mardi 7 septembre 2010

Piranha 3D, d’Alexandre Aja (Etats-Unis, 2010)



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Note :
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Le réalisateur français Alexandre Aja, exilé aux Etats-Unis pour toucher à un cinéma de genre digne de ce nom, signe avec « Piranha 3D » un nouveau petit film gore tout ce qu’il y a de plus
réjouissant ! Il s’agit en réalité d’un « reboot » du film original de 1978 qu’avait réalisé Joe Dante. La première chose qui saute aux yeux est d’ailleurs le style très « daté » de cette
production, qui prend alors des allures d’hommage aux débuts du film d’horreur contemporain, que l’on retrouve d’ailleurs jusque sur l’affiche du film, tout ce qu’il y a de plus « vintage » ! On
pense beaucoup aux « Dents de la mer » de Spielberg, tournant moderne de ce genre cinématographique… Quant à l’utilisation de la 3D, elle conserve ce côté parfaitement « gadget » et potache des
films en reliefs des années 80. Du coup, le film ne brille pas par une très grande originalité, sinon dans la façon de faire dévorer par les poissons carnivores des centaines d’étudiants
américains en rut et complètement décérébrés ! C’est bien là, justement, que le film s’avère purement jouissif : charcutage et découpage des corps à foison, yeux qui explosent des orbites,
adolescent devenu fou aux commandes de son bateau, assommant et découpant ses semblables encore dans l’eau à coup de coque sur la tête ou de pales de moteur… La plus grande réussite d’Aja est
probablement d’avoir truffé toutes ces scènes d’hécatombes d’un humour macabre et ludique, souvent assez débile mais qui fait un bien phénoménal à nos mirettes un brin coupables ! Ajoutant au
gore une touche d’érotisme, le cinéaste pose finalement un regard d’étranger sur les mœurs dérangés de la jeunesse américaine, si belle et lisse en apparence, et pourtant rongée par la bêtise et
la perversité. La morale demeure sauve à la fin, puisque les porn-stars seront toutes bouffées par les piranhas et le pornographe qui les filmait se verra dévorer toute la partie inférieure du
corps… dont le pénis, visiblement peu digeste, puisque recraché aussitôt par la bestiole sanguinaire ! Aja rejoindrait presque la cause des poissons tueurs lorsqu’il explique : « Il y avait une
dimension que j’aimais dans le script, cette idée de la nature qui reprend ses droits, se venge en libérant des poissons tueurs pour se débarrasser de ces dégénérés qui saccagent le lac année
après année ; une partie de moi prend un plaisir sadique à voir ces malades qui dansent ivres morts en plein cagnard se faire dévorer… »



 



Mise en perspective :



- La colline a des yeux, d’Alexandre Aja (Etats-Unis, 2006)































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4 commentaires:

  1. Du cul des nichons à la tonne, du comique voulu et involontaire et un peu de gore. Mais le scénario vraiment trop classique et l'absence de suspense plombe à peu les effets. En parlant d'effets
    spéciaux tous ne sont pas aussi réussis, je pense notamment au début avec la barque et le tourbillon. Le meilleur reste la grande scène du massacre, long jouissif, gore et particulièrement
    réussi. Rien d'extraordinaire pour le septième art mais un film de bonne facture pour ce qu'il est un film fun qui ne se prend pas au sérieux.

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  2. un véritable hommage au cinéma bis ds tout ce que cela a de jouissif et de régressif.

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  3. Parfaitement jouissif et regressif. Du gros divertissement qui tâche.

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  4. je me suis éclaté avec ce film. Très fun, très sex, très eighties


    du soleil, des filles, de l'action, de l'horreur et Kelly Brooks


     


    rien que pour elle

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