il a su adapter sa saga (depuis « Land of the dead ») à notre époque contaminée par l’ironie et le cynisme… Le film enchaîne ainsi
plein de petites trouvailles amusantes et distanciées : des têtes de morts qui s’animent au bout de pieux sur lesquelles elles ont été plantées, un type qui pratique la « pêche aux morts vivants
» depuis un toit, une jolie zombie à cheval, des paysans zombies, un facteur zombie, ou encore cette scène assez tordante où un personnage s’empêche d’utiliser son pistolet pourtant en parfait
état de marche, au prétexte qu’il croyait que la baignade qu’il lui a imposé l’avait mis hors service… Une sorte de revisitation des mythes, mais pas que de ceux du film d’horreur, puisque Romero
rend ici un bel hommage au western, notamment avec cette histoire d’arme à feu…

« Survival of the dead » a en effet la bonne idée de planter son décor sur un île à l’histoire chargée, notamment entre deux familles, dont les deux « chefs de clan » s’affrontent comme de vrais
cow-boys ! Le plan final d’un duel crépusculaire est extraordinaire dans sa conviction à mêler les genres en donnant dans le cow-boy zombiesque ! Sans compter que la voix off finale possède cette
virilité et cette morale amère de la grande époque de la conquête de l’Ouest : « Dans cette guerre entre nous et eux, quelqu’un plante son drapeau et un autre le déterre et plante le sien. Très
vite, tout le monde oublie ce qui a déclenché cette guerre et on ne se bat plus que pour un stupide drapeau ». La guerre comme une querelle absurde et insensée, symbole de toute la connerie
humaine, comme aime à le rappeler le cinéaste dans un récit loin d’être idiot, mettant en scène toute la cruauté, la bêtise, la bestialité ou la vénalité humaine, toujours prête à se tirer dans
les pattes et à s’entre-tuer, contrairement d’ailleurs aux zombies qui ont l’intelligence de ne tuer que pour une raison simple et compréhensible : manger (enfin, « bouffer ») et survivre !

Alors bien sûr, « Survival of the dead » offre l’image d’un grand cinéaste qui s’essouffle et se renouvelle peu, mais qui continue cependant de tenir parfaitement la route… Le film trace un récit
tout à fait cohérent et truffé de surprises. On pourra regretter sans doute le manque d’effets purement gore et d’autres abominations en tout genre (Romero s’assagirait-il avec le temps ?), mais
le rebondissement final ouvre d’étonnantes perspectives pour les morts vivants, leur indiquant peut-être les portes d’une troisième trilogie ?



 



Mise en perspectivre :



- Bienvenue à Zombieland, de Ruben Fleischer (Etats-Unis, 2009)































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7 commentaires:

  1. Il va falloir que Romero pense à prendre sa retraite après ce nouveau film de zombies mou du genou et sans aucune revendication politique. Romero, où es tu ?

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  2. j'avais entendu des trucs horribles sur ce film


    et finallement il est très bon


    j'ai adoré


    des trucs auraient pu être supprimé et d'autres mieux exploités (le passage du ferry boat manque un poil de peps)

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  3. J'adore la saga de Romero, je déplore complètement que le film ne sorte pas en salles...

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  4. Salut


    il en fera un ou deux j'espère


    ;)

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