samedi 30 octobre 2010

Planète terreur : un film Grindhouse, de Robert Rodriguez (Etats-Unis, 2007)



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Note :
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Ne manquez surtout pas le tout début du film, qui s’ouvre de façon délirante, avec une vraie fausse bande annonce d’un film à venir (« Machete », que Rodriguez finira d’ailleurs par réaliser «
pour de vrai » 3 ans plus tard…) et avec de mignons petits chatons qui sont là pour annoncer que le film qui va suivre… est interdit au moins de 18 ans !

Dès la première bobine, « Planète terreur » s’affirme ainsi très clairement comme un pur hommage au cinéma bis en général et aux « films Grindhouse » en particulier. Aux Etats-Unis, contrairement
à la France où les deux programmes bénéficièrent de deux sorties différées, le film fut d’ailleurs distribué en double programme avec celui de Tarantino (« Boulevard de la mort »), exactement
comme l’étaient ces programmes de série Z complètement déjantés à l’époque du fameux système d’exploitation « Grindhouse ». Les films diffusés dans ce cadre, entrelardés de bandes annonces,
étaient du pur cinéma d’exploitation, si possible gore et / ou érotique, à grosse tendance déviante et cradingue !

Mais si « Planète terreur » crie son admiration très communicative au cinéma de genre fauché, il convient de remarquer bien sûr qu’il n’y appartient pas ! Et c’est d’ailleurs ce qui le rend aussi
passionnant et jouissif. Tout est ici savamment calculé pour créer chez le spectateur des effets de jubilation incroyables : la pellicule est méticuleusement « salie » ou « détruite » (au point
qu’un carton nous signale par exemple une « bobine manquante » en cours de projection), l’histoire est rendue cohérente jusque dans ses absurdités et ses incohérences, tous les ridicules des
personnages sont étudiés et les rires des spectateurs sont intentionnellement provoqués…

Vibrant hommage aux films de zombies à la George A. Romero, le film évoque la contamination par des militaires d’une ville par un gaz qui transforme les gens en zombies mangeurs de chair humaine
(mais ça, c’est un pléonasme !) On suit alors à un rythme d’enfer les destins croisés (qui finiront par se rejoindre, bien évidemment) de plusieurs personnages face à cette situation extrême.
Rodriguez déroule alors tout un ensemble de scènes absurdes et délirantes, chorégraphie des cascades et des luttes aussi incroyables qu’improbables et dresse les multiples portraits de
personnages complètement déjantés… Parmi eux se trouvent la magistrale actrice Rose McGowan, qui incarne une gogo danseuse à la jambe mutilée qui sera bientôt remplacée par une mitraillette
(détail culte !) et Freddy Rodriguez (le Rico de la série « Six feet under »), dans le rôle d’un mystérieux
dépanneur qui cache en réalité un mercenaire délirant et fou de la gachette ! On se marre bien aussi des apparitions de Bruce Willis en chef militaire et de Quentin Tarantino en personne, dans le
rôle d’un zombie violeur, qui évoque Ava Gardner avant de montrer un sexe très… particulier.

Des zombies, des bombes sexy, du cul et du culte, sans compter un épilogue feignant un classicisme ridicule et parodique : « Planète terreur » s’affirme comme un film époustouflant, un vrai bon «
plaisir coupable » aux dérives bien potaches, capable de satisfaire un large auditoire, du cinéphage le plus déviant au cinéphile le plus pointilleux !































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9 commentaires:

  1. Joli hommage dans un film délirant, marrant et morbide ! Rodriguez y met du coeur et ça se voit. Tout est poussé à l'extrème, violence, sang, débilité, jeu des acteurs... Jouissif mais le
    maquillage de Willis et le jeu de Tarantino (pitié qu'il arrête quel piteux acteur !) font rater la 4ème étoile. Et de plus je lui préfère "Boulevard de la mort"... Mais ça reste cultissime ! 3/4

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  2. Quel éloge pour un tel film ! Je me suis moi-même délecté de ce pastiche galvanisant qui met aux prises excités de la gachette et zombies purulents. C'est vrai que la citation est ici la règle
    (déjà à l'oeuvre dans "une nuit en enfer" et "desperado" et pourquoi pas aussi "Predators"), purement décomplexé et bien moins bavarde que chez Tarantino. Rodriguez lui fait d'ailleurs la tête du
    monstre de "The Thing" et sa chose d'un autre monde particulièrement révulsante. Sans aller jusqu'à crier au chef d'oeuvre, je joins mes compliments à senor Rodriguez à son hommage à coup de
    machette.

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  3. Chef d'oeuvre ! Carrément... j'aime beaucoup mais suis tout de même un peu plus réservé que toi. Je lui préfère également le génial Death Proof !!!

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  4. un véritable hommage au cinéma bis: tout ne me convainc pas mais j'ai tout de même passé un très bon moment

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  5. Ouais ! C'est n'importe quoi, mais c'est si bon... 

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  6. Assurément culte ! J'étais déçu au départ que nous ne l'ayons pas en Grindhouse avec Death Proof ; mais les 15 mn de métrages gagnés au passage sont indispensables pour rire de plus belle.

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  7. Oui, même Death Proof - il n'y a pas, par exemple, la scène du lapdance dans son intégralité dans la version grindhouse ! Je possède le coffret DVD Japonais avec toutes les versions et,
    à part l'attrait des bandes annonces centrales, il vaut mieux regarder les versions "longues".

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  8. Rose McGowan et sa jambe mitraillette, tout simplement énorme ! Par contre j'ai toujours pas capté comment elle faisait pour tirer sans enclencher la gachette. ^^

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  9. raaah, moment culte en effet... quant à savoir comment elle fait, il faut surtout se dire que son "truc", ça s'appelle le "cinéma" ! :)

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