mercredi 15 septembre 2010

Godzilla, de Roland Emmerich (Etats-Unis, 1998)



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Note :
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Une fois passé dans le camp ennemi (entendez celui des « ricains », par opposition à celui des gentils nippons à l’époque guerrière de sa conception dans les années 50), un remake de « Godzilla »
ne pouvait que déplaire et être vécu comme une haute trahison idéologique. Revu et corrigé par la moulinette hollywoodienne bien primaire et surtout, pire que tout, par le rouleau compresseur
Roland Emmerich (pseudo cinéaste aussi subtil qu’un Kaijû à l’assaut de Tokyo), le film ne ressemble plus à rien et le gentil nanar écolo-rigolard à la japonaise se transforme tout à coup en un
affreux navet complètement indigeste… La débauche d’effets spéciaux, notamment, lasse très vite, et malgré un côté spectaculaire de tous les instants, façon « je vous en mets plein la vue parce
qu’au fond je n’ai pas grand chose à raconter dans mon film qui fait 2h20 et qui ont l’air d’en durer une éternité », ce « Godzilla »-là ne possède rien d’original et rappelle trop souvent les
grosses productions américaines du genre, façon film catastrophe interminable, avec un soupçon de sous-« Jurassic Park » pour les dinosaures de synthèse ou d’« Aliens » avec la découverte des
œufs, mais filmé aussi platement qu’une automobile écrabouillée par une patte de Godzillasaure… Après tout, n’est pas Spielberg ou Cameron qui veut, comme si Emmerich avait encore besoin de nous
le prouver avec sa déjà (trop) longue filmographie de films catastrophes absolument catastrophiques ! Dans cette version moderne du dinosaure ressuscité par l’atome, l’argument scientifique est
assez mince (en gros la mutation génétique est due aux désastres engendrés par l’homme, point barre) et n’offre même pas à la bête des capacités incroyables comme un super souffle radioactif par
exemple… Le « reboot » américain dans toute sa splendeur dégoulinante ou comment dénaturer complètement une œuvre originale merveilleuse, comme toujours ! Mais ce n’est pas tout : si le contexte
politique demeure très effacé ici, Roland Emmerich réussit quand même à bien cracher sur la gueule de ces putains de français, qu’on aime quand même bien détester en Amérique… Si Godzilla est
apparu, c’est forcément à cause des essais nucléaires français en Polynésie (c’est pas comme si les Etats-Unis avaient bien joué et un peu abusé avec la bombe atomique pendant des décennies
auparavant…), et que penser également du personnage de Jean Reno dans le film, qui incarne une sorte d’espion français un peu sournois et suspect, et bien évidemment jamais content, toujours à se
plaindre du mauvais café ou d’un donut qui viendrait remplacer son sacro-saint croissant au beurre ! Navrant, malgré la présence toujours bonne à prendre du pimpant et juvénile Matthew Broderick…



 



Mise en perspective :



- 2012, de Roland Emmerich (Etats-Unis, 2009)































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6 commentaires:

  1. Ce film me fait toujours rire quand je le vois mais dans le mauvais sens. 

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  2. Il me fait bien marrer Jean Reno dans ce film. Mais sinon, c'est vrai que ça vole pas haut, mais je déstete pas trop le revoir. Mais tant qu'a transopser Godzilla en Amérique, autant piocher les
    la genése de se monstre pour donner un peu plus de corps au film (le retour de baton aux Américains).

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  3. je l'aime bien en général


    deux choses pénalisent le film


    -le côté "frenchie" est éxagéré, une véritable caricature


    -les fx des poursuites en hélico semblent vraiment datées

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  4. godzilla mais


    je n'ai vu qu'un film celui d'emmerich


    c'est pour cela que je ne réagis sur ta série très complète d'articles car je connais de nom certains des films mais je ne les ai pas vu


     


     

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  5. très mauvais... Mais que pouvait-on attendre d'un film réalisé par R. Emmerich ?

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  6. je vais m'y mettre


    à vos ordres chef


     


    ;)


     

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