dimanche 26 septembre 2010

Hors-la-loi, de Rachid Bouchareb (France, Algérie, Belgique, 2010)



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Note :
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Deuxième volet d’une trilogie amorcée par « Indigènes » en 2006, sur les liens historiques entre la France et l’Algérie, « Hors-la-loi » continue l’exploration de la face cachée et honteuse d’un
pan entier de l’Histoire de France, en traitant de la guerre d’indépendance de l’Algérie, depuis les larmes d’un peuple chassé de ses terres jusqu’à la fin des massacres civils et la « liberté »
en 1962… Dans cette fresque historique aux reconstitutions impressionnantes, Rachid Bouchareb a voulu mêler discours pédagogique et grand spectacle populaire… et il y est parfaitement parvenu !
Sa mise en scène reste certes de facture classique, mais néanmoins de grande qualité, soignée et efficace dans des scènes d’action atroces, comme le massacre de Sétif du 8 mai 1945. La violence
n’est d’ailleurs ni culpabilisatrice ni partisane comme des polémiques injustes ont pu le prétendre, mais tout simplement réaliste : « Hors-la-loi » a le mérite de montrer enfin les crimes du
colonialisme français, comme Coppola, Kubrick ou DePalma l’ont fait pour l’Amérique et le Vietnam. En décrivant principalement le parcours de trois frères algériens, dont deux membres actifs du
FLN, dans ces années de lutte, Bouchareb relie habilement fiction et Histoire, et transforme son film en divertissement intelligent et réussi.































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4 commentaires:

  1. 1er constat Bouchareb s'est clairement inspiré du scénario de l'excellent "La nuit nous appartient" de James Gray. Bouchareb aurait pu éviter les caricatures qui prêtent à sourire, notamment dès
    le début du film "mais papa je suis l'un des meilleurs à l'école" dixit l'enfant, qui, comme on le sait tous, en tant que bonne élève il porte des lunettes... Je dois dire que le film n'est pas
    aussi anti-français que ça ; Bouchareb montre une vérité (la répression française) certe ciblée et dirigée (sans le contexte) mais pourtant bien avérée. Il n'en oublie pas pour autant la face
    cachée de ses trois héros, un maquereau et deux terroristes qui tuent eux aussi jusque dans leur propre camp. Dans "Indigènes" Bouchareb faisait du sous-Spielberg ("...Soldat Ryan" copier encore
    plus que "La nuit...") ici il fait du sous-James Gray mais dans un film moins manichéen qu'il n'y parait au premier abord et un scénario mieux travaillé. On peut regretter que le personnage de
    Saïd (Debbouze) soit si peu vraisemblable, un maquereau des années 50 dans les magouilles qui soit aussi cool avec ses filles et ses gars ?! Mouais... On peut regretter aussi le peu d'importance
    du passé militaire de l'ainé (Zem)... Le personnage de "Alger la blonde" aurait pu avoir plus de consistance également. Bref ce n'est pas un chef d'oeuvre c'est clair mais le film reste une bonne
    surprise. Dans la forme il a tenté de moins copier (comme Spielberg avant) et gagne en efficacité.

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  2. Je suis totalement Selenie sur l'approche du personnage de Debbouze, bien sympa mais pas crédible pour deux centimes. Rapprocher les noms de Bouchareb à ceux de Coppola, Kubrick ou même De Palma
    ("outrages" c'était quand même autre chose, et "redacted" sans doute aussi), c'est faire beaucoup d'honneur au metteur en scène. Seul hic, il manque une sérieuse dose de romanesque dans cette
    fresque didactique, bien reconstituée mais souvent lourde. On échappe à l'ornière manichéenne de "la rafle" mais le compte n'y est pas au final. Si on peut rapprocher le film d'autre grand titre,
    c'est bien "l'armée des ombres" : la même peinture d'une résistance qui se montre aussi brutale que son ennemi. La grande différence, c'est quand même le style.

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  3. lui aussi est à venir...mais je crains un peu les images du massacre....le passage est parait il assez long et horrible....ce qu'il a ete malheureusement.


    les polemiques soulevees montrent à quel point il est necessaire de parler de ce pan de l 'Histoire occulté...oui il ya eu atrocites et c'est bien de le reconnaitre ...peut etre que la communaute
    musulmane pourrait s'en trouver apaisee tout comme reconnaitre le genocide Armenien peut aider aussi à l'apaisement d'un peuple martyrise.quiq sait? l'espoir fait vivre....

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  4. oui il est important de parler de tout ça... et en effet c'est un peu violent par endroit...

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