samedi 14 août 2010

The killer inside me, de Michael Winterbottom (Etats-Unis, Grande-Bretagne, 2010)



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Note :
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La mise en scène à la fois calme et classique, donnant au long métrage une atmosphère de vieux film noir presque désuet, contraste avec les fulgurances de violence disséminées ici et là et
montrées avec un sadisme visuel tout contemporain... Ce n'est pas toujours palpitant, parfois probablement trop appliqué ou systématique, mais Michael Winterbottom soigne avec une stylisation
sans faille son univers esthétique, parfaitement cohérent. Le personnage principal (brillamment interprété par un Casey Affleck tout en contrastes !) est exactement à l'image du propos : un
instinct de serial killer sadique et machiavélique dans le corps d'un jeune homme lisse au visage angélique, que l'on croirait trop facilement innocent... On vit dans un monde d'apparences
forcément trompeuses, en somme, et "The killer inside me", en refusant toute explication trop hâtive des meurtres commis par son anti-héros, en soulignant au contraire la gratuité de leur geste,
nous renvoie à l'horreur du monde, guidée par la pulsion, qui peut parfois se trouver à l'intérieur même de chacun d'entre nous...



 



Mise en perspective :



- La stratégie du choc, de Michael Winterbottom et Mat Whitecross
(Grande-Bretagne, 2010)































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2 commentaires:

  1. Casey Affleck démontre une fois de plus qu'il est bien meilleur acteur que son frère (Ben qui lui s'affirme de plus en plus en tant que réalisateur... Mais c'est une autre histoire). Le film part
    du principe connu qu'un tueur en série tue rarement au début et va en multipliant les meurtres au fil du temps par goût du crime et du sang. En accélérant ses crimes la communauté va devoir faire
    face en même temps au passé. Un film noir solide grâce à un scénario très bien écrit et aux relations (qui changent petit à petit) qu'à le tueur avec ses proches. Un très thriller.

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  2. J'ai vraiment beaucoup aimé. Je trouve que Winterbottom (à l'instar de Lynch selon un autre procédé)  détourne insidieusement les images classiques et rétros d'un Film Noir qui,
    paradoxalement se déroule ici quasiment tout le temps au grand jour. Casey Aflleck (l'un des deux Gerry en effet) est génial bien sûr (chez lui, Ford rime avec tueur, n'est-ce pas Jesse ?).
    Une mention pour Elias Koteas, acteur trop rare à l'écran ces derniers temps, ici sosie quasi parfait d'un De Niro jeune (voir la scène de dialogue dans la bagnole de Lou Ford).

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