lundi 30 août 2010

Re-Animator 2 : La fiancée de Re-Animator, de Brian Yuzna (Etats-Unis, 1990)


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Note :
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Prétendument adapté d’une nouvelle de H.P. Lovecraft (en réalité, il est fait une simple allusion au texte « Les rats dans les murs » au détour d’une réplique), « Re-Animator 2 » ne se distingue
pas par une très grande subtilité ni par une délicate finesse… Suite directe d’un premier film signé Stuart Gordon (quand même !), il propose d’aller encore plus loin que son prédécesseur dans la
surenchère morbide, en imaginant une parodie étonnante de « La fiancée de Frankenstein » : non contents de « réanimer » les morts, les deux savants fous iront ainsi jusqu’à « recréer » une
nouvelle fiancée pour l’un d’eux à partir de divers restes humains…

Passons d’abord sur la forme, qui souffre hélas d’une mise en scène souvent grossière et d’un montage chaotique, qui peut parfois perdre son spectateur… Le scénario n’est pas non plus très fourni
et tourne assez vite à vide, laissant le film prendre un tour quelque peu répétitif au bout d’un certain temps. Voilà pour les petits soucis, qui ne font pas de « La fiancée de Re-Animator » une
brillante référence de l’horreur… Reste cependant que le maître de l’horreur Brian Yuzna sait faire preuve de beaucoup d’inventivité dans la morbidité à l’œuvre dans son film ! On est en effet
très vite emballé par les multiples trouvailles que le docteur Herbert West parvient à nous proposer dans sa « folie réanimatrice » : tête volante grâce à une greffe d’ailes de chauve-souris, un
bras et une jambe collés ensembles, un œil monté sur quatre doigts (ce qui lui permet de courir partout), un chien dont l’une des pattes est remplacée par une main humaine… et surtout le
chef-d’œuvre suprême du docteur, réalisé pour son assistant : le cœur de sa bien aimée défunte placé à l’intérieur d’un nouveau corps recomposé de multiples morceaux de femmes diverses ! Le tout
fait un peu inventaire ou énumération à la Prévert version gore, mais la diversification et l’originalité dans chaque détail de ces monstrueux assemblages fait quand même rudement plaisir à
voir…

Soulignons enfin le ton largement parodique de l’ensemble, qui permet à Brian Yuzna de se délecter d’humour noir et de délires macabres des plus réjouissants ! Entre les inventions tordues du
savant fou, le rire démoniaque d’une tête volante et les allusions appuyées à l’homosexualité refoulée du docteur à l’égard de son assistant (dans des séquences mélodramatiques juste énormissimes
!), on se retrouve clairement dans le délire potache et le comique burlesque ! Ainsi partagé entre horreur et grand guignol, entre rire et dégoût, on passe finalement un excellent moment devant
un film néanmoins réservé aux amateurs du genre…































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1 commentaire:

  1. Je ne l'ai découvert qu'il y a quelques mois... drôle de film zarbi... J'adhère !

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