lundi 9 août 2010

Il était une fois dans l’Ouest, de Sergio Leone (Italie, Etats-Unis, 1969)



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Note :
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Mythique « anti-western », « Il était une fois dans l’Ouest » détient quelques records amusants… Grand succès international, il fait cependant figure de véritable phénomène dans notre pays,
puisqu’il détient le titre de troisième plus grand succès de l'histoire du cinéma en France, derrière « Titanic » et « La Grande Vadrouille ». Et cela sans compter les ventes du disque de la
bande originale signée Ennio Morricone, qui resta plusieurs années en tête des « charts » ! Mais autre détail incroyable de cette fresque cinématographique légendaire, l’une des pièces maîtresses
de l’œuvre de Sergio Leone : elle possède le générique le plus long de l’histoire du cinéma, s’étalant sur une durée de près de quatorze minutes !

Bien plus qu’un générique traditionnel, qui se contenterait de donner les noms des différents contributeurs de l’œuvre, l’introduction d’« Il était une fois dans l’Ouest » est en réalité une
longue séquence, quasi muette, mettant en scène l’attente d’un train et de l’un de ses passagers par trois hommes louches aux manteaux longs… En moins d’un quart d’heure donc, Leone donne au
spectateur le ton et l’identité de ce que sera très exactement son film. Archi-découpée, la scène présente des plans inventifs et souvent inattendus, des gros plans excessifs et des effets de
zooms devenus sa signature, une exagération sonore très largement ironique (grincements de porte, bourdonnement d’une mouche qui vole, craquement de doigts…) Reprenant avec un décalage évident
certaines figures emblématiques du western américain (Ouest sauvage et désertique, gare de chemin de fer, portes façon saloon, cow-boys patibulaires…), le cinéaste glisse très clairement du côté
du pastiche du genre, signant en réalité ce que l’on a fini par appeler un « western spaghetti »… L’attente qu’il crée au début de sa chronique de l’Ouest, rendue très ample de par sa durée même
(presque 3 heures de métrage), et la dilution du temps qu’il instaure alors, est comme une réponse ironique aux scènes d’action incessantes que l’on attend habituellement d’un western : ici, un
quart d’heure de rien, qui contraste d’autant plus avec la brièveté du duel qui suit, où « l’homme à l’harmonica » (alias Charles Bronson) apparaît après le passage du train pour descendre les
trois mercenaires qui l’attendaient en moins de temps qu’il n’en faut pour le voir.

A l’image de ce duel, aussi violent que bref, Sergio Leone souligne à plusieurs reprises la rapidité et la fulgurance avec laquelle des vies peuvent être emportées… Malgré son ironie constante et
son humour parfois décelable au détour d’un dialogue (on retiendra par exemple cette réplique d’Henry Fonda : « Je ne peux pas avoir confiance en quelqu'un qui porte à la fois une ceinture et des
bretelles, en quelqu'un qui n'a pas confiance en son pantalon »), le film demeure constellé de pics de violence assez durs et paradoxalement magnifiés par la mise en scène ou l’utilisation de la
musique. A ce titre, la séquence inoubliable du flash-back expliquant le désir de vengeance du personnage à l’harmonica, est d’une beauté macabre et d’un sadisme sublime : le personnage, alors
enfant, porte sur ses épaules son frère aîné, une corde au cou, puis s’effondre dans la poussière dans un superbe ralenti, sachant alors qu’il vient de laisser mourir celui qu’il portait…
L’économie des dialogues au bénéfice d’une richesse musicale et sonore renversante, les plans larges et les panoramiques sur l’Ouest sauvage, le souffle qui parcourt une épopée épique, le
détournement de tous les clichés sur la conquête de l’Ouest en les appuyant à leur acmé, sans oublier la présence radieuse et intense de Claudia Cardinale, font d’ « Il était une fois dans
l’Ouest » un film tout à la fois mythique qu’essentiel à la mémoire de tout cinéphile…



 



Mise en perspective :



- Et pour quelques dollars de plus, de
Sergio Leone (Espagne-Allemagne-Monaco-Italie, 1966)































  • Plus










7 commentaires:

  1. PHILLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL!!!!!


    (là tu m'imagine rouge de colère, en train de te secouer comme un pomier, façon dessin animé) je sais que la note est secondaire, mais pas de 4 étoiles pour l'un des 5 plus grand films américain
    de l'histoire..... TU VEUX TE BATTREEEEEEEEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (et là j'ai de la fumée qui sort par le nez)


    ben c'est bien écris mais je déteste ton article puisque c'est ça! Non mais Sergio Leone quoi!!! je suis obligé de balancer ma critique pour le coup! 
    http://www.plan-c.fr/article-grand-classique-il-etait-une-fois-dans-l-ouest-1969--42998054.html 


    je suis très mécontent monsieur. Je boude.

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  2. Que 3 étoiles ?!... Pour ce film c'est juste sévère... Note maximale pour une des meilleures oeuvres du 7ème art... Dans le top 30 de l'histoire sans problème.

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  3. Je te souhaite un bon mardi Feel-who !!!!!



     


    Aujourd'hui je te recommande le film «Cellule
    21»



     


    Bonne
    journée !!!!!!!!



    Bisousssssssssssssssssssssssssss +
    *****

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  4. "don't cry baby" surtout que je ne ressemble pas à Johnny Depp ^^


    je sais que les


    4 étoiles sont hyper rares, comme moi les 5 étoiles, mais hormis un ou deux Kubrick, pas sur que l'on ait fait un film américain aussi bon. Je dis américain car c'est le lieu de production (d'o
    viennent les pepettes quoi) qui influent sur les potentielles pressions scénaristiques des mécènes. mais oui, c'est même pas un vrai western spaghetti d'ailleurs. puisque tourné en Espagne pour
    la majeure partie.

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  5. et qui a connu sa plus belle carrière en France.


    Je ne sais plus quelle version j'ai vu. As tu la mort de Cheyenne à la fin et sa première arrivée dans la bar? Si oui, tu as la version complete. Sinon, c'est que tu te tape la version coupée des
    states.

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  6. Un des plus grands western de l'histoire du cinéma !

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  7. en effet, un western mythique, qui s'inscrit cependant dans la modernité...

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