dimanche 24 octobre 2010

Biutiful, d’Alejandro González Inárritu (Espagne, Mexique, 2010)



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Note :
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« Biutiful » n’est malheureusement pas aussi beau qu’on l’espérait… Comme toujours chez Inárritu, le film prend son temps pour commencer, proposant au spectateur une construction narrative
complexe où il est d’abord facile de se perdre. Mais là où le procédé était justifié dans ses précédents opus, pourvus d’une multitude de personnages aux destins qui finissaient par se croiser,
on demeure ici très sceptique sur son utilisation, dans la mesure où le cinéaste ne suit principalement qu’un seul personnage… Alors bien sûr, il s’agit d’un très beau personnage : un homme qui
vit de l’exploitation de clandestins se sait condamné par un cancer et tente de trouver des solutions, notamment financières, pour l’avenir de ses deux enfants. C’est vrai aussi que Javier Bardem
est formidable, et qu’il n’a pas volé son prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes… La mise en scène propose encore quelques fulgurances formelles saisissantes : on sait le réalisateur
adepte de ces ambiances visuelles et auditives étranges et enveloppantes, presque vaporeuses, qui peuvent entraîner nos sens très loin, ici même jusque dans l’au-delà, qui ouvre et ferme le long
métrage… Mais c’est plus fort que nous, quelque chose n’agit pas : on reste à distance de ce beau personnage, qu’on devrait haïr pour ses actes mais qu’on arrive à pardonner à travers ses petites
intentions pour ceux qu’il exploite ou sa délicatesse à l’égard de sa progéniture. Le film met presque trop longtemps à commencer, la virtuosité de « Babel » ou de « 21 grammes » ne prend plus et
on finit alors par s’ennuyer… Un « ratage » que l’on regrette déjà !































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6 commentaires:

  1. Ah merde!! J'dore ce réal' et c'est vrai qu'il n'est pas du genre à se contenter d'un seul personnage dans ses films. J'étais déjà heureux d'aller le voir au cinéma en plus...tant pis!!

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  2. Sans rire, ce ne serait pas pour reluquer Javier, hein, on se tirerait vite fait !

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  3. @Bruce, par exemple, j'ai adoré !


    Ca prend peut-être une demie-heure avant d'être aux côtés d'Uxbal mais ensuite, quelle expérience émotionnelle nous vivons-là ! Je n'ai pas vu les 130 mn de film passer, vraiment.

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  4. ça a réveillé l'infirmière qui dormait au tréfonds de moi :)

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  5. Je ne l'ai pas vu, je pense l'attendre en DVD. Il avait l'air pas mal mais ta critique plus celle de Alex Mathis fait baisser mon envie de le voir.

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  6. Petite déception... Après 3 énormes films Inarritu trébuche. L'homme est médium ?! Est-ce que ça fait avancé l'histoire que nenni. Ensuite le problème se pose sur le regard très complaisant sur
    un homme qui reste un pourri profitant des clandestins. Petite invraisemblance, même si c'est l'Espagne il est peu vraisemblable que les policiers soient aussi violents avec de simples vendeurs à
    la sauvette... Heureusement Inarritu reste un cinéaste génial qui sait filmer comme peu le font. Bardem est juste énorme. Le vrai soucis du film reste donc le scénario, sur ce point il est à
    noter que ce film est le seul des 4 à ne pas avoir été scénarisé par Guillermo Arriaga... Une des raisons à cette petite baisse de régime ?!

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