vendredi 8 octobre 2010

Un homme qui crie, de Mahamat Saleh Haroun (France, Tchad, 2010)



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Note :
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C’est de son apparente simplicité et de sa douce humilité qu’« Un homme qui crie » tire sa plus grande force. Décrivant, sur fond de tragédie humanitaire (l’Afrique, terre malmenée en constant
conflit armé), le drame familial plus modeste d’un père et de son fils, le film parvient à réunir la petite et la grande histoire avec une évidence admirable et une mise en scène âpre, qui sait
prendre son temps… Contant le quotidien d’un homme prêt à sacrifier son fils à la guerre pour pouvoir conserver son travail de maître nageur dans un hôtel pour touristes, le récit dit à quel
point le drame de ces gens-là est souvent insupportable : quand les parents doivent tuer leurs enfants pour survivre, c’est peut-être qu’il n’y a plus de Dieu, ou en tout cas qu’il n’y a plus
d’espoir… Mais loin de sombrer dans un pessimisme primaire, le film de Mahamat Saleh Haroun nous montre avant tout la nécessité de se battre et d’avancer, pour continuer à vivre, quelles que
soient l’horreur du monde et la douleur. C’est là que s’éclaire le sens du titre du film, comme l’intense lumière solaire qui parcourt le film illumine les plans : « un homme qui crie n’est pas
un ours qui danse ». Ces mots empruntés à Césaire disent combien peut être tragique le destin de l’homme d’Afrique : celui-ci aura beau crier aussi fort qu’il peut dans le désert d’indifférence
qui est le sien, il ne sera pourtant jamais aussi populaire ou émouvant aux yeux du monde qu’un ours qui se donne en spectacle…































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2 commentaires:

  1. aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!


     


     


     


     


     


    désolé je n'ai pas pu résister....ok je sors!!

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  2. aaaah, mais je n'en attendais pas moins de ta part ! :)

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